Le Maroc, représenté par son ambassadeur permanent auprès de l'ONU, Omar Hilale, préside la 6e Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et de destruction massive au Moyen-Orient, soulignant l'importance du dialogue, de l'inclusivité et du consensus pour la stabilité régionale et la paix mondiale. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, a présidé, lundi à New York, l'ouverture de la 6e session de la Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient (17-21 novembre). La Présidence marocaine de cette importante conférence représente un témoignage éloquent de la confiance dont jouit le Royaume au sein de l'Organisation des Nations unies, et parmi les pays du Moyen-Orient, en particulier. Dans un message préenregistré diffusé à l'ouverture de la Conférence, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a indiqué que les peuples du Moyen-Orient méritent la stabilité et la paix, relevant que la menace des armes nucléaires et autres armes de destruction massive dans cette région rend cette promesse toujours plus inaccessible. «Une zone exempte de ces fléaux contribuerait à apaiser les tensions et à empêcher que le pire ne se produise», a-t-il fait valoir, notant que depuis sa première édition en 2019, la Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient constitue une composante essentielle de cet effort mondial. Il a jugé essentiel de transformer cet élan en actions concrètes, tout en appelant l'ensemble des Etats de la région à en faire une zone exempte de toutes les armes de destruction massive. Le chef de l'ONU a enfin exhorté la communauté internationale à apporter son plein soutien à ce processus. Ouvrant les travaux de cette Conférence internationale, Omar Hilale a souligné que la Présidence marocaine s'est exercée dans un contexte régional difficile qu'on ne peut pas ignorer, expliquant que la région continue de faire face à des défis sécuritaires en cascade, à des complexités géopolitiques et à des crises humanitaires «qui mettent à l'épreuve notre détermination collective». Il a toutefois relevé que «c'est précisément dans ces moments difficiles que la Diplomatie, le dialogue et la coopération multilatérale deviennent non pas optionnels, mais essentiels». Le diplomate a également fait observer que la Présidence marocaine de cette conférence a été définie par trois principes cardinaux : l'inclusivité, la transparence et le consensus qui constituent, selon lui, les fondations sur lesquelles toute zone durable et crédible, exempte d'armes de destruction massive, doit être bâtie. «Notre approche s'est fondée sur la conviction fondamentale que le progrès, même s'il est progressif, est préférable à la paralysie. Nous avons favorisé une approche graduelle, avançant pas à pas, même par gains millimétriques, afin de convaincre les parties réticentes de s'engager de manière significative dans les discussions», a-t-il encore expliqué. Evoquant les jalons significatifs et les premières réalisées durant la Présidence du Maroc de la 6e Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, Hilale a cité la première déclaration conjointe prononcée par le Maroc au nom des membres de la Conférence et l'organisation du premier événement parallèle de l'histoire de cette Conférence, tenu en marge du Comité préparatoire du Traité sur la non-prolifération (TNP). Il a également mentionné la convocation, à l'invitation du Royaume hachémite de Jordanie, en mai 2025, de la troisième réunion du Comité de travail à Amman, marquant la première fois dans l'histoire de la Conférence qu'une session du Comité de travail s'est tenue en dehors de New York. Dans la même veine, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU a évoqué la première contribution conjointe dans l'histoire de cette Conférence à l'Etude globale sur les zones exemptes d'armes nucléaires sous tous leurs aspects. Omar Hilale a, en outre, invité tous les membres à s'engager de manière constructive dans les délibérations, appelant à aborder les questions contentieuses avec bonne foi, «en recherchant un terrain d'entente plutôt qu'en soulignant les divisions», rappelant que même si les positions nationales peuvent différer, l'objectif ultime est partagé : un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive, où tous les membres peuvent poursuivre le développement et la prospérité sans l'ombre de menaces existentielles. Après avoir lancé un appel aux Etats observateurs pour qu'ils continuent leur soutien tangible à ce processus, l'ambassadeur a aussi affirmé que l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient n'est pas simplement une aspiration régionale, mais une contribution à la paix et à la sécurité mondiales. Il a, dans ce sens, souligné que la Présidence marocaine demeure engagée envers cette noble entreprise et prête «à continuer de faciliter le dialogue, de combler les différences et de travailler sans relâche vers notre objectif commun». «Ensemble, avec une diplomatie patiente, de la bonne foi et un engagement inébranlable envers notre objectif partagé, nous pouvons et nous ferons des progrès significatifs vers un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive», a conclu Hilale. La 6e Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient a été marquée par la participation des puissances nucléaires (France, Russie, Royaume-Uni et Chine), la Haute représentante aux affaires du désarmement, Izumi Nakamitsu, outre des organisations internationales et non gouvernementales. La Conférence du Moyen-Orient se tient en application d'une décision de l'Assemblée générale en 2018, et tire son mandat de la résolution sur le Moyen-Orient adoptée par la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération (TNP) des armes nucléaires, qui a été chargée d'examiner le TNP et la question de sa prorogation. L'objectif ultime de cette Conférence est de négocier un traité juridiquement contraignant éliminant les armes nucléaires et autres armes de destruction massive de la région du Moyen-Orient.