Le Sofitel Casablanca Tour Blanche a ouvert ses portes en juillet dernier. Aujourd'hui, Les Echos quotidien vous fait découvrir toute l'élégance de ce magnifique hôtel. Les travaux de construction, lancés en octobre 2008, auront duré un peu plus de trois ans. En découvrant les résultats, on ne peut que se dire que l'attente en valait largement la chandelle. Situé à proximité de la gare Casa Port, le Sofitel Casablanca Tour Blanche s'est, depuis la hauteur de sa tour, fondu dans le paysage. Il rejoint ainsi ses voisins, de quelques mètres, à savoir l'hôtel Ibis Casa City Center et le Novotel Casablanca City Center, tous deux inaugurés en 2007. «Le Sofitel Casablanca Tour Blanche s'inscrit dans un ensemble de 3 unités avec l'Ibis (266 clefs), le Novotel (281 clefs) et désormais le Sofitel (171 clefs), soit un ensemble de plus de 710 chambres au cœur de la ville», présente ainsi Marc Thépot, vice-président de Risma. «Ce projet est ancien puisque le terrain a été acquis il y a près de 12 ans» ajoute le vice-président. Au cœur de la ville Destinés à des catégories de clientèles bien différentes, ces 3 hôtels, rassemblés sur un espace, pourraient sembler un inconvénient, mais il n'en est rien. En choisissant cet emplacement pour construire le seul Sofitel de la capitale économique, Risma mise au contraire gros. «C'est un emplacement phare, au cœur de la ville, à proximité de la nouvelle gare, en liaison directe avec la corniche et proche de la future Marina de Casablanca. L'emplacement, comme vous le savez, est primordial pour le succès d'un hôtel. Quand on le choisit, il faut une vision prospective des choses. En l'occurrence, là, c'était le bon choix. Il y a 10 ans, ce n'était pas évident mais aujourd'hui, nous savons que c'est un pari gagné» explique Marc Thépot. Rebaptisé Casa City Center, le quartier s'anime donc de plus en plus au fil des installations de Risma. «L'existence d'une zone hôtelière est un atout et un avantage – surtout lorsque les hôtels ont des positionnements différents et proposent une gamme de tarifs large. Plus une rue commerçante est éclairée, plus elle attire le client. Pour les hôtels, c'est pareil. En outre, la zone primaire est très active avec de nombreux sièges de banques et institutionnels et la dynamique du port voisin. Enfin, en détenant 3 unités, Risma et sa filiale Moussafir pour Ibis peuvent également avoir une politique de prix cohérente qui évite un dumping», continue Marc Thépot. Un hôtel artistique jusqu'au bout des événements «Avec le Sofitel Casablanca Tour Blanche, nous souhaitons positionner l'art dans l'hôtel. C'est pour cela que tous les deux mois, nous organisons d'importantes expositions», déclare Thomas Greggory, D.G de l'hôtel récemment ouvert. Pour organiser son événementiel, l'hôtel mise sur 4 thématiques : architecture et patrimoine, mode et shopping, gastronomie et art et culture. Deux événements de chaque thématique devraient se tenir au minimum chaque année. En décembre, l'hôtel accueillera ainsi un hommage au couturier Jean-Charles de Castelbajac, par ailleurs natif de la ville blanche. En janvier de l'année prochaine se tiendra également un «star food», concept qui réunit des chefs étoilés autour de la gastronomie marocaine. Fruit d'un partenariat entre les hôtels Sofitel et le journal français Le Figaro, les «Escales littéraires» sont également au programme de la vie culturelle du Sofitel Casablanca Tour Blanche. Rappelons que ces «Escales» accueillent des écrivains de renommée pour une rencontre avec le public et une résidence d'artiste. Enfin, le Sofitel de Casablanca a noué un partenariat avec l'Institut français de Casablanca qui prévoit notamment l'organisation de concerts. La Tour blanche en chiffres Les 171 clefs sont réparties entre 141 