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Police-citoyen : la réconciliation est en marche
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 10 - 2004


Entretien avec Bouchaïb Rmail, Directeur
de la Sécurité publique et Coordonnateur des services centraux de la DGSN et Abdelaziz Samel, Directeur des ressources humaines à la DGSN.
La police nationale a été et est toujours la manifestation visible et immédiate de l'autorité publique. Depuis la nomination de Hamidou Laânigri à la tête de la DGSN, l'image de la police, dans son appellation largement générique, s'est sensiblement améliorée et la population commence à se réconcilier avec sa police. Un mur de glace a subitement fondu et la normalisation longtemps attendue, commence à prendre place. Aujourd'hui, la police communique, organise des conférences de presse et accorde des interviews aux journalistes. Preuve en est que Bouchaïb Rmail et Abdelaziz Samel se sont prêtés au jeu des questions-réponses de la Gazette du Maroc.
La Gazette du Maroc : tout d'abord, pourquoi communiquer “officiellement” avec l'opinion publique ? Et pourquoi maintenant ?
Bouchaïb Rmail : la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) communique effectivement pour la première fois et s'ouvre à l'opinion publique. La communication est un événement en soi qui marque une nouvelle ère dans l'histoire de la famille policière. C'est rassurant d'autant plus que le pays a besoin désormais d'une police moderne, ouverte sur le monde extérieur, et avant toute autre chose une police de proximité. Notre démarche s'inscrit dans un esprit de transparence et de dialogue dans le cadre du nouveau concept d'autorité dicté par les grandes orientations royales. Quant au pourquoi de la communication, c'est, entre autres, la sortie de cette nouvelle promotion de l'Institut de police de Kénitra que sont les Groupes urbains de sécurité (GUS) formés pour être au service du citoyen. Aujourd'hui, la nouvelle direction de la DGSN a opéré une refonte de fond en comble de son organisation et ses structures pour faire face à ces nouveaux défis qu'impose cet environnement de mutation caractérisé par une délinquance et l'apparition de nouvelles formes inquiétantes de criminalité.
Abdelaziz Samel: comme vous le savez, le monde connaît aujourd'hui une mutation profonde caractérisée par l'abolition des frontières du crime. Il était donc opportun pour la nouvelle direction générale d'opérer un certain nombre d'ajustements et de réformes et surtout de mettre en place de nouvelles structures pour pouvoir faire face à toute situation de délinquance.
Mais quelles sont les grandes lignes de cette réforme que vous avez mise en place ainsi que vos objectifs ?
Bouchaïb Rmail : la question de la sécurité est plus que jamais décisive pour tout pays qui tient à renforcer le lien de confiance, déjà établi, entre la police et la population. Au Maroc, il faut admettre que depuis quelques années, le pays connaît une évolution sensible et perceptible en la matière et la revendication d'une police citoyenne comme l'une des portes d'accès à la modernité et à l'Etat de droit, est en marche. Plusieurs chantiers dans ce sens sont initiés par la nouvelle direction et il faut juste y croire et accompagner les changements avec autant de civisme que faire se peut.
Abdelaziz Samel: les objectifs de la réforme engagée au niveau de la DGSN sont nombreux et se résument à raffermir la citoyenneté et l'augmentation de l'efficacité des services de police par la création d'une police plus anticipative que par le passé. Et pour ce faire, la police doit reposer, bien entendu, sur la prévention, la dissuasion et en dernier recours sur la répression par l'utilisation des moyens plus efficaces avec des résultats probants.
Quelles sont donc les composantes qui matérialisent ce processus de réforme ? 
Bouchaïb Rmail : les grands axes de cette mutation sont aujourd'hui visibles à l'œil nu. Vous l'avez certainement remarqué au niveau de la ville de Casablanca où ont été déjà affectés les groupes urbains de sécurité (GUS). Ce nouveau corps de police sera renforcé dans les semaines qui viennent par la mise en place et l'implantation des Postes de police de proximité (PPP). De la sécurité ou du citoyen, qui devait venir vers l'autre ? La police, bien sûr ! Et c'est ce que nous sommes en train de réaliser.
