147 chambres et 28 villas avec vue sur mer et golf. 600 hectares de domaine forestier avoisinant les 12 hectares d'hôtel. Un effectif de 230 personnes, dont 55% sont originaires d'Essaouira, et qui ont bénéficié d'une formation de trois mois aux métiers de l'hôtellerie... tout cela pour une enveloppe globale de 750 MDH. Voilà ce que représente la toute nouvelle enseigne Sofitel de la cité des vents, alias Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa. En attendant l'inauguration officielle Perché au sommet de la station d'Essaouira Mogador, l'une des six stations touristiques du plan Azur, l'hôtel cinq étoiles a ouvert discrètement ses portes aux amoureux d'Essaouira depuis près d'un mois maintenant. Une ouverture «discrète», certes, en attendant l'inauguration officielle de la station -dont la première phase est sur le point d'être livrée-, mais pas pour autant «déserte». «Nous avons affiché complet les deux premières semaines de notre ouverture, grâce à l'organisation de deux opérations incentive, et d'autres événements sont à venir», brandit fièrement son DG, Daniel Karbownik. Misant presque autant sur le business trip que sur les voyagistes particuliers, «notre cible d'affaires représente environ 4% de notre clientèle», lance le DH du resort. L'hôtelier reste toutefois très discret quant à ses objectifs en termes d'occupation : «La première année est une année de fidélisation... nous n'avons pas de chiffres précis en termes d'objectifs». Côté planning par contre, les choses se précisent un peu plus : 4 à 6 mois pour que la machinerie soit véritablement au point et trois ans pour arriver à une vitesse de croisière. Et pour y arriver, le top management du «premier véritable resort au Maroc» ne compte pas lésiner sur les moyens. Programme d'animations et de spectacle réguliers, le Sofitel Essaouira Mogador compte bien devenir à lui seul une «destination» qui s'inscrit dans la liste des choses «à ne pas rater» à son passage à Essaouira, voire même au Maroc pour ce qui est de la clientèle étrangère. À ce titre, Karbownik avance que la «crise politique dans les pays arabes» n'a véritablement pas agi sur le taux de fréquentation de l'établissement qu'il qualifie de «normal pour une ouverture». C'est, en revanche, au niveau de l'aérien qu'il y a problème. En effet, bien que le resort soit à moins de 5 km de l'aéroport, le fret est encore à développer dans la région. Un projet sur lequel l'opérateur national est appelé à plancher surtout en provenance de Londres puisque «les Anglais sont les deuxièmes visiteurs les plus importants», affirme Karbownik. En attendant une stabilisation des vols locaux, le groupe n'hésite pas à aller lui-même chercher ses clients jusqu'à Marrakech.