Fréquence des rapports, durée de l'étreinte ou encore nombre d'orgasmes, nos habitudes sexuelles sont décortiquées par une étude inédite. Petit tour sous les couettes des Marocains. L'intimité de 600 hommes et de 212 femmes, âgés entre 35 à 60 ans, est passée par le tamis de plusieurs urologues. Mandatés par le géant de l'industrie pharmaceutique Bayer Schering Pharma, les experts du sexe ont réalisé un sondage sur les habitudes sexuelles au Maroc. Le résultat est édifiant. Le matin, l'après midi ou entre les deux, peu importe. Si 30% des marocains préfèrent les nuits torrides aux ébats diurnes, la majorité (58%) n'en a que faire. Du moment que ça se passe dans un lit, endroit privilégié pour faire l'amour chez la quasi-totalité des personnes interrogées. Une fois dedans, on se câline, on se caresse. On prend aussi son temps : 68% des couples sondés disent passer entre 20 et 60 minutes dans un rapport sexuel… bien plus que les 18 minutes que compte la durée moyenne internationale. Et cela, à un rythme passionné. En moyenne, les Marocains font des folies de leur corps 2 à 3 fois par semaine. Tout comme les français, considérés dans une étude initiée en 2007 par le fabricant de préservatifs Durex, comme les champions du monde du nombre de rapports sexuels. Une moyenne nationale qui ne satisfait guère les chauds lapins du royaume. Outre les 8% qui font l'amour tout les jours, 34% souhaitent passer à l'acte plus souvent. La quantité et la qualité Sans pour autant laisser l'aspect quantitatif prendre le pas sur la qualité. Lorsqu'on est dans le nid d'amour, on n'en sort pas avant d'avoir eu entière satisfaction. Plus de 58% des sondés avouent en effet avoir 2 à 3 orgasmes par rapport. Une performance qui se réalise à deux. Car pour les hommes comme pour les femmes, la recherche du plaisir passe par le don de soi. Loin de paraître égoïstes, 9 marocain(e)s sur 10 placent la satisfaction de leur partenaire en tête de leurs préoccupations. La clé de la jouissance mutuelle réside, d'après ces derniers, dans la durée de l'érection et la capacité de l'un comme de l'autre à la prolonger. Le spectre de l'éjaculation précoce hante donc 65% des amants et près de la moitié de leurs conjointes. Ce qui plombe la confiance de 57% des marocains en leurs aptitudes à procurer du plaisir à leur maîtresse, craignant naturellement que ces dernières simulent. C'est dire si la condition psychique est importante pour les parties de jambes en l'air. Du coup, pour faire passer les problèmes de couple, les gros coups de fatigue ou encore les tracas quotidiens, principales causes des pannes, 74% des hommes interviewés avalent des aphrodisiaques et même des médicaments qui traitent les troubles érectiles. A leur tête le viagra et autres produits génériques. La petite pilule bleue, c'est désormais connu, est devenue au fil du temps le principal dopant sexuel des marocains. Même si, dans la durée, 91% des concernés n'hésitent pas à consulter un sexologue. Et la thérapie commence sur l'oreiller. Près de 68% des couples discutent de leurs brimades, et essaient de trouver ensemble les solutions. Avec autant de bonne volonté affichée, les soirées olé olé à la maison ne peuvent qu'être réussies. C'est en tout cas ce qu'affirment 70% des marocains qui se disent satisfaits de leur vie sexuelle. Ça fait plaisir. Y.Z.