En 2024, l'IPC annuel moyen d'Agadir a augmenté de 1,6%, surpassant l'inflation nationale (0,9%) et la plaçant parmi les villes les plus touchées, avec un écart de +0,7 point. Cette hausse est principalement due à l'indice alimentaire (+1,8%), tiré par les poissons et la viande, et aux services (+1,4%). Malgré cela, une convergence progressive des prix vers le niveau national a été observée tout au long de l'année. Une tendance vers une convergence progressive des prix avec le niveau national. C'est ce qui ressort du rapport annuel au titre de l'année 2024 de l'Indice des prix à la consommation (IPC) dans la ville d'Agadir. En se référant au rythme de l'inflation d'Agadir par rapport à l'inflation nationale 2023-2024, la majorité des villes a connu des taux d'inflation supérieurs à l'inflation nationale. Agadir présente un écart de +0,7 par rapport à ce niveau, ce qui la place parmi les villes où la hausse des prix est la plus marquée. Cet écart positif de 0,7 point de pourcentage par rapport au niveau national positionne la ville derrière Laâyoune et Guelmim, soulignant la persistance et l'intensité des pressions sur le pouvoir d'achat local. Dans le détail, au cours de l'année 2024, l'IPC annuel moyen à Agadir a augmenté de 1,6% par rapport à 2023, ce qui est significativement supérieur à la moyenne nationale. Cette hausse a été attribuée à l'augmentation de 1,8% des produits alimentaires et de 1,4% des produits non alimentaires. Il a été parmi les variations les plus fortes au niveau national, tandis que la plus forte augmentation a été enregistrée à Lâayoune avec +3%. Une convergence progressive des indices Partant de cette évolution qui est marquée par des variations saisonnières et une convergence progressive des indices, la tendance témoigne d'une homogénéisation des prix entre Agadir et la moyenne nationale. En effet, l'écart, qui était de 1,9 en janvier 2024, se réduit à 0,2 en décembre 2024. Si l'indice des prix à la consommation au cours des quatre premiers mois de 2024 a été caractérisé par une augmentation modérée de 1,2% par rapport à la même période de 2023, l'écart s'est élargi, atteignant 2% durant la période de mai à août 2024, par rapport à 2023. Aussi, lors des quatre derniers mois de l'année, l'écart a diminué pour s'établir à 1,3%. Dans le détail, les dépenses d'alimentation occupent toujours une place de choix dans le budget des ménages. A Agadir, elles représentent, selon les données de l'enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages de 2013-2014, 37,582% du budget des ménages urbains. Toute augmentation du prix de cette catégorie de dépenses ne peut qu'influencer le niveau de l'IPC général et, par conséquent, le pouvoir d'achat. L'IPC alimentaire connaît des hausses plus prononcées et volatiles, en particulier à partir du début de l'année 2022. La forte augmentation de l'indice des produits alimentaires L'accélération de l'inflation à Agadir est principalement imputable à la forte augmentation de l'indice des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, qui a grimpé de 1,8% (contre 0,6% au niveau national). L'impact a été particulièrement marqué par des envolées tarifaires sur certaines catégories clés. Les prix des poissons et fruits de mer ont ainsi bondi de 16,4%, et ceux de la viande de 9,1%. Des hausses substantielles ont également été notées pour les boissons rafraîchissantes et les jus de fruits (+3,8%) et les huiles et graisses (+2,6%). Toutefois, cette flambée a été partiellement amortie par une décrue significative des prix des légumes (-11,0%) et des fruits (-6,1%), illustrant une forte volatilité dans le panier alimentaire qui, rappelons-le, constitue plus d'un tiers (37,582%) des dépenses des ménages urbains à Agadir. Secteur non-alimentaire : une progression de 1,4% Le secteur non-alimentaire a également contribué de manière conséquente à la hausse générale des prix, avec une progression de 1,4% de son indice. Plusieurs divisions ont enregistré des croissances élevées, reflétant des coûts de service en augmentation. Les biens et services divers ont connu la plus forte augmentation (+5,8%). Parallèlement, l'indice des restaurants et hôtels a augmenté de 3,3%, et l'enseignement de 2,0%. À noter, cependant, l'effet modérateur exercé par les baisses dans des catégories importantes comme la santé (-1,9%) et surtout les transports (-0,8%), dans une grande mesure grâce à la diminution des prix des dépenses d'utilisation des véhicules et du transport aérien, compensant ainsi en partie les pressions persistantes sur les services de base. Yassine Saber / Les Inspirations ECO