«Yalla», une application intégrant Fan ID et e-Visa pour la Coupe d'Afrique des nations au Maroc, annonce la CAF    CAN 2025 : MATCH Hospitality, fournisseur du programme officiel d'hospitalité    La presse italienne révèle la connivence entre le Polisario, l'Algérie et l'Iran : un triangle dangereux pour l'Europe et l'Occident    Avis de recherche : Hicham Balaoui appelle à un strict respect des règles juridiques    Réforme électorale : l'USFP présente ses propositions    Plus de 3 000 innovations dévoilées au Salon mondial de l'industrie intelligente à Chongqing.    Hausse record du trafic à l'aéroport de Pékin Daxing grâce à l'exemption de visa.    Vienne : la Marocaine Khadija Bendam nommée présidente du Conseil international des sociétés nucléaires    Le chantier de généralisation de la protection sociale enregistre de grandes avancées    Guelmim Oued-Noun: 2 MDH pour l'élaboration d'une stratégie de marketing territorial    Polisario, l'Iran et l'Algérie : le nouveau triangle d'instabilité qui menace le Sahara et la sécurité européenne    Palestine : L'armée israélienne élargit son opération contre la ville de Gaza    Trump attaque le New York Times en justice pour 15 milliards $    Perpétuité pour l'auteur de l'attaque au couteau de Mannheim    Boubrik: Le chantier de généralisation de la protection sociale enregistre de grandes avancées    La presse du régime algérien : attaques contre les journalistes plutôt qu'un débat sur les faits    Mondiaux de Tokyo 2025 / 800 m : la course se poursuivra sans le Maroc !    Botola D1 / Entraineurs 2025-2026 : De Taoussi le doyen à Jabbari le benjamin    Marhaba 2025 : Affluence record et mobilisation exceptionnelle pour les MRE    Triple E Awards 2025 à Prague : l'UEMF reçoit le prix "Alliance University of the Year"    CHR d'Agadir : Sanctions, révocations, annulations de marchés...    El Jadida célèbre la parution du roman "Mimosa" de Salah El Ouadie    Le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan dévoile les jurys de sa 30e édition    MAROC 2030 : FAIRE VIVRE L'HERITAGE D'UNE COUPE DU MONDE HISTORIQUE    Botola Pro – L'IRT et l'OCS dos à dos dans un duel tactique    Le Torino FC découvre le vrai visage de Zakaria Aboukhlal    Les Emirats Arabes Unis adhèrent au protocole d'accord des BRICS sur la concurrence    Le silence comme faillite morale!    En plein essor commercial, le Maroc et la Pologne renforcent leur coopération agricole    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent mardi (bulletin d'alerte)    Accompagnement post-viol : L'Etat protège-t-il efficacement ses enfants ?    Maroc : Les hôpitaux publics au bord de l'asphyxie    Le chef de la diplomatie coréenne attendu en Chine    Drame de l'Hôpital Hassan II d'Agadir : Sous le feu des critiques, Tahraoui limoge le Directeur et reconnaît des dysfonctionnements majeurs    La Banque mondiale cite l'INDH en exemple dans son rapport 2025 sur le développement humain    La périlleuse banalisation de l'horreur    Batteries électriques : la GIZ engage une mission pour structurer l'industrie    Mondiaux d'athlétisme : le Kenya postule    Sommet arabo-islamique d'urgence. Soutien unanime au Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif    Edito. Préserver l'authenticité, mais encore    « Casa Guira » : la nouvelle comédie signée RedOne et Omar Lotfi dès le 17 septembre dans les salles marocaines    Indice mondial de l'innovation 2025: Le Maroc réalise un bond de 9 places    Des ONG dénoncent le recrutement forcé de réfugiés sahraouis comme mercenaires dans les camps de Tindouf    Le temps qu'il fera ce mardi 16 septembre 2025    Interview avec RedOne : « Le Maroc était le choix naturel pour me lancer dans le cinéma »    Vernissage du peintre Barbara Piekarska Abou-Hilal à El Jadida : Une célébration picturale entre mémoire et territoire !    Al Hoceïma, chef-lieu d'une culture qui se fait «mémoire des diasporas»    La cuisine marocaine étincelle de mille saveurs au Village international de la gastronomie à Paris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Les salafistes divergent des Frères musulmans »
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 12 - 2011

Alors que la deuxième phase des législatives a débuté hier en égypte, le chercheur Dominique Thomas, spécialiste des mouvements islamistes, analyse pour Le Soir échos la montée en puissance du salafisme politique.
