La grève générale du 29 octobre est légitime, selon les 3 centrales syndicales à l'origine du mouvement annoncé. Les négociations avec le gouvernement pourront reprendre, mais après la grève attendue le 29 octobre. Les 3 centrales syndicales que sont l'UMT, la CDT et la FDT étaient en conclave, samedi à Casablanca, pour finaliser la feuille technique de la grève ainsi que pour préparer l'étape qui suit ce bras de fer entamé avec le gouvernement. Miloudi Moukharik, qui a également pris la parole au nom des deux autres centrales, a indiqué que 10 revendications majeures justifient le recours à la grève, avec à leur tête «la démarche participative qui doit prévaloir pour trouver une solution aux problèmes des caisses de retraite». Selon le n°1 de l'UMT, «les 3 centrales ont le droit de décréter la grève vu le manque de sérieux de la part du gouvernement qui n'a répondu à aucune correspondance des syndicats depuis le mois de mai dernier». En plus de l'absence de dialogue, le SG de l'UMT fustige également l'attitude de l'Exécutif après la marche du 20 avril et qui a montré «l'indifférence avec laquelle il traite les revendications syndicales». Les 3 centrales grévistes se concentrent actuellement sur les préparatifs de sorte à bien cadrer leurs militants et adhérents au sein des administrations et au privé. Les dirigeants syndicaux s'attendent à ce que l'impact de cette grève générale puisse amener le gouvernement à reprendre le dialogue social. Il est à rappeler qu'une réunion devrait avoir lieu entre Benkirane et les 5 centrales. Une invitation à laquelle les représentants des salariés n'ont pas répondu favorablement, considérant celle-ci comme une manœuvre destinée à démobiliser leurs militants. La grève de mercredi prochain a été ouvertement soutenue par les groupes de l'opposition sous la coupole, alors que la majorité cherche à mettre en avant la stricte vocation sociale de cette décision. Pour l'instant, ce sont les mesures de sécurité qui semblent retenir l'attention des responsables, de sorte que la grève puisse se dérouler dans des conditions normales. Du côté des syndicats, les sorties médiatiques -et la guerre des communiqués qui leur est inhérente- se sont multipliées durant la semaine écoulée, en vue d'exercer une plus grande pression sur le gouvernement, avant de se mettre à nouveau autour de la table du dialogue social.