chambres de 35m2, 30 suites dès le 14e étage, suites Loggia d'une superficie de 120m2 aux 21e et 22e étages, 3 suites avec terrasses au 23e étage et un penthouse de 240m2 au 24e étage. La construction du Sofitel Casablanca Tour Blanche a nécessité un investissement global de 500 MDH. Avec ses 24 étages, la Tour Blanche est la 2e tour la plus haute du Maroc après le Twin Center. Les prix des chambres commencent à 200 euros et peuvent aller jusqu'à 5 000 euros la nuit. Thomas Greggory, D.G du Sofitel Casablanca Tour Blanche. Nous avons fait appel à deux cabinets. Le premier chargé de l'architecture extérieure n'est autre que le cabinet barcelonais Patrick Genard & Ass. C'est lui qui a imaginé la Tour Blanche, telle qu'elle est aujourd'hui avec ses arabesques en zellige sur les façades de l'hôtel, ses lumières en LED sous chaque fenêtre de chambres, etc. Avec ses 24 étages, ses 95m de hauteur, elle est la deuxième tour la plus élevée du Maroc, après le Twin Center. Le Sofitel Casablanca Tour Blanche est un hommage à Casablanca dans sa modernité, mais également un rappel de la période Art déco de la ville. En ce qui concerne l'architecture intérieure, c'est le cabinet MHNA de Marc Hertrich et Nicolas Adnet, amoureux du Maroc, qui s'en sont chargés. Le résultat est un style très coloré, féminin et épuré sans négliger le design : un style marocain restylisé. Rien n'est lisse, ni symétrique. Tout a été fait au Maroc, des zelliges aux tissus velours. Le Maroc attendait depuis longtemps son Sofitel à Casablanca. C'est désormais chose faite. L'objectif pour nous est de faire vivre une nouvelle expérience à Casablanca. Ce n'est plus seulement une question de services mais d'expérience. Il s'agit de positionner l'art dans l'hôtel. Marc Thépot, Vice-président de Risma. Les Echos quotidien : Vous misez sur Casablanca, notamment en ce qui concerne la clientèle d'affaires. Qu'en est-il ? Marc Thépot : Casablanca est la capitale économique du royaume. Elle draine donc une clientèle d'affaires importante. Nous y réalisons d'ailleurs nos meilleurs taux d'occupation, avec 78% à fin juin pour les 4 unités que nous possédons déjà dans cette ville et avant l'ouverture du Sofitel cet été. Nous cherchons à faire du Sofitel Casablanca Tour Blanche la référence, à Casablanca, en matière de luxe et d'élégance française. Nous ambitionnons un taux d'occupation de 50% dès 2013 avec des prix maîtrisés. Avez-vous d'autres ambitions pour Casablanca ? Si oui, lesquelles ? Nous voulons, avec cette unité qui représente une force de frappe indéniable, participer au rayonnement de Casablanca et à l'élargissement de sa clientèle. Casablanca doit devenir, à l'instar de Barcelone ou de Marseille, une destination touristique à part entière. Notre priorité est de participer au développement de la fréquentation le week-end. Nous souhaitons conjuguer nos efforts avec l'ensemble des professionnels du secteur dans cette ville. Nous souhaitons accompagner la politique nationale de promotion du tourisme dans ce pays. Sofitel y joue désormais un rôle clef. Depuis l'ouverture de l'hôtel, pouvez-vous nous dresser un premier bilan, qu'il s'agisse de l'été comme de cette rentrée chargée en rendez-vous professionnels ? Nous sommes très satisfaits de l'activité depuis le début de septembre, qui va même au-delà de nos attentes, et ceci malgré des conditions de circulation et d'accessibilité rendues difficiles par les travaux du tramway et autres projets ! Casablanca est en plein renouveau. Derrière tous ces chantiers, qui traduisent au fond un dynamisme et une confiance dans cette ville, il y a d'importantes opportunités de développement. Casablanca est en passe de rivaliser avec les meilleures villes du pourtour de la Méditerranée. C'est une ville en devenir.