Les résultats de l'étude sur l'attractivité du Maroc en matière d'investissements étrangers ont été présentés, vendredi 8 avril à Rabat, lors du conseil d'administration de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI). Ces résultats ont donné des recommandations en termes d'instruments de mesure de la réelle performance, passée et future, en matière d'investissements, ainsi qu'un ciblage des types d'IDE prioritaires pour le développement du Maroc ou encore les actions à mener afin que les stratégies sectorielles soient mises en œuvre. «L'analyse des investissements directs étrangers au Maroc sur les 20 dernières années fait ressortir la prédominance d'opérations exceptionnelles liées à des privatisations ou à certaines libéralisations sectorielles», indique un communiqué de l'AMDI. «Ils sont dans une moindre mesure la conséquence directe de politiques sectorielles offensives ou d'actions structurelles sur l'environnement des affaires», soutient l'Agence. Aussi, il fallait inscrire les investissements directs étrangers dans leur giron naturel, à savoir le financement de réalisation des différentes stratégies sectorielles mises en place par le royaume. Une étude s'avérait donc nécessaire pour mieux appréhender la question et donner des pistes de réflexion en matière de politiques à mener pour soutenir le développement des IDE et leur insuffler une nouvelle dimension stratégique de premier plan. Les membres du conseil d'administration de l'AMDI se sont félicités de la réalisation de cette étude qui selon eux a donné «des réponses claires, structurées et stratégiques à plusieurs interrogations». Ils ont par ailleurs appelé les responsables de l'Agence à soumettre aux pouvoirs publics des propositions concrètes basées sur les recommandations formulées dans l'étude. Il s'agirait en fait de donner des propositions de mesures législatives et réglementaires, inspirées des recommandations de l'étude, qui permettent de soutenir et d'encourager l'investissement au Maroc, dans sa dimension nationale, mais aussi régionale et sectorielle. Ce ne sont donc pas seulement les stratégies sectorielles qui pourront bénéficier de ces nouvelles mesures mais bel et bien l'ensemble des régions ainsi que l'économie marocaine dans sa globalité. L'AMDI rappelle que «le Maroc a toujours considéré les IDE en tant que levier important pour la croissance économique et l'amélioration de l'environnement social», avant de souligner que «depuis plusieurs années, les pouvoirs publics mettent en place des mesures incitatives pour l'attraction des IDE». Cette étude, les résultats qui en découlent, et plus encore les mesures élaborées à partir de ces derniers, ont donc pour but de formaliser l'effort des pouvoirs publics dans ce sens de manière concrète. En attendant la publication des propositions que soumettra l'AMDI aux instances concernées, on ne peut que saluer le caractère opportun de cette étude.