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Le déficit budgétaire donne des insomnies à Oualalou
Publié dans La Vie éco le 24 - 09 - 2004

Entre deux années fiscales, les charges de l'Etat se sont alourdies de 30 milliards de DH.
Le gouvernement aura fort à faire avec une impasse
qui se chiffre en milliards de DH.
La masse salariale dépassera pour la première fois 14% du PIB : difficile à justifier auprès du FMI et de la Banque mondiale.
C'est un budget extrêmement serré que devait présenter le ministre de l'Economie et des Finances, Fathallah Oualalou, jeudi 23 septembre, devant le conseil de gouvernement. Un conseil marathon qui a commencé à 10 heures et ne s'était toujours pas terminé à 19 heures.
Le budget 2005 est tellement serré, d'ailleurs, que la baisse du taux marginal de l'IGR, pourtant promise pour 2005 et même inscrite dans le budget 2004, est renvoyée aux calendes grecques. Et pour cause : les résultats du dialogue social ainsi que la flambée des prix du pétrole font littéralement exploser les dépenses. Mardi 21 septembre, et selon les derniers calculs du ministère des Finances, le déficit prévisionnel, y compris en tenant compte des privatisations (qui devraient ramener quelque 10 milliards de DH), devrait s'élever à près de 20 milliards de DH, soit 4,5 % du PIB, le déficit structurel, c'est-à-dire hors privatisation, frôlant quant à lui les 7 % du PIB. Cependant, au moment où nous mettions sous presse, «des efforts sont entrepris, nous a confié une source au ministère des Finances, afin de trouver des moyens susceptibles de ramener le niveau du déficit au seuil psychologique de 3 %».
Une enveloppe de 5 milliards de DH est dégagée pour la compensation
Avec les augmentations de salaires nées du dialogue social, la masse salariale bondit en effet de 53 milliards de DH en 2004 à plus de 60 milliards en 2005. Ce qui représente 14 % du PIB, un niveau jugé excessivement élevé par les organisations financières internationales qui n'ont de cesse de recommander au Maroc de ramener ce ratio à des proportions «raisonnables» (moins de 10 %). Dans le même temps, le renchérissement du prix du pétrole, bien que partiellement répercuté sur le consommateur pour la première fois depuis 2000, a contraint le gouvernement à prévoir une enveloppe de 5 milliards de DH au titre de la compensation, puisque le butane, produit dit sensible, continue d'être subventionné à hauteur de 65 %, au même titre que la farine et le sucre. Si on ajoute à cela les émissions (plus de 17 milliards de DH) au titre du paiement de la dette, on comprend que l'investissement ne puisse pas aller au-delà du niveau qui est le sien depuis 1998 ((autour de 18-19 milliards de DH). Mais l'argentier du Royaume, quand on lui fait observer cette situation, a cette réponse, invariable et presque convaincante : «Pour nous, ce qui compte, c'est l'investissement consolidé, c'est-à-dire non seulement l'investissement budgétaire mais aussi celui des établissements publics et des collectivités locales».
Reste que pour Fathallah Oualalou, le vrai casse-tête est que, face à la progression accélérée des dépenses (près de 30 milliards de DH de plus qu'en 2004), les recettes, elles, évoluent à un rythme bien plus lent que celles-ci ( pas plus de 15 milliards par rapport à 2004). Pis : si on n'y prenait garde, les recettes pourraient se tasser encore plus sérieusement car, tout le monde le sait, les droits de douane vont en s'amenuisant (ouverture oblige !) et les produits des privatisations, par nature exceptionnels, finiront par disparaître.
Reste donc les recettes fiscales, qui assurent l'essentiel des rentrées, et c'est sur celles-ci que les pouvoirs publics devraient le plus compter parce qu'elles sont pérennes. Mais on voit bien qu'en l'absence d'une réforme qui allégerait la pression fiscale afin de faire payer le maximum de contribuables (c'est le fameux principe de l'élargissement de l'assiette), il est difficile de récolter plus que ce qui se fait aujourd'hui (88 milliards de DH prévus pour 2005, contre 84 milliards pour 2004). Et encore, faut-il mettre sur le compte des efforts de l'administration les gains enregistrés d'une année à l'autre en matière de recettes fiscales.
Quel sera le taux de croissance : 3% ou 4% ?
Mais au ministère des Finances, et sans doute ailleurs aussi, on préfère pour l'instant s'en tenir à cet adage : «Mieux vaut un tien que deux tu l'auras». Les obligations – sociales en particulier – du gouvernement étant ce que nous savons, celui-ci explique que, à chaque exercice, il doit satisfaire certaines exigences, ce que la réforme ne permettrait pas vu que ses fruits, il faut attendre des années pour les cueillir.
Le problème est que la croissance, principal déterminant dans l'évolution des recettes, progresse encore insuffisamment : sur la base d'un baril de pétrole à 35 dollars, d'une campagne agricole moyenne (entre 60 et 70 millions de quintaux de céréales), entre autres, le PIB progresserait de 3 % en 2005, prévoit le ministère des Finances, contre 3,3 % en 2004 (prévision également). Même si le Centre marocain de conjoncture (CMC) paraît un peu plus optimiste que les sphères officielles (4,4 % en 2004 et 4 % en 2005, selon ses dernières prévisions), il n'empêche que, de l'avis de tous les experts qui se penchent sur l'économie marocaine, le Royaume a besoin d'une croissance de quelque 7 % l'an pour pouvoir résorber les énormes déficits qu'il traîne.
Et si cette croissance élevée pouvait justement découler, au moins en partie, d'une réforme de la fiscalité ? Tout un débat.
Le déficit prévisionnel risque d'atteindre 4,5% du PIB. Et encore, n'étaient les recettes de privatisation, il pourrait dépasser la barre des 7%.
L'élargissement
de l'assiette de l'impôt est la seule issue pérenne pour augmenter de manière significative les recettes fiscales et espérer résoudre l'équation d'un budget de plus en plus serré.
Le véritable casse-tête du budget est que les recettes évoluent à un rythme bien plus lent que celui des dépenses et qu'elles se tasseront encore car les droits de douane vont en s'amenuisant et le produit des privatisations finira par disparaître.


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