Financial Times Stock Exchange (FTSE) a décidé le 22 septembre dernier de rétrograder le Maroc du rang de «marché émergent secondaire» à celui de «marché frontière» en raison d'une baisse continue de la liquidité sur son marché financier. Rappelons-nous, l'indice MSCI avait déjà opéré le même ajustement en juin 2013. Le déclassement de la place boursière marocaine opéré par deux indices nous envoie un message fort. Les investisseurs internationaux considèrent que notre marché ne répond plus aux critères de performance et de croissance soutenue des marchés émergents. Certes, il y a un avantage à cela car nous sommes plus visibles sur les radars des investisseurs des «Frontier markets», mais jusqu'à quand nous contenterons-nous d'être les premiers de la seconde division ? Nous devons absolument nous prendre en main, sans quoi, nous risquons même de devenir moins attractifs que d'autres pays «Frontier markets». Cela nécessitera de gros efforts. Plusieurs mécanismes doivent être développés pour inciter les investisseurs étrangers à s'intéresser davantage à notre place financière. Il faudra certainement travailler sur la liquidité, la transparence, les coûts de transaction et la fiscalité, mais les plus gros challenges à relever sont surtout d'ordre macroéconomiques : déficit de la balance des paiements, budgétaire...