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Baisse des réserves de change : Faut-il s'inquiéter ?
Publié dans Les ECO le 21 - 05 - 2018

30% des 856 internautes qui ont participé à notre consultation en ligne, ont jugé que la baisse des réserves de change en 2018 est inquiétante. Dans l'autre camp, 70% des consultés sont plus optimistes sur ce sujet. Cette question se pose car les réserves de change ont entamé en 2018, un trend baissier en ligne avec la mauvaise santé du commerce extérieur. En effet, au 04 mai 2018, les réserves internationales nettes ont atteint 229,6 MMDH, en quasi-stagnation sur une semaine. Toutefois, depuis l'élargissement de la bande de fluctuation du dirham en janvier, la baisse des réserves a atteint 4,9% ou 11,9 MMDH. Ce chiffre est à analyser sous l'angle du déficit commercial structurel qui a atteint 66,1 MMDH à fin avril 2018. Ce déficit a été couvert à 66% par les différents flux (transferts MRE, recettes nettes du tourisme et IDE nets), ce qui laisse un reliquat de 22,5 MMDH à financer via des levées nettes de dette en devises ainsi que des dons ou en puisant dans les réserves de change. Cette situation est malheureusement structurelle car selon le HCP, l'économie marocaine est caractérisée par la faible compétitivité du tissu productif national, notamment sur le marché domestique marqué par une forte pénétration des importations. Le taux de pénétration observé des importations au Maroc qui est de 41%, est largement supérieur à celui des pays émergents où le niveau est en moyenne à 25%. Ainsi, le déficit de la balance commerciale absorbe chaque année une part importante du stock en devises étrangères qui est reconstitué en partie par les flux d'IDE, les transferts MRE et les recettes du tourisme. Dans ce contexte, le déficit courant de la balance des paiements a atteint 4,4% du PIB en 2016 et 3,8% en 2017 au lieu de 2,4% en 2015, notamment à cause d'un déficit commercial de 11,7% du PIB en 2017. Pour les perspectives, selon BAM, en tablant sur l'entrée du reliquat de 7 MMDH des dons du CCG en 2018, le déficit du compte courant s'établirait autour de 4% du PIB en 2018 et en 2019. Ainsi, ceux qui sont inquiets ont raison car cette légère pression sur les réserves de change en 2018, pose question car le dirham a basculé entre temps en mode de change flexible. En effet, la nouvelle réforme 2018 du régime de change a consisté en un passage à un régime plus flexible de ± 2,5% de fluctuation, contre ±0,3% précédemment. Ainsi, théoriquement la baisse des réserves de change doit peser sur le dirham. Surtout, si cette tendance se poursuit, la pression sur la bande actuelle sera inéluctable. Toutefois, pour l'autre camp, l'optimiste est justifié car depuis cette le basculement du 15 janvier, le dirham a gagné près de 1% par rapport à l'euro et perdu environ 1,2% par rapport au dollar. Néanmoins, vraisemblablement, cette évolution est surtout liée au fait que les opérateurs semblent s'en tenir à l'évolution du panier euro-dollar et éviter toute prise de position qui peut être assimilée à de la spéculation surtout que l'Office des Changes et BAM avaient montré en juillet 2017, leur fermeté envers ceux qui spéculent sur la dépréciation du dirham.
Farid Mezouar
DG de FL Market
Les Inspirations ECO : Quel esl le lien entre les réserves de change et le déficit commercial ?
Farid Mezouar : C'est un lien mécanique surtout dans le cas du Maroc où le déficit est structurel avec environ 12% du PIB à trouver chaque année pour régler en devises le déficit commercial. Nous avons aussi des entrées en devises structurelles surtout grâce au tourisme et aux transferts MRE. De plus, le Maroc a bénéficié ces dernières années des dons du GCC et de la levée de la dette étrangère.
Le DH est-il surévalué ?
Vraisemblablement non car sur le marché parallèle, le cours de change du DH n'est pas déconnecté par rapport à celui en vigueur au niveau des banques. Il ne faut pas oublier qu'une partie des flux MRE, voire même des dépenses des touristes, passe par le circuit informel ce qui sous-estime le déficit courant enregistré. Mais, rien n'est gagné avec le vieillissement de la 1ère et la 2ème génération des MRE en plus des risques liés aux désinvestissements de certaines multinationales.


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