Le monodrame «Daribat Al3ichq», présenté le 1er décembre au Théâtre national Mohammed V de Rabat, plonge le public dans l'intimité d'une comédienne confrontée à une relation amoureuse complexe et aux tensions entre vie personnelle et artistique, explorant amour, emprise et révolte féminine. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Ecrit en 1979 par Abdelhak Zerouali et mis en scène par Messaoud Bouhcine, le spectacle plonge le spectateur dans l'intimité d'une comédienne confrontée à une relation amoureuse complexe avec un metteur en scène et acteur, relation qui s'est construite autour du théâtre. Selon Messaoud Bouhcine, le monodrame explore le point de vue de la comédienne, qui éprouve des difficultés à séparer sa vie personnelle de sa vie artistique. Pendant qu'elle tente de réévaluer cette relation, le spectateur découvre les répercussions sur sa vie, mêlant scènes jouées, récit et interaction avec le public. Jamila El Haouni, comédienne, a précisé qu'il s'agit de sa première expérience dans un monodrame. «Le texte choisi par le producteur Karim Douichi parle d'une quinquagénaire ayant passé plus de 30 ans sur scène sans ressentir de satisfaction», explique-t-elle. Le spectacle aborde des thèmes forts, mêlant amour toxique, révolte féminine et confession intime. Zhor, personnage central, refuse de quitter sa loge pour sa dernière représentation et revisite ses souvenirs : gloire éphémère, amant-producteur tyrannique et expériences artistiques douloureuses. La mise en scène de Bouhcine, qui a adapté le texte original à la personnalité d'El Haouni, joue sur un contraste entre poésie lancinante et brutalité crue. Le producteur Karim Douichi souligne que la pièce rend hommage à plusieurs actrices réelles, dont certaines n'ont jamais eu d'enfants ni mariées et ont été exploitées dans des conditions difficiles, ce qui accentue la dimension tragique et tourmentée de la relation entre Zhor et son producteur.