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La France et la Turquie au bord de la rupture
Publié dans Le Soir Echos le 26 - 12 - 2011

L'adoption par les députés français de la proposition de loi condamnant la négation des génocides a scellé la rupture entre Paris et Ankara. La Turquie a gelé sa coopération avec la France dans le domaine militaire et menace de prendre des sanctions économiques à son encontre.
Le génocide arménien semble avoir sonné le glas des relations bilatérales entre Paris et Ankara. Après l'adoption de la loi condamnant la négation des génocides, et notamment le génocide arménien, par le Parlement français, les autorités turques ont signifié leur indignation de la façon la plus forte possible. Ankara a rappelé son ambassadeur en poste à Paris et gelé ses coopérations dans le domaine militaire et économique avec la France. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a estimé que Nicolas Sarkozy, le président français, «joue sur la haine du musulman et du Turc». Il a d'ailleurs accusé la France d'avoir commis des génocides en Algérie. « On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un génocide», a déclaré le Premier ministre turc. «Si le président français ne sait pas qu'il y a eu un génocide, il peut demander à son père, Pal Sarkozy, qui a été légionnaire en Algérie dans les années 1940. Je suis sûr qu'il a beaucoup de choses à dire à son fils sur les massacres commis par les Français en Algérie», a-t-il ajouté. En clair, Ankara veut signifier à Paris qu'il faut d'abord balayer devant chez soi avant de s'attaquer à la devanture du voisin.
Paris appelle à l'apaisement
De même, le président turc, Abdoulaye Gül, a aussi réagi en appelant la France à quitter le groupe du Minsk. Ce Groupe a été créé en 1992 par la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE, devenue OSCE) en vue d'encourager la recherche d'une résolution pacifique et négociée entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet du conflit les opposant sur le Nagorny Karabakh. Le groupe de Minsk, dont fait partie la Turquie, est coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie. «Si une telle proposition de loi prend force de loi, ce que je n'espère pas, alors il faudra très probablement que la France se retire immédiatement de tous ces travaux de médiation car elle aura adopté une attitude qui manque clairement d'impartialité et officialise sa partialité», a-t-il déclaré. Côté français, on essaye de calmer le jeu. «Paris regrette les décisions de la Turquie. Nous appelons Ankara à ne pas surréagir», a affirmé Alain Juppé, le chef de la diplomatie française. «Je respecte les convictions de nos amis turcs. La Turquie, un grand pays, une grande civilisation, devait aussi respecter les convictions des Français», a, pour sa part, déclaré Nicolas Sarkozy. Paris a jugé les réactions d'Ankara «d'excessives». «Essayons maintenant de reprendre des relations apaisées. Ce sera difficile, j'en ai conscience, mais le temps fera son œuvre», a dit Alain Juppé. «La France assume avec lucidité et transparence son devoir de mémoire face aux tragédies qui ont marqué son histoire», a indiqué un communiqué du Quai d'Orsay.
Enjeu électoraliste
Cependant, il faut souligner que ce n'est pas un hasard si le président français s'attaque à ce sujet maintenant. C'est une promesse faite à la communauté arménienne vivant en France lors de sa campagne présidentielle en 2007.
Nicolas Sarkozy veut s'attirer la sympathie des 500.000 Arméniens de France en vue de bénéficier de leur soutien lors de la présidentielle de 2012. «Pourquoi le président de la République se réveille-t-il à la fin de son mandat ? C'est une opération électorale et je pense que c'est dommage, car ça ne satisfera pas les Arméniens et ça amène une crise avec la Turquie qui arrive à un moment qui n'est pas forcément opportun», a déclaré François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle de 2012. Selon le député UMP Bernard Débré, «Il y a une compétition, entre la droite et la gauche pour savoir qui va récupérer les voix des Arméniens».
L'ancien président UMP au Sénat, Gérard Larcher, a de même déploré l'adoption de cette loi. «Laissons aux historiens le soin de déterminer ce qu'a été la réalité de l'histoire», a-t-il déclaré.
Selon l'ONU, les massacres d'Arméniens par l'empire Ottoman( actuel territoire de la Turquie) au début de la Première Guerre mondiale, ont fait environ 1,5 million de victimes, soit plus des deux tiers de la population arménienne qui y vivait à l'époque.


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