Mercredi soir, Gad Elmaleh clôturait son dernier spectacle «Sans tambours» à Casablanca après deux représentations qui ont vu le complexe Mohamed V rire aux larmes. L'humoriste de Casablanca revient avec un one man show à la sauce casablancaise, une belle performance ! «Ce soir, Casablanca, je vous raconte tout !» s'écrit Gad Elmaleh qui revient dans sa ville natale après 5 ans d'absence. On le sent heureux, à l'aise, ravi de retrouver son public, son chez lui. Il présente «Sans tambours» où il rit avec beaucoup de recul sur sa vie, la célébrité, son couple, la religion, les origines de la langue française tout en faisant des transgressions casablancaises sur les taxis, les différences régionales ou les gestes et expressions 100 pour cent de chez nous. «Pourquoi je ne peux pas faire ce genre de blagues à l'Olympia ou à Amiens ?», s'amuse l'humoriste qui se permet toutes les folies au Maroc parce que son public le suit... Il improvise avec le public, s'amuse de sa ville en soutenant qu'à Casablanca tout est devenu «lounge», même «almahlaba». Il parle arabe et cela lui va à ravir, saisit les moments de la vie, qui arrivent à tout le monde et les transforment en sketchs...Un plaisir pour les yeux et les oreilles. Il est incontestablement le meilleur humoriste de la décennie. Avec beaucoup d'aisance, il conclut son show par une belle surprise, puisqu'il se saisit de sa guitare et accompagné d'un vrai «band», invite Oum à le rejoindre sur scène pour une belle version de «The way you make me feel» de Michael Jackson. Partager, c'est la façon à Gad de dire merci à la vie puisqu'il a donné l'occasion au jeune Malik Bentalha de faire sa première partie. Une soirée qui aurait pu être parfaite si les détenteurs des places offertes n'avaient pas mis une heure à arriver, perturbant le bon déroulement du spectacle. Ces derniers ont également été les premiers à sortir, avant même que l'artiste n'ait terminé la performance. Gad Elmaleh parlera d'ailleurs «du cri de 300DH des fans derrière»...Ceux qui ont applaudi, suivi, chéri l'artiste et lui ont rendu ce qu'il avait donné. Comme quoi la culture n'est pas faite pour tout le monde !
