Ralentie par la contraction de l'activité agricole et la baisse de la demande européenne l'an dernier, l'économie marocaine devrait connaître une croissance de 4,4% en 2015, selon de Fonds monétaire international. Des résultats solides malgré une conjoncture régionale et mondiale défavorable, c'est en somme ce que retient le FMI de l'économie marocaine en 2014, dans un communiqué publié à l'issue de ses consultations régulières avec le royaume. L'institution de Bretton Woods soutient que les autorités marocaines ont «réussi à s'adapter à des difficultés imprévues, en adoptant des mesures correctives appropriées» et à préserver la stabilité macroéconomique du pays. En 2015, le FMI prévoit que la croissance devrait rebondir à 4,4% et rester vigoureuse à moyen terme pour se stabiliser entre 5 et 5,5%. L'institution financière explique, à cet égard, que les mesures prises par le gouvernement visant à moderniser le secteur de l'agriculture, l'expansion continue des entreprises marocaines sur de nouveaux marchés, l'essor que connaissent de nouveaux secteurs (aéronautique et automobile), ainsi que l'augmentation de l'investissement dans les infrastructures et le capital humain devraient favoriser ce rebond de la croissance. L'inflation reste maintenue à un niveau bas et stable et devrait rester encore faible, aux environs de 2%, a souligné le FMI. Le Fonds a relevé, par ailleurs, que le climat des affaires au Maroc s'est amélioré. Et de rappeler que le royaume a progressé de 16 places dans les indicateurs de la réglementation des affaires (Doing Business) de la Banque mondiale pour 2015 et se classe désormais au 71e rang sur 189 pays. Amélioration de la compétitivité Le Maroc a gagné également 5 places dans le rapport 2014-15 sur la compétitivité mondiale, se classant en 72e position, à la faveur notamment de la stabilité sociale et politique, de la diversification de l'économie au profit des exportations des secteurs à plus forte valeur ajoutée, de la modernisation du climat des affaires et de la réduction du déficit budgétaire entre 2012 et 2013, poursuit le FMI. D'autre part, le Fonds a mis en avant la solidité du système financier du royaume, saluant les «progrès louables» réalisés en matière de réforme des subventions, ainsi que l'augmentation de l'aide accordée aux franges sociales les plus vulnérables. En juillet dernier, le Conseil d'administration du FMI a approuvé un accord biennal au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) en faveur du Maroc d'un montant de 5 milliards de dollars, rappelle le communiqué de ce Fonds.