Pour son treizième long-métrage, The Odyssey, Christopher Nolan renoue avec l'ambition démesurée qui a façonné sa réputation. Le cinéaste britannique, habitué aux défis techniques et narratifs extrêmes, replonge cette fois dans l'un des récits fondateurs de la culture occidentale : l'épopée d'Homère. Et une grande partie de cette entreprise colossale a pris forme au Maroc, entre les paysages minéraux du Ksar Aït Ben Haddou et les étendues océaniques de Dakhla. Dans un entretien accordé au magazine Empire, Nolan révèle les dessous d'un tournage hors standards : plus de 600.000 mètres de pellicule, soit près de 2 millions de pieds de film, ont été utilisés — un choix qui confirme son attachement au tournage analogique, particulièrement en IMAX.
Le tournage, étalé sur 91 jours, a mené l'équipe du Maroc à la Sicile, en Grèce et au Royaume-Uni. Mais c'est en mer que Nolan a poussé l'expérience à son paroxysme. Pendant quatre mois, lui et son équipe ont affronté les conditions du large pour capter l'essence même des pérégrinations d'Ulysse, incarné par Matt Damon. « Nous voulions vraiment retranscrire la difficulté de ces périples, le vertige de l'inconnu et l'absence totale de repères », confie-t-il.
Porté par un casting de premier plan — Robert Pattinson, Anne Hathaway, Zendaya, Tom Holland, Lupita Nyong'o ou encore Charlize Theron — The Odyssey s'inscrit dans la continuité des grandes entreprises cinématographiques de Nolan, dont chaque film repousse les limites du possible. Le budget estimé, environ 250 millions de dollars, reflète cette ambition.
Pour Nolan, ce projet répond à un manque dans l'histoire du cinéma : « Toutes ces grandes œuvres mythologiques que j'ai admirées n'ont jamais été traitées avec le poids qu'une superproduction en IMAX pouvait offrir », explique-t-il. Avec The Odyssey, dont la sortie mondiale est prévue le 15 juillet 2026, Christopher Nolan ambitionne de renouer avec les récits qui « contiennent toutes les histoires ».
