La DGSN procède à une vaste réaffectation de commandements policiers dans plusieurs districts de Casablanca    Des documents français révèlent les manœuvres sournoises du régime algérien contre le Maroc : l'Algérie proposa un partenariat militaire à l'Espagne à Tindouf contre le Royaume du Maroc    RDC-Rwanda, Azerbaïdjan-Arménie, Thaïlande-Cambodge : et si «un accord de paix» Maroc-Algérie sur fond de soutien américain au Sahara devenait la surprise du chef Trump ?    Royal Air Maroc renforce la connectivité de Marrakech avec la France et la Belgique    Le brésilien Votorantim cède ses actifs marocains et tunisiens et envisage l'acheminement de ciment depuis Laâyoune vers Grande Canarie    Maroc en force : deux jeunes pépites fintech embarquent dans l'aventure Visa    Revue de presse de ce lundi 11 août 2025    La Bourse de Casablanca ouvre en hausse    Le Maroc importe 77 millions de cartes à puce pour 303 millions de dirhams en 2024, soit 7,3 % des volumes totaux africains    Settat: Arrestation d'un jeune homme imprégné de l'idéologie de Daech    La compagnie kazakhe SCAT Airlines projette d'étendre ses vols à cinquième liberté vers le Maroc depuis la Serbie    Turquie: séisme de magnitude 6,1 dans l'ouest    Vague de chaleur extrême: 12 départements français placés en vigilance rouge    La tragédie humanitaire de Gaza : entre impératifs moraux et réalités politiques    MAS de Fès : Mohamed Bouzoubaâ élu nouveau président du club    Le journal chinois "Global Times" : Le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, un modèle africain exemplaire en développement et innovation    Ballon d'Or 2025 : le PSG dément toute pression ou restriction visant Achraf Hakimi    L'attaquant international Khalid Boutaïb s'engage avec le KACM    Settat : interpellation d'un élément imprégné de l'idéologie extrémiste de l'organisation terroriste «groupe Etat islamique»    L'ONDA célèbre les Marocains du monde dans tous les aéroports du Royaume    Le temps qu'il fera ce lundi 11 août 2025    Les températures attendues ce lundi 11 août 2025    Sel, sucre, étiquettes... ce que savent vraiment les Marocains sur leur alimentation    La justice marocaine engage des poursuites après la diffusion d'une image considérée comme blasphématoire    Maroc : Une ONG défend un policier suspendu pour corruption et accuse l'Algérie    TICAD 9 : Pour barrer la route au Polisario, le Japon reçoit l'ambassadeur algérien    Espagne : Une saisonnière marocaine meurt dans un accident la veille son retour au pays    La SNRT celebra sus cuartas Jornadas de puertas abiertas para los MRE    Clasificación CAF 2025: Al Ahly a la cabeza, la RS Berkane en cuarto lugar    La SNRT tient ses quatrièmes Journées portes ouvertes pour les MRE    Le Suisse Riccardo Rancan, premier médaillé d'or des Jeux Mondiaux 2025, partage son ressenti    Heidelberg Materials réorganise son portefeuille d'actions Ciments du Maroc    Sommet Poutine-Trump : Pour un échange de territoire entre Kiev et Moscou    CHAN 2024 : Le Maroc a manqué d'animation offensive face au Kenya    Première médaille d'or chinoise aux Jeux Mondiaux de Chengdu : Lu Zhuoling brille en Tai Chi    Affluence Historique au Moussem Moulay Abdallah Amghar : 83.500 Spectateurs en émoi !    La frégate furtive indienne INS Tamal achève une escale stratégique à Casablanca, relations navales approfondies entre l'Inde et le Maroc    En plein été, l'Education nationale et les syndicats se rencontrent pour aplanir les divergences    Protestation nationale contre le projet de loi sur le Conseil national de la presse au Maroc    Canal+ / Ballon d'Or, ambitions et tempête judiciaire : Achraf Hakimi sort du silence !    Les condoléances de Mohammed VI à la famille du cheikh de la Tariqa Qadirya Boutchichia    Les feux de forêt au Canada affectent la qualité de l'air dans le nord des Etats-Unis    Cinéma, artisanat et terroir    Moussem Moulay Abdallah Amghar - Cas d'intoxication alimentaire: une fake news démentie par les organisateurs    Une carte historique démontre comment Ibn Battuta a parcouru un monde en réseaux, du Maghreb à la Chine    Incendie impressionant dans la mosquée historique de Cordoue en Espagne [Vidéo]    Ousmane Ndiaye : radiographie critique des entraves au pluralisme en Afrique    La chaîne US Fox tourne sa téléréalité "Special Forces" à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Faut-il maintenir la peine de mort?