Abdelaziz Samel: je dois vous préciser tout d'abord une chose: bien que ces deux composantes sont différentes sur le plan structurel et fonctionnel, elles restent complémentaires parce qu'elles versent dans le même sens. Leur philosophie est principalement la prévention et le cas échéant la répression. C'est une nouvelle approche de proximité initiée par la nouvelle direction générale afin de dissiper tout sentiment d'insécurité et être plus présent sur le terrain que par le passé.
Vous reconnaissez donc que la police d'hier était moins présente sur le terrain ?
Bouchaïb Rmail : non, pas du tout. La police a été et elle est toujours là pour répondre aux attentes des citoyens. Ce qui a changé, c'est uniquement les méthodes, la stratégie et la manière de voir les choses. Vous savez, le monde change, et nous devons impérativement changer nos méthodes et nous inscrire dans cette démarche de modernisation initiée par la direction générale. Notre principal souci reste l'amélioration des prestations de la police au profit de la sécurité citoyenne.
Revenons au sujet. Qu'est -ce qui motive le lancement des Groupes urbains de sécurité ? Est-ce une suite logique de l'après 16 mai ou tout simplement une réorganisation de la direction ?
Bouchaïb Rmail : écoutez. Ce qui se passe aujourd'hui trouve sa raison d'être dans cette nouvelle philosophie de la chose sécuritaire accouplée à un nouveau mode de management adopté par la nouvelle direction générale de la Sûreté nationale. Celle-ci a opéré un profond changement de style à la tête de la police. Aujourd'hui, nous voulons une police plus active, moins statique; plus opérationnelle et moins administrative.
Vous êtes sans ignorer que nous devons faire face aujourd'hui à une recrudescence de la délinquance avec l'apparition de nouvelles formes inquiétantes de criminalité.
Abdelaziz Samel: à mon avis, il s'agit d'une réforme globale et d'une mise à niveau de la Sûreté nationale qui s'est avérée,
avec tout ce que vit le monde comme mutation en matière de délinquance criminelle, plus que jamais nécessaire. Aujourd'hui, notre objectif est d'aller au-devant de la scène, anticiper sur le terrain, et surtout adopter une stratégie préventive plus que répressive.
Qui sont les GUS ? On parle déjà d'une police multi fonctionnelle…
Bouchaïb Rmail : oui, effectivement. C'est un corps de police qui a reçu une formation très approfondie, aussi bien théorique que pratique, pour affronter toute situation qui se pose à lui. C'est un corps composé d'éléments actifs qui ont subi un recyclage rapide pour répondre justement aux attentes de la population en matière de sécurité. Leur mission consiste à créer les conditions d'une meilleure sécurité au quotidien et intervenir en cas de troubles signalés ou programmés. En un mot, offrir une meilleure sécurité au quotidien à la population.
Abdelaziz Samel : les GUS interviennent selon un mode d'action bien déterminé. Les zones d'intervention et le plan de déploiement des GUS sont définis au préalable sur la base de l'analyse spatiale, de la délinquance et des lieux des crimes et délits. En cas de situations graves, les GUS peuvent intervenir en établissant un périmètre de sécurité, veiller au secours des victimes, préserver les traces et indices sur les lieux, assurer la sécurité des personnes et des biens et la fluidité de la circulation.
Justement, y a- t- il un texte réglementaire qui régit ce corps de police ?
Bouchaïb Rmail : bien évidemment. Les Groupes urbains de sécurité comme les postes de police de proximité sont régis par une circulaire qui définit la composition, l'organisation, les missions ainsi que les objectifs et les modes d'actions.
Quelle est la composition des GUS? Leur nombre ainsi que leurs moyens ?
Bouchaïb Rmail : pour l'instant, nous sommes à six groupes déployés sur les villes de Casablanca (3 GUS), Rabat (2 GUS), et Marrakech (1 GUS). C'est un déploiement progressif, opéré au sein de la DGSN selon les besoins de la population, qui atteindra 6 600 policiers, avec 33 groupes, d'ici la fin de 2006. Le GUS est une unité homogène composée de 200 éléments encadrés par un chef et un adjoint. Un GUS est composé de 4 sections dont chacune, avec 48 agents, dispose du matériel roulant, notamment 32 motos, 16 fourgonnettes, 8 Jeeps Prado, 4 fourgons, 2 véhicules légers. Les GUS sont dotés d'un armement individuel et collectif approprié.
