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Coopération : l'OTAN peut-elle satisfaire Trump sur le niveau de ses dépenses ?
Publié dans Les ECO le 07 - 04 - 2025

Les Etats-Unis exigent du Canada et des pays européens de l'OTAN qu'ils consacrent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense. Un effort considérable qui semble hors de portée pour la plupart des pays de l'Alliance. Faute d'atteindre les 5%, les «mauvais payeurs» ne seraient pas assurés de bénéficier de l'indispensable protection américaine. Dans ces conditions, un accord est-il possible pour faire du sommet de l'OTAN en juin à La Haye le «succès» espéré par les Alliés, à commencer par Donald Trump?
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les pays européens de l'OTAN ont déjà fortement augmenté leurs dépenses militaires.
«Il s'agit probablement de l'augmentation la plus importante des dépenses de défense que nous ayons connue au Canada et en Europe depuis la Guerre froide», a assuré jeudi le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte.
Pourtant, seule la Pologne est proche du seuil réclamé par Donald Trump, avec 4,7% de son PIB consacré à des dépenses militaires. Elle a promis d'être à 5% l'an prochain. Les pays baltes tentent de faire de même, à plus long terme, mais la plupart des autres pays de l'OTAN sont autour des 2%, un niveau qu'ils s'étaient engagés il y a dix ans à atteindre en 2024. Plusieurs pays en sont même très loin, comme l'Espagne, l'Italie ou la Belgique. Les Etats-Unis sont eux à 3,4%.
Mission impossible ?
Si les 32 pays de l'OTAN devaient consacrer 5% de leur PIB à leur défense, cela représenterait plus de 1.100 milliards de dollars supplémentaires chaque année par rapport au niveau de dépenses atteint en 2023, selon une étude récente de l'Institut Peterson pour l'économie internationale à Washington. Un effort «herculéen», selon un diplomate à Bruxelles, pour des pays dont certains sont déjà très endettés ou dont les priorités sont ailleurs. Atteindre 5% à court terme est «infaisable», a affirmé vendredi le Premier ministre belge Bart De Wever, dont le pays consacre 1,3% de son PIB à sa défense.
Et puis, a-t-il ajouté, «ça devient un peu compliqué d'exiger des choses de nous après qu'on lance une guerre commerciale, après qu'on nous humilie et qu'on nous insulte tout le temps». Le chiffre de «5% n'est pas politiquement réaliste», juge aussi Guntram Wolff, économiste, spécialiste des questions de défense auprès de l'Institut Bruegel à Bruxelles.
«Pour certains pays comme la Pologne et même la Grèce, il s'agit d'un objectif réalisable compte tenu de leur perception des menaces», assure de son côté Ian Lesser, expert auprès du German Marshall Fund à Bruxelles.
«Pour d'autres, il est certainement hors de portée compte tenu de l'état d'esprit de la société et des autres besoins en matière de dépenses», ajoute-t-il. Economiquement, un tel effort budgétaire pourrait également avoir des conséquences négatives, selon Guntram Wolff.
«Cela augmenterait trop la demande à un moment où l'offre est très limitée. Il en résulterait des hausses de prix considérables», affirme cet économiste.
Consensus
Jeudi à Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a confirmé l'exigence des 5%, proposant toutefois de se mettre d'accord sur un «processus réaliste» pour l'atteindre. Le secrétaire général de l'OTAN envisage de son côté, selon des diplomates, de proposer aux Alliés un chiffre compris entre 3,5 et 3,7%. Alors comment réconcilier ces deux chiffres? Tout dépendra du calendrier, a expliqué cette semaine un diplomate de l'OTAN. Un premier objectif, proche de celui préconisé par Mark Rutte, pourrait être fixé dans un délai «réaliste». Et dans un deuxième temps, un objectif à plus long terme de 5% pourrait être également envisagé, selon ce diplomate.
En revanche, l'idée d'élargir la notion de dépenses militaires, pour rallier les pays les plus en retard, ne semble pas devoir être retenue. Une route ou une voie de chemin de fer à destination du flanc oriental de l'OTAN ne peut pas être considérée comme une dépense militaire, a ainsi expliqué ce diplomate.
«La manière dont nous calculons nos dépenses de défense est la même pour tous les alliés, et nous n'avons pas l'intention d'en changer», a assuré vendredi le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ECO


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