Les salafistes ont un programme centré sur l'identité, la conception de la société et la régulation des moeurs.
Les bureaux de vote ont ouvert hier dans neuf provinces, dont celles de Suez et d'Assouan, pour la deuxième phase des législatives. Cette nouvelle étape du scrutin, organisé en trois temps, devrait venir nuancer ou confirmer les premiers résultats partiels des législatives, marqués par une victoire des Frères musulmans avec 36 % des voix, suivis des salafistes avec 25 %. Contacté par Le Soir échos, Dominique Thomas, spécialiste des mouvements islamistes, revient sur l'ancrage des mouvances salafistes dans la société égyptienne et sur leur programme, qui prône une application rigoureuse de la charia.
Les bureaux de vote ont ouvert hier dans neuf provinces, dont celles de Suez et d'Assouan, pour la deuxième phase des législatives. Cette nouvelle étape du scrutin, organisé en trois temps, devrait venir nuancer ou confirmer les premiers résultats partiels des législatives, marqués par une victoire des Frères musulmans avec 36 % des voix, suivis des salafistes avec 25 %. Contacté par Le Soir échos, Dominique Thomas, spécialiste des mouvements islamistes, revient sur l'ancrage des mouvances salafistes dans la société égyptienne et sur leur programme, qui prône une application rigoureuse de la charia.
Les résultats de la première phase des législatives ont été marqués par une percée des salafistes, avec 25 % des voix pour le bloc Al Nour. Comment expliquez-vous cette montée en puissance des salafistes ?
Il faut attendre la suite des résultats pour apprécier le phénomène dans sa globalité. Mais pour les villes du Caire, d'Alexandrie, il n'est pas étonnant de voir les salafistes en bonne position car ils composent depuis plusieurs années des tissus religieux et sociaux bien implantés dans la société égyptienne, par le biais d'associations et de prédicateurs. Leur engagement en politique, qui est un phénomène récent, s'est donc traduit par une percée.
Qui sont les formations politiques qui composent le Bloc El Nour ?
Le salafisme du bloc Al Nour n'est pas uni mais résulte d'alliances pragmatiques. Le bloc Al Nour est composé de plusieurs formations : le parti salafiste Al Nour, qui domine le bloc et plus orienté vers Alexandrie et Damiette, le mouvement Al Asala, plus urbain et implanté à Ismaïlia et au Caire, le Parti de la justice et du développement, qui est une émanation politique de Al Gamaa Al Islamiya, et un autre groupuscule, le Front salafiste.
Les salafistes sont pour une relecture de la politique étrangère égyptienne, en rupture avec la ligne actuelle.
Toutes ces mouvances ont été créées entre mai et juillet 2011 et sont marquées par des localismes très forts.
à l'image du bloc Al Nour, le salafisme se caractérise par de nombreuses mouvances…
Oui, le salafisme n'est pas un courant homogène. Dans tous les pays du monde arabe où le salafisme politique est présent, comme au Yémen ou au Koweït, on a ce phénomène commun d'une grande hétérogénéité. Sa fragmentation en différents mouvements s'explique par son histoire et ses liens avec le salafisme moderne, la doctrine wahabite apparue en Arabie Saoudite. L'égypte, qui est le berceau des idées de l'islam politique des deux derniers siècles, a connu toute une évolution des idées. Certaines mouvances restent notamment critiques sur l'engagement d'Al Nour en politique. Les personnes très imprégnées du wahhabisme scientifique des cheikhs saoudiens prônent le non-interventionnisme dans le domaine politique.
Quelles sont les grandes lignes du programme d'Al Nour ?
Les salafistes ont un programme centré sur l'identité, la conception de la société et la régulation des moeurs. La da'wa salafiya est un engagement de prêcher la hisba : c'est-à-dire de moraliser la vie publique et d'« interdir le mal ».
Sur quels points les salafistes divergent-ils des Frères musulmans ?
Les salafistes divergent des Frères musulmans sur le degré et le mode d'application de la charia comme source de législation. Le bloc salafiste est pour une application rigoriste de ces principes. Autre point de désaccord : les relations internationales. Les salafistes sont pour une relecture de la politique étrangère égyptienne, en rupture avec la ligne actuelle, alors que les Frères musulmans semblent l'accepter, même si c'est du bout des lèvres, et ils ne remettent pas en cause les accords internationaux. Mais sur l'identité ou sur l'islam, il pourra y avoir des alliances ou des orientations communes entre Frères musulmans et salafistes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.