Publié dans La Vie éco le 17 - 09 - 2019

On l'oublie, on pense à autre chose, mais voilà que la question resurgit inopinément, quand on ne l'attend plus. Je veux parler de la peine de mort, prévue par notre Code pénal, concernant certains crimes particulièrement abjects.
Le débat refait surface, entre les tenants de ce châtiment suprême, et ceux qui y sont opposés. Que faire ? Quelle tendance suivre ? Récemment donc, un tribunal marocain a condamné à la peine capitale les auteurs du meurtre des deux ressortissantes scandinaves, ce qui a entraîné nombre de réactions. Ce cas est emblématique de la passion que déchaîne cette question. Les parents des victimes avaient lancé un appel pour que cette sentence soit appliquée. Ce qui est assez étrange, venant de ressortissants de ces pays du nord de l'Europe, car chez eux, la tendance est plutôt à la modération, poussée à l'extrême. Il y a quelques années, un sombre individu, nommé Breivik, avait froidement massacré quelques dizaines de personnes réunies lors d'une fête locale. Les tribunaux locaux l'ont condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ce qui semble un châtiment proportionnel à la gravité des actes commis. Sauf qu'on est en Scandinavie, où les conditions de détention sont très souples par rapport au reste du monde. Résultat, le criminel condamné multiplie les provocations, en toute sérénité : un jour il proteste car la nourriture ne lui convient pas; un autre jour, il s'énerve quand il constate que sa télé ne capte plus certains programmes. Il a droit à des promenades en ville accompagné de ses gardiens, tout comme il bénéficie de plus de soins médicaux qu'un citoyen "normal" ! Et aujourd'hui, on commence déjà à penser à sa libération prochaine.
Retour au Maroc, où un autre tribunal a également condamné à mort les auteurs de la fusillade du café La Crème à Marrakech, tuant...par erreur, un comble, un innocent étudiant qui avait eu le malheur de se trouver sur place. Mais là, surprise, car les criminels, cette fois, n'étaient pas marocains, mais originaires du Surinam, ancienne colonie néerlandaise. Il n'en fallait pas plus pour que les autorités de ce pays fassent une déclaration, affirmant que, par principe, leur pays était opposé à la peine capitale, et qu'elles suivaient ce dossier avec la plus grande attention, accordant même (et c'est normal, quoique choquant), la «protection consulaire» aux meurtriers !
Alors, que faire ? Abolir cette peine aurait le mérite de faire sortir le Maroc de la liste, non glorieuse, des pays qui appliquent encore cette barbare survivance de la Loi du Talion, œil pour œil, dent pour dent. La maintenir, c'est faire le lit de tous les détracteurs du Royaume qui dénoncent ce genre de législation. La question est d'autant plus épineuse qu'il est désormais bien prouvé que ce châtiment n'influe en aucune manière sur le taux de criminalité, alors que l'idée de base consiste à mettre en place une punition, qui, par sa brutalité, inciterait les criminels à réfléchir avant de passer à l'acte. Les chiffres, hélas, prouvent le contraire ; par exemple, l'application de la peine de mort, aux Etats-Unis, dans certains Etats n'a eu aucune influence sur les chiffres officiels, et on n'a jamais constaté une baisse de la criminalité dans ces Etats. Au Maroc, on hésite encore, et les différents lobbys avancent leurs arguments, pour ou contre. On peut toutefois déceler une piste, car, de fait, un moratoire existe bel et bien dans notre pays, créant également des situations paradoxales. On continue de condamner les criminels à la peine capitale, puisqu'elle figure encore dans les textes. Mais on s'abstient, depuis de nombreuses années déjà, de procéder à des exécutions. Sans nul doute une volonté royale d'accélérer des réformes juridiques, visant à abolir cette peine, sans toutefois hérisser une population encore partagée sur la question. Et de fait le chef de l'Etat, usant de son pouvoir constitutionnel, commue régulièrement des peines capitales, en peines de détention à perpétuité. Un signal, donc. Tout en soulignant que, par ailleurs, la détention d'un individu à vie ne va pas sans poser des problèmes divers, sociaux, logistiques et humains. La question reste donc posée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.