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L'autonomie, le discours et la méthode
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 03 - 2006


Discours royal
Une nouvelle configuration du Conseil consultatif pour le Sahara et une vision claire pour l'autonomie. La voie royale.
Cette symbiose bien marocaine où nous baignons depuis quelques jours, elle s'est montrée en pleine lumière, samedi 25 mars 2006. Un discours royalement clair y a couronné une méthode souverainement déterminée. Historique, la cérémonie, présidée ce jour-là à la place Mechouar à Laâyoune, par S.M le Roi, a été l'occasion pour le Souverain de tracer les perspectives de l'avenir de la région et nommer le président et le secrétaire général du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), respectivement Khali Hanna Ould Errachid et le Dr. Malaiinaine Ben Khali Hanna Malaiinaine.
La culture de la concertation
Un travail de fond qui, par une dynamique interactive influera sur la forme. D'abord une refonte du CORCAS afin d'en faire “un jalon essentiel” pour ancrer la culture de la concertation et permettre aux citoyens d'apporter par des propositions concrètes et pratiques, leur contribution à toutes les questions ayant trait à l'intégrité territoriale et au développement économique, social et culturel des provinces du Sud. Cela a un nom, bien évidemment : donner plus de compétences au Conseil royal pour les affaires du Sahara, tant il est vrai que les nouvelles compétences vont “imprimer la dynamique nécessaire” au CORCAS “dans sa nouvelle configuration”. Fruit de plusieurs critères et considérations,
la nouvelle formation tient effectivement compte de la représentativité des différentes composantes de la société dont essentiellement les femmes (15%), les jeunes et la société civile.
Outre l'équilibre tribal et le dosage politique, et loin d'en être prisonnier, le Conseil donne, avec 50% des membres, une place de choix à la nouvelle élite émergente. Tout y est, en fait. Les anciens membres du Polisario qui ont rallié le Maroc, eux aussi y siègeront. C'est dire que la composition a un message et une pédagogie : les Sahraouis sont appelés à prendre leur destinée à bras-le-corps.
Le Souverain le dit clairement : si le conseil, ainsi remodelé et revisité “pourra contribuer aux côtés des pouvoirs publics et des institutions élues à défendre la marocanité du Sahara”,
il constituera également un espace de “réflexion  sereine”. En clair, le Souverain a appelé la population dans les provinces du Sud à “engager une réflexion sereine et approfondie et voir comment ils conçoivent le projet d'autonomie”.
Aucun mystère, donc. Aucune exclusion et encore moins une quelconque interprétation : les Sahraouis décident de leur sort, dans le cadre de l'intégrité et la souveraineté.
Il va sans dire que c'est là la vraie leçon de toute la tournée royale. À chacun de ses déplacements, chacune de ses actions, les habitants des villes du Sud réservaient à S.M le Roi un accueil des plus émouvants, des plus sincères et surtout des plus riches aussi bien en symbolique qu'en politique.
Une image, une icône
Ces foules émues au quartier Maâtallah, dont une certaine presse, espagnole surtout, a brossé le portrait d'un vivier polisarien, accueillant le Souverain, sont un signe éclatant de la symbiose qui règne dans les provinces du Sud. Ou encore ces milliers de citoyens massés tout au long des multiples itinéraires empruntés par le cortège royal. L'esprit unioniste avait la force de l'évidence. Désormais, il a la force institutionnelle. Et voilà ce qui a été annoncé, à l'occasion du trentième anniversaire de la Marche Verte, qui prend forme. On s'en souvient, le Souverain avait décidé de “procéder à de larges consultations avec les
partis politiques ainsi qu'avec les fils de la région concernée”. Sujet ? La proposition que “notre pays compte présenter au sujet de l'autonomie de nos provinces du Sud, comme solution définitive au conflit artificiel”. Une perspective qui s'affirme, de plus en plus, et fait l'unanimité au sein des concerts des Nations. Les puissances mondiales sont ainsi convaincues de l'impossibilité de mettre en application le plan onusien. Le référendum, quasi caduc, n'est plus un choix mondial, et les déclarations des responsables dans les capitales qui comptent en sont la preuve la plus tangible. La dernière en date, la déclaration de David
Welch. L'assistant du secrétaire d'Etat américain pour les affaires du Proche-Orient, a affirmé, jeudi dernier, qu'“on doit parvenir à une solution réaliste de la question du Sahara”. À cet effet, le Maroc est très attendu. En témoigne cette précision de David Welch : “Nous allons voir ce que le côté marocain présentera et voir comment nous allons avancer à partir de là”.
Edifiant, d'abord parce que l'initiative reste entre les mains du Maroc. Ensuite, seul notre pays a quelque chose à présenter. En face, une Algérie belliqueuse qui s'arme jusqu'aux dunes.


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