Abdelaziz Samel : une autre promotion de GUS sortira de l'Institut Royal de police de Kénitra en 2004. Elle sera affectée dans d'autres villes comme Agadir, Tanger, Fès, Meknès et dotée des moyens humains et matériels.
Les GUS ont-ils été formés par des agents du FBI dépêchés des Etats-Unis pour cette mission ?
Bouchaïb Rmail : écoutez. Les GUS sont un pur produit marocain. Ce sont des groupes qui ont été formés par des compétences marocaines et uniquement marocaines à l'Institut Royal de police de Kénitra. Il est vrai que nous travaillons en étroite collaboration avec plusieurs pays dans le domaine de la formation, mais pour ces unités, je peux vous assurer qu'elles ont été suivies par des formateurs marocains.
Abdelaziz Samel : la formation qu'ils ont reçue s'articule sur trois axes principaux : la formation physique, la formation technique et la formation juridique. Les cours dispensés ont porté sur la communication, les techniques d'intervention, le rappel des gestes de base de self-défense, secourisme, l'organisation du travail en équipe, les techniques de constatations des accidents de la circulation et des catastrophes naturelles et enfin le Code de la route. Pour ce qui est des chauffeurs, ils ont reçu en plus de tout cela, une formation sur la conduite de véhicules et des motos.
Et comment s'est opéré leur recrutement ?
Est-ce du volontariat ou des affectations ?
Abdelaziz Samel : tout d'abord, il faut préciser une chose. Les éléments qui composent les GUS n'ont jamais été recrutés de l'extérieur. Il s'agit tout simplement d'un redéploiement des effectifs et d'une nouvelle approche dans l'utilisation rationnelle de nos ressources humaines. Ce sont des agents déjà opérationnels dans d'autres branches d'activités, comme la sécurité publique ou la police judiciaire qui ont été recyclés selon les besoins de la DGSN.
Quels sont les critères selon lesquels vous avez procédé au recrutement des éléments du GUS?
Bouchaïb Rmail : la sélection des recrues s'est basée principalement sur un test physique, un autre test psychologique et psychiatrique, sans oublier bien évidemment les connaissances en matière de lutte contre la criminalité et la prédisposition de chaque recrue.
Donc, il n'a jamais été question de recrutement… ?
Bouchaïb Rmail : tout à fait. Les GUS sont composés de fonctionnaires qui ont eu beaucoup d'expérience dans le domaine de la sécurité et qui ont tout simplement été réaffectés dans un nouveau service de police. Nous n'avons rien à cacher. Au contraire. Aujourd'hui, nous comptons un effectif de 45 000 agents répartis sur trois branches d'activité, à savoir la sécurité publique, la police judiciaire et les renseignements généraux.
Pensez-vous que 45 000 agents suffisent pour couvrir l'ensemble du territoire ?
Abdelaziz Samel : oui, pourquoi pas. Vous oubliez toujours que nous ne sommes pas les seuls sur le terrain. Nous sommes épaulés par les forces auxiliaires et nous ne couvrons pas la totalité du territoire. Nos compétences et notre champ d'intervention se limitent uniquement au périmètre urbain.
Le rural, lui, est de la compétence de la Gendarmerie royale. En plus, il ne faut pas oublier que la DGSN ne suspendra pas les recrutements dans son institut de Kénitra. Rien que pour 2005, il est prévu de recruter plus de 1500 agents qui s'ajouteront à l'effectif déjà existant.
Et comment fonctionneront les GUS ? Seront-ils dépendants des autres corps de police ou autonomes ?
Bouchaïb Rmail : il ne faut pas faire la différence entre les GUS et les autres services de sécurité. C'est une unité qui travaillera en complémentarité avec toutes les autres composantes de la police nationale. Par exemple pour la ville de Casablanca, les trois groupes déployés sont affectés à la Wilaya de police de la ville. Par ailleurs et sur le plan pratique, on peut joindre les unités des GUS 24H/24 au numéro 19, comme elle peut intervenir, d'elle même, sur le terrain pour veiller au maintien de l'ordre public. Elle est, au risque de me répéter, multifonctionnelle. Un cas d'exemple, parmi tant d'autres: pour les accidents de la circulation, les GUS peuvent intervenir pour faire les premières constatations, procéder au marquage sur le sol, conserver les traces et indices, dégager la voie en attendant l'arrivée des agents constatateurs. Les GUS sont liés, comme toutes les autres unités, au commandement de la salle de trafic où ils peuvent recevoir des instructions.
