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Nadine Labaki. "Diriger des stars mondiales n'est pas un rêve"
Publié dans Les ECO le 17 - 05 - 2019


Nadine Labaki. Réalisatrice libanaise
La réalisatrice libanaise, qui a fait voyager son «Capharnaüm» à travers le monde, préside le jury de la compétition «Un certain regard » de la 72e édition du Festival de Cannes. Moment intimiste avec Nadine Labaki, au cinéma viscéral.
Dans «Capharnaüm», Prix du Jury de Cannes en 2018, elle bouleverse le monde en racontant l'histoire des enfants des rues au Liban. Une fresque sociale qui arracherait des larmes aux moins sensibles. Dans une rencontre Women In Motion au Majestic Hotel de Cannes, Nadine Labaki se livre en toute liberté sur sa carrière, sa vision du cinéma. «Le fait de vivre dans un pays en guerre où le peuple a touché le fond, où on a vu l'horreur, participe à notre façon de créer viscérale, je pense. Je suis persuadée que l'art est un des moyens les plus sûrs de faire voyager notre façon de penser, changer les choses et faire évoluer les mentalités», confie la réalisatrice de Caramel, qui traite avec audace et liberté des sujets de femmes. Pour elle, un film est une mission. Il a le pouvoir de bouleverser. «J'ai beaucoup de films qui ont eu ce pouvoir de changer des choses en moi», confie la réalisatrice qui cite le petit bijou de Bahman Ghobadi «Les tortues volent aussi» comme un film qui a changé sa vision des choses. «Un film est une responsabilité! Il se doit d'avoir un impact sur la société dans laquelle on vit. C'est probablement parce que je viens d'un pays où tout doit être repensé. En même temps, le monde doit être repensé. Faire un film est une responsabilité et non un choix». Pour son dernier opus, elle a eu cette responsabilité de parler du calvaire des enfants de la rue avec une belle justesse et beaucoup d'humanité. «Ces enfants sont les adultes de demain. Ils n'ont plus d'innocence, ils ne s'émerveillent pas devant des jouets, ils n'ont rien. Ils sont déjà en colère. On parle d'enfants qui ne savent pas quand ils sont nés, qui sont violés tous les jours, qui n'ont pas entendu de mots doux de leur vie. Ils ne ressentent plus rien. Leur regard est vide. Quels adultes deviendront-ils?», demande Nadine Labaki, qui attendait un enfant lors de la préparation du film, ce qui l'a aidée à mieux comprendre, à être plus attentive, à penser comme une mère avant tout. «La source du mal vient d'enfants mal-aimés». Après des années de recherches intensives, de nombreuses rencontres avec ces enfants, elle crée son film à la maison, avec les moyens du bord. «Le film était petit au départ, on a tout fait à la maison. On était une famille et le fait qu'il soit aujourd'hui regardé dans le monde, qu'il ait été nominé aux Oscars, aux Golden Globes est presque incroyable», confie la réalisatrice, émue. En effet, en ce moment même, le film fait un tabac en Chine après avoir séduit Oprah Winfrey et de nombreuses stars d'Hollywood.
Une carrière à Hollywood
Après cette belle année, Nadine Labaki signe avec une agence américaine et se voit proposer des scénarios à réaliser. «J'en suis honorée mais je ne me suis pas encore plongée dedans. Je suis encore dans l'«après-Capharnaüm»» précise la réalisatrice libanaise qui n'est pas sûre de vouloir se lancer sur cette voie. Pour elle, un film est un besoin, elle doit s'y identifier. Un film est personnel. En dirigeant le film d'un autre -même si c'est Hollywood- elle a peur de s'égarer. «Un film est viscéral. Je raconte une histoire personnelle ou qui me touche. J'aurai du mal à choisir un projet hollywoodien juste parce que c'est Hollywood». La réalisatrice est même approchée par les plus grandes stars américaines et du monde. Tout le monde veut travailler avec elle. «On me pose souvent cette question: «Quelle star mondiale rêverais tu de diriger?» Je ne sais que répondre à cela. Ce n'est pas un rêve. J'admire ces gens, mais je n'ai pas ce genre d'ambition. Je fais un film pour une raison précise, pas pour diriger des stars», continue Nadine Labaki qui se voit bien humaniser un film comme «Wonder Woman». «Je n'y ai pas réfl échi, mais je la rendrai sûrement plus humaine. J'adorerai adapter un film comme cela si on m'en donnait l'occasion, mais si on me donne toute la liberté d'en faire quelque chose de personnel! Chaque femme est une Wonder Woman».


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