L'anarchie dans le travail temporaire à laquelle la CGEM veut s'attaquer (www.lesechos.ma), continue de perturber les activités économiques du pays. Autoroutes du Maroc en a fait les frais l'été dernier. Aujourd'hui, la casse n'est pas prête de s'arrêter. En effet, les salariés temporaires des entreprises sous-traitantes d'ADM, viennent de brandir la menace d'un recours à la grève. Cette décision surprend ADM, qui estime que ce débrayage «est infondé». Pour rappel, les salariés intérimaires avaient observé des grèves pour demander «leur intégration au sein d'Autoroutes du Maroc». Ils avaient argué «que plus de 1.200 employés travailleraient avec des contrats à durée déterminée (CDD) sans cesse renouvelés, ce qui est contraire au Code du travail». Face au blocage de son activité, ADM était selon le management de cette dernière intervenue auprès des sociétés sous-traitantes pour trouver une solution aux problèmes de ces temporaires. Une réunion a même été organisée le premier août 2011 avec des représentants des ministères du Transport, de l'intérieur, de l'Emploi et le syndicat représentant les grévistes. À l'issue de cette réunion, il avait été décidé d'un commun accord de réintégrer tous les employés qui avaient été licenciés par les entreprises d'intérim et de créer une commission pour la révision des cahiers des charges, dans le but «d'améliorer les conditions de travail des employés». Concernant le premier point, ADM affirme avoir été à l'origine de «la réintégration de tous les salariés, même ceux qui avaient commis des fautes professionnelles graves». Quant à la commission, elle a entamé son travail dès septembre 2011. Par ailleurs, ADM a élaboré un nouveau cahier des charges «prenant en considération les doléance des intérimaires». «Or, contrairement à ce qui a été prévu dans l'accord du premier août, les représentants syndicaux affiliés à l'UMT ont décidé de ne pas appliquer l'accord et ont demandé l'intégration et la titularisation de tous les salariés», affirme-t-on auprès d'ADM.