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Les partis prêts à assumer ?
Publié dans Les ECO le 04 - 03 - 2011

L'onde de choc du Mouvement du 20 février continue de cristalliser le débat politique national, avec l'entrée en scène, timide mais nécessaire, des partis politiques. Il était grand temps, car l'impact de la sortie des jeunes est venu bouleverser le paysage politique, plongé dans une relative apathie, qui dénote pourtant avec l'effervescence traditionnelle des années de veille électorale. Une chose est sûre, les revendications portées par les jeunes avaient pris de court nos politiciens, qui semblent enfin comprendre, certains tardivement, que l'espace public et le débat politique, jusque là considérés comme leur chasse gardée, sont menacés. Il fallait réagir avant qu'il ne soit tard, et ainsi sauver les meubles, à une année des prochaines échéances électorales. Les initiatives n'ont pas manqué et à défaut de pouvoir jouer ouvertement le jeu des jeunes du 20 février, ce qui aurait accentué la perte de légitimité de la classe politique, chaque formation essaie de remodeler son discours, afin de l'adapter au contexte ambiant. Mohand Laenser, ministre d'Etat et SG du Mouvement populaire, a ainsi pris l'initiative de réunir autour d'un débat, plusieurs partis et les représentants du mouvement du 20 février, une manière propre à leur dire «On vous a compris». Portant sur le thème «Le Maroc politique entre responsabilité et audace», la rencontre a séduit les dirigeants de plusieurs forces politiques, qui ont pu trouver là l'occasion de se racheter et peut être de se faire pardonner leurs hésitations qui dans le contexte actuel peuvent se révéler comme un péché. Seul l'USFP n'a pas répondu à cet appel. Et pour cause ? Le parti de Abdoulouahed Radi a préféré temporiser et se focaliser sur des questions qu'il estime plus pertinentes, en prenant, toutefois, soin de se donner un moment de réflexion et a donné rendez-vous à ses cadres le 18 mars courant, pour des réformes constitutionnelles, l'une des questions «classiques» dans la littérature du parti de Omar Benjelloun. La rencontre a montré que les partis sont concernés par les demandes du mouvement du 20 février. Prises isolément, les réactions enseignent d'abord que le RNI, le PPS, ainsi que certains partis minoritaires comme le parti travailliste et celui des Forces citoyennes ont été plus audacieux, tant au niveau de leur discours que de l'accélération des tournées de leurs dirigeants. Que ce soit Salaheddine Mezouar (RNI) ou Nabil Benabdellah (PPS), le contexte a été plutôt favorable pour renouer avec leurs bases, majoritairement composées de jeunes. Le message de ces deux partis au gouvernement était clair et vise comme objectif prioritaire l'instauration de plateformes durables de dialogue, afin de le faire sortir du cadre informel, à l'instar du «Forums jeunes» proposé par le PPS.
L'USFP et l'Istiqlal, question de priorité
Les partis minoritaires, selon leur présence au Parlement, ont préféré durcir leurs discours et ont demandé ouvertement «une nouvelle Constitution», comme souligné par le parti de Lahjouji. Il reste à savoir si la nouvelle page que les représentants des courants partisans veulent ouvrir avec les jeunes va être couronnée de succès ou si elle sera dénaturée sous la pressions des préparatifs pour les législatives de 2012. Les déclarations de certaines ONG influentes au sein du mouvement du 20 février ont également conduit les partis à prendre leurs distances vis-à-vis de ce mouvement hétéroclite et qui a exprimé son refus total à l'exercice de la politique par les voies institutionnalisées. C'est le cas notamment de l'attitude exprimée haut et fort par plusieurs tendances, à commencer par celles qui ont assisté à la réunion du PSU, qui a tourné au vinaigre, ou encore de certaines composantes non encore identifiées et qui appellent à la mise en disgrâce de toute la classe politique. «La récupération» des jeunes et l'élimination de leur apathie politique est cependant un objectif primordial pour toutes les formations qui se préparent aux prochaines échéances électorales et qui sont en quête de nouveaux sympathisants. C'est le message implicite qu'on pourrait retenir des dernières réunions des organes centraux de certains partis, qui veulent davantage se mêler à la base. Contactées à ce sujet, certaines formations politiques comme l'USFP et l'Istiqlal ont préféré esquiver la question, qui «n'entre pas dans leurs priorités à l'heure actuelle». Faisant partie du gouvernement, les deux principales composantes de «la Koutla» sont en pleine préparation de l'ordre du jour de leurs structures dirigeantes, dont la réunion est prévue durant ce mois de mars et qui devront finalement trancher sur les lignes de démarcation à observer par rapport au volet politique des demandes exprimées par les jeunes. Entretemps, ce sont les formations de l'opposition parlementaire qui ont clairement affiché leurs positions et le regard qu'elles portent envers les demandes de réforme du champ politique et constitutionnel.
