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Les défunts qui ont fait le Maroc : Allal El Fassi : le leader unique
Publié dans La Gazette du Maroc le 17 - 04 - 2006

Allal El Fassi, Mohamed Hassan El Ouazzani, Abdallah Ibrahim, Abderrahim Bouabid, Ali Yata, Abdelkhalek Torres, Maâti Bouabid, Arsalane El Jadidi, Ahmadou El Hadj, Ahmed Balafrej, Abdallah Senhadji et jusqu'au Cheikh sahraoui Khatri Ould Sidi Said El Joummani.Tous ces leaders politiques qui ont façonné le Maroc politique du dernier demi siècle. Bahi Mohamed Ahmed, le journaliste marocain qui les avait longtemps côtoyés et qui fut, entres autres, détenu durant près de dix années dans les geôles du Polisario à Tindouf, nous présentera chaque semaine l'un de ces hommes d'Etat disparus qui ont le plus pesé dans la marche du Maroc politique d'aujourd'hui. A tout seigneur tout honneur, c'est feu Allal El Fassi, fondateur, président et leader charismatiqsue du Parti de l'Istiqlal qui inaugure cette série exclusive.
Allal El Fassi n'était pas un homme politique. Il était plutôt un nationaliste sincère et engagé. Il n'était pas non plus leader de slogans mais homme de principe.
Le nationalisme chez Allal El Fassi n'était ni de parole, ni de prétention ou de spéculation, c'était un nationalisme exemplaire, sincère, original, profond authentique et trop fortement imprégné des valeurs de sa patrie et sa grande communauté arabo-musulamane.
Lorsque nous abordons le portrait de feu Allal El Fassi sous l'angle de la fièrté, c'est que ce que ce n'est pas le leader partisan qui nous intéresse,
mais le leader incontesté du mouvement national dans son ensemble. L'itinéraire d'un pionnier de la démocratie, de la littérrature et de la théologie marocaine authentique. Il était aussi un pionnier des médias, de la poésie , des arts et des sciences.
Une personnalité exceptionnelle
A tous les égards , Allal El Fassi était une perrsonnalité exceptionnelle. Feu Hassan II dira de lui qu'il était « un leader unique ». L'un de ses dispiles nous avoue aujourd ' hui « Je nétais pas istiqlalien , mais j'étais plutôt Allalien ». feu l'ecrivain Mustapha Sebbagh , l'un des meilleures écrivains arabophones marocains des années soixante réclamait haut et fort qu'un des jours de la semaine soit baptisé Al Allal .
C'est en 1910 que nait Allal El Fassi dans la capitale spirituelle du Maroc. Ses premiers maîtres et instituteurs affirmeront que les traîts du génie de Allal El Fassi vont apparaitre dés ses premiers pas. Il était à la fois exemplaire, assidu dans ses études . Il n'a jamais manqué un cours ni raté une conférence .
Allal El Fassi sera détenu pour la première fois en 1930. Il n'avait pas plus de vignt ans. Quatre années plus tard , il sera parmi les péres fondateurs de la Koutla de l'action nationale qui se proposait d 'affronter l'administration coloniale au sujet des réformes internes. Il fondera quelques années plus tard le parti national qui , plusq tard se transformera purement et simplement en parti de l'Istiqlal.
De l'exil du Gabon à la prison Tindouf
Et c'est à cette épooque justement que remonte les premières arrestations dont il fera l'objet. La plus dure aura lieu en 1937 lorsqu'il sera éxilé vers le Gaboin où il passera prés de dix années. Il est également passé par la prison de Tindouf . Et c'est là dans cette ville transformée en zone de séquestration des populations sahraouies par le Polisario et l'Algérie que Sidi Allal El Fassi allait faire la connaissance des personnelités du Sahara . Des Chioukhs et Moudjahidines issus des principales tribus sahraouies : les r ‘guibat les takjakant qui vont façonner à partir de là toute la thése sur laquelle s'est reposée l'idée de Allal El Fassi et sa vision de la marocanité du Sahara sur la base de ce que les milieux coloniaux et anti marocains appellaient à l'époque la « carte de Allal El Fassi » qiui situaient les frontières sud du maroc jusqu'au fleuve du Sénégal On doit aussi à Allal El Fassi cet engouement de la jeunesse marocaine des année s trente et quarante vers l'enseignement et l'éducation , pour le développement et la opreomotion des siences et de la culture et pour le recrutemlent des élites intellectuelles et leur engagenment dans le mouvement nationaliste , la résistance et la lutte heroique pour l'indépendance.