Le deuxième volet de la réforme touche la mise en place des postes de police de proximité (PPP). Qu'en est-il concrètement de ce projet ?
Abdelaziz Samel : c'est un projet très ambitieux mis en place par la DGSN dans le cadre du rapprochement de la police à la population. C'est une police de proximité qui opère dans le quartier pour assurer une meilleure occupation du terrain et constituer de ce fait le premier niveau d'assistance et d'intervention au quotidien pour garantir une meilleure sécurité.
Sont-ils déjà opérationnels ?
Bouchaïb Rmail : nous sommes dans la dernière phase avant le lancement de cette opération prévue à partir du mois de janvier 2005. Comme c'est le cas des GUS, le déploiement des postes de police de proximité se fera d'une manière progressive et graduelle étalée sur les trois années à venir. Autrement dit, 1 000 postes employant 12 000 policiers, seront mis en place d'ici la fin de 2007, sur Casablanca, Rabat, Agadir, Oujda, Tanger, Tétouan, Fès, Meknès, Marrakech et Laayoune. Pour l'instant, seulement 300 postes verront le jour d'ici la fin de l'année en cours. Leur mission ne consiste pas à réprimer mais plutôt à prévenir en premier lieu.
Abdelaziz Samel : les “PPP”peuvent être considérés comme des postes avancés de la sûreté nationale. Ils auront notamment une mission de dissuasion et l'intervention de premier niveau, la prévention des actes délictuels ou toute action pouvant troubler l'ordre public, la dissipation du sentiment d'insécurité et d'impunité, et enfin, le traitement des nuisances et des incivilités.
Ils auront donc les mêmes fonctions que la police sauf
qu'ils seront encore plus près du citoyen ?
Bouchaïb Rmail : tout à fait. La DGSN a opté pour la proximité pour répondre aux attentes de la population en matière de sécurité. Les postes de police seront dotés de moyens de liaison et de transport pour intervenir à chaque moment avec la célérité requise dans leur champ d'intervention. Au besoin, ils pourront demander le soutien de la voiture de secteur ou tout autre renfort nécessaire.
Comment seront-ils organisés alors ? Et où seront-ils
implantés ?
Abdelaziz Samel : chaque poste de police, doté d'une identité visuelle identifiable, comptera 4 éléments par prise de service, dont un responsable et un adjoint. Les postes de police assureront une permanence d'accueil pour le grand public et seront ouverts 24h/24. Chaque poste de police couvrira un territoire déterminé, pour être à même d'apporter des réponses satisfaisantes, durables et conformes aux attentes de la population.
Bouchaïb Rmail : le choix du lieu d'implantation des postes
de police tiendra compte essentiellement des données socio-économiques et humaines, des problèmes de sécurité et des besoins de la population en la matière. En plus clair, on ira là où les besoins, en termes de sécurité des citoyens, sont plus ressentis. L'objectif étant de permettre aux citoyens de sentir que le policier est à leur service et non pas le contraire.
Avez-vous initié un plan de formation et de sensibilisation pour les fonctionnaires des “PPP” sur les nouvelles missions auxquelles ils seront confrontés ?
Abdelaziz Samel : la formation qui a été assurée est répartie en deux parties, l'une théorique dispensée à l'Institut royal de Kénitra, et l'autre pratique, et s'opérera au niveau des “PPP” par des encadreurs qui accompagneront cette expérience à son démarrage. Aujourd'hui, la mission de chaque agent de sécurité est une mission noble. Et cela, le citoyen, comme l'agent lui-même, devront le comprendre pour apporter un soutien à la police pour qu'elle fasse son travail en toute efficacité. Notre priorité à présent étant d'instaurer ce climat de confiance entre la police et la population pour garantir une meilleure sécurité. Chacune des deux parties a des obligations comme elle a des droits. Il suffit juste de ne pas les mélanger.
Y a-t-il d'autres projets en vue…?
Bouchaïb Rmail : Il y en a beaucoup et nous les communiquerons au moment opportun. Nous travaillons sur plusieurs chantiers qui verront le jour avant même la fin de l'année. En somme, et pour tout dire, faire en sorte que soit intégrée, dans l'esprit des citoyens, l'idée que toute la structure sécuritaire est au service du public et pas contre le public.


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