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Quelle refonte du champ politique marocain ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 04 - 10 - 2004

La Mouvance populaire ouvre le débat avec l'université
L'initiative à mettre au crédit de l'UMP (Union des Mouvements Populaires), dont le Conseil de présidence regroupe les ténors des formations partisanes sous la présidence de Mahjoubi Aherdane, mérite d'être soulignée: le nouveau rassemblement populaire a lancé un débat avec les professeurs et chercheurs universitaires pour rechercher des voies et des moyens en vue d'entreprendre la réforme en profondeur d'un champ politique mis à l'index, dévalorisé et jugé en rupture de corps social.
Les neurones académiques du Royaume sont sollicitées à la rescousse pour tâcher de franchir la “crise politique” et ouvrir des horizons plus sereins et, surtout, novateurs et mobilisateurs d'une jeunesse “marginalisée” de l'action de proximité.
Les trois leaders historiques de la mouvance étaient au premier rang des participants, Mohand Laenser (prenant studieusement des notes), Mahjoubi Aherdane et Bouazza Ikken entourés par Driss Sentissi, maire de Salé
et Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie et des Mines, accompagnés de M. Achahbar, chef du parti de la réforme et de l'équité.
Le trio conduisant l'actuelle première force politique du Royaume avait l'air radieux de se retrouver ensemble, la recomposition du bloc populaire semble bien repartie pour signer un retour aux sources loin des péripéties de rivalités intestines et de scissions à répétition.
La journée d'études, initiée par l'UMP samedi 2 octobre, fut une occasion concrète de faire fonctionner la nouvelle structure fédératrice sur un événement conjointement organisé et portant sur le thème : “La refonte du champ politique national”. Un sujet d'une actualité brûlante inspirant plus de craintes que de perspectives d'engagements optimistes, étant entendu que la nouvelle loi sur les partis politiques fait couler beaucoup d'encre et délier maintes langues avant même son avènement.
“Laïcité” politique dans un Etat légitimant le religieux
Le professeur universitaire et politologue, Mohamed Darif, faisant autorité dans “l'islamisme politique”, a d'emblée tenu à dissiper les confusions malencontreuses commises dans le discours et la pratique s'agissant de la relation du religieux avec le politique.
“La pratique politique ne doit pas se référer au référentiel religieux”, a-t-il souligné avec force. En insistant sur l'amalgame à ne pas commettre dans l'appréhension du religieux dans sa relation avec l'Etat en tant qu'institution d'une part et dans son rapport avec le champ politique en tant que pratiques et actions d'autre part. M. Darif a clarifié, au sujet du premier volet, qu'il s'agit de distinguer entre “système de gestion” nourri
à la culture rationnelle à l'occidentale dans son fonctionnement normal et les “mécanismes de légitimation” qui sont attachés au référentiel islamique. Quant au second point, il a relevé l'absurdité de certaines formations politiques se définissant comme “un parti politique à référentiel islamique”. Le chercheur universitaire a rappelé les missions constitutionnelles dévolues aux formations politiques de représentation et d'encadrement des populations en précisant que leur rôle est concret en ce sens qu'elles doivent justifier leur participation au pouvoir par une volonté de mettre en œuvre des programmes précis et rigoureux.
Que faire, alors?
“Jusque-là, constate-t-on hélas, les campagnes électorales sont focalisées plus sur des projets ou promesses que sur de véritables programmes”.
Pour sa part, le professeur Miloud Belcadi de Marrakech a tenté de restituer l'importance du thème de la réforme des partis à travers les discours du Trône des cinq années du nouveau règne. Mettant en relief la démarche critique et “ascendante” du Souverain, au fil des ans, dans une critique du fonctionnement des entités partisanes, passant d'un langage serein à celui de la fermeté, notamment après les événements du 16 mai 2003 de Casablanca pour intimer la distinction catégorique à établir entre les champs politique et religieux dans le Royaume. Les tares, hélas, sont nombreuses à telle enseigne qu'elles ont largement contribué à désintégrer la vie politique nationale et à démobiliser les électeurs, les dernières partielles de Salé ont révélé un taux de participation ridicule de…15%.
Au chapitre des carences signalées, ont été mis à l'index le clientélisme des partis, la “corruption électorale”, le défaut de “culture politique”, le culte de la “ Zaâma”, l'absence de démocratie interne, l'opacité de la gestion financière, le manque de transparence et j'en passe.
Et, pourtant, face à cette déroute, les analystes et universitaires s'accordent à répéter, à qui veut les entendre, qu'il ne saurait exister de “démocratie sans partis politiques”. Les missions sont urgentes et immenses : renouveler les élites, mobiliser l'électorat jeune, favoriser le changement, étendre les programmes de proximité, réconcilier les citoyens avec l'action, réhabiliter le respect de l'intérêt général et généraliser la bonne gouvernance à tous les niveaux.


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