L'apôtre de l'authenticité
Autant il encourageait la scolarisation et prônait le renforcement de la culture et de lacivilisation rabo islamique , autant il s' opposait par tous les moyens à l'implantation de la culture occidentale et tout patriculièrement française. C'est ce qui fera de lui tout à la fois l'apôtre de l'identité nationale, de l'authenticité marocaine, de la libeerté et de la démocratie. Face aux idéologies importées d'orient et d'occident au plan social et économique, il opposait la théorie de l'égalitarisme
Il était à la fois un professeur de théologie , un juriste , un poéte , un homme de lettres , un oratreur et un journaliste. Un Alem de l'Islam dans la meilleure assertion du terme et c'est la qualité qui va lui permettre de tenir une place à part enti ère dans de nombreux forums et au sein de multiples associations de sciences islamiques et de culture dans le monde arabo musulman Le professeur Alami , son autobiographe de affirme que Allal El Fazssi ne percevait aucun salaire du parti de l'Istiqlal.Il se contentait en tout et pour tout d'une dotation de 3500 dirhams de fortune équivalent à son salaire de professeur à la faculté de Droit Roit et à Dar El Hadith El Hassania. Entre 1956 et 1957, les premières années de l'indépendance , feu Allal El Fassi avait fait l'objet d'au moins trois tentatives d'assassinat. Ses ennemis avaient tenté de l'éliminer aussi bien durant les années cruciales de la présence coloniale que durant les premières années de l'indéopendance.
Mais Allal El Fassi confirmera par la suite qu'il était avant tout un homme de dialogue et de réconciliation. Il était homme de négoiciation et de compromis. Il n'a jamais cherché ni une présidence, ni un ministère ni un quelconque poste honorifique . Il était d'abord un homme du peuple , un patriote et un authentique représentant du marocain , du nord et du sud, de l'est et de l'ouest.
Au sein des premiers gouvernements marocains , il avait entre autres assuré les portefeuille des affaires du Sahara que celui des Habous et des affaires islamiques . il a la ncé plusieurs revues dont notamment « Ahra All Ma Maghrib » et fut bien entendu , sur parmi les fondateurs en 1946 du quotidien istiqlalien, AL Alam.
C'est lui l' auteur du fameux appel du Caire lancé quelques heures à peine a près l'exil de feu le Roi Mohammed VI vers Madagascar. C'est encore lui qui participa au sommet de Bandong du Mouvement des non alignés en 1955 où il rencontra, entre autres , les présidents egyptien Jamal Abdennasser, indonésien Soukarno , indien Jawherlal Nehriu .ainsi que le tunisien Habib Bourguiba
Il parcoura l'europe et l'amérique pour la défensec de la cause marocaine et pour le retoutr à la mère patrie de feu le Roi Mohammed V. Au Caire , la capitale egypotienne où il séjourna durant quelques années , il côtoya entre autres , un certain Abdelkrim El Khattabi , le Prince du Rif et autre compagnon de lutte pour la libération nationale. Et c'est en défendant l cause marocaine qu'il disparut en 1974 alors qu'il était entrain d'expliquer la questioon du Sahara au bureau du président de Roumanie Nicolas Chawcescu Feu Hassan II dira après sa mort « que des personnalités de la trempe de Allal El Fassi étaient rares . Ce n'est pas seulement le Maroc qu'il l'a perdu, mais l'ensemble du monde arabo musulman » . LE 28 juin 1974, pour le quarantième jour de sa disparition célébrée au Théatre Mohammed V à Rabat , il étaient des centaines , des milliers de personnalités venues du monde entier pour luiu rendre hommage. Le président tunisien, Bourguiba, le représentant du président algérien Houari Boumédienne, le président pakistanais Ali Bhutto , sénégalais Léopolod Sédar Senghor, l' Imam Chiite libanais Moussa Sadr, le poéte irakien Mehdi El Jawahiri, le professeur Jacques Berque, la Docteresse Egyptienne Aicha Bint Achchaty et tant de personnelités de tous les horizons et de tous les continents. Depuis, Allal El Fassi est resté immortel dans notre mémoire collective l'esprit des générations marocaines des années 60 et 70.
Tradui de l'arabe par Omar El Anouari
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Le pionnier de la presse indépendante au Maroc


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