Y.B & A.Y.B
Le PJD catégorique
La parti de la lanterne ne reste pas insensible au débat autour des aspirations des jeunes.
Le PJD semble en effet saisir les messages essentiels à retenir. Pour Lahcen Daoudi, le chef du groupe parlementaire de ce parti, «les revendications des jeunes du 20 février sont dans leur totalité des demandes qui ont déjà émané des partis. Et ce, même si l'émergence de jeunes qui ne faisaient pas, a priori, de politique, ne peut être qu'une très bonne nouvelle pour la classe politique. Des jeunes qui s'intéressent à la vie de la cité, contredit assurément tous les préjugés relatifs à l'éloignement des jeunes de la politique». En dépit du fait que des ponts peuvent être dressés entre les partis et les jeunes qui sont sortis dans la rue, Lahcen Daoudi insiste qu'«il y a quand même une nuance à faire et qui renvoit à l'agenda politique des partis qui est différent de celui des jeunes. C'est à nos jeunes d'établir des passerelles avec les partis et tenter de juxtaposer leurs programmes avec ceux de la classe politique pour tirer le maximum de profit de cette sortie favorisée par ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte», note -t-il. C'est vraisemblablement un problème d'agenda qui se pose avec acuité . «Je pense que le panel des partis qui existent aujourd'hui permet à chaque jeune de trouver ses repères aisément», tient à souligner le chef du groupe du parti islamiste. «Ce n'est pas à Lahcen Daoudi de récupérer les jeunes sans encadrement politique, car il y a une jeunesse du PJD qui œuvre dans ce sens», conclut-il.
Interview de Hassan Benaddi, Président du conseil national du PAM. Par Y.B
Les Echos quotidien : Le PAM compte-t-il «récupérer» les jeunes qui sont descendus dans la rue à l'occasion du 20 février ?
Hassan Benaddi : Le PAM ne peut en aucun cas parler de récupération. Ceci dénote d'un paternalisme qui n'est pas la vocation de notre parti. Il faut savoir que nous sommes un parti jeune, venu participer à la restructuration des champs partisans. Je dis bien participer, car ce n'est pas notre mission à nous seuls. On est parti d'une base régionale, puisque notre parti ne vient pas du centre, justement pour nous organiser selon cette démarche d'intégration.
Donc le problème se pose autrement à vos yeux...
Les résultats des dernières consultations le confirment. Nous sommes le seul parti qui a plus de 60% d'élus jeunes. Il suffit de voir les exemples de la mairie de Marrakech ou de Tata où une jeune élue de 24 ans préside la commune de cette ville.
Cependant, le problème de l'encadrement des jeunes se posera toujours ...
L'encadrement a été l'un des défis majeurs à relever pour nous. Il faut savoir que plus d'un million de bulletins nuls ont été recensés lors des dernières élections. Il est clair qu'il s'agit de gens instruits qui ont voulu donner des signaux forts et éloquents sur leur mécontentement du rendement des partis. Il faut savoir aussi qu'on était nombreux au sein du conseil national du parti à nous opposer à la création de la section de la jeunesse. Nous avons estimé et c'est toujours le cas que cette forme de «ghetto» pour les jeunes avec un petit noyau à sa tête ne permettait pas de mesurer d'une manière fiable si un parti est réellement ouvert envers la jeunesse.


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