Désormais, il y aura un avant et un après ONA-SNI. Osons le mot : la fusion ONA-SNI est un coup de maître. Un événement sans précédent dans l'histoire récente du capitalisme marocain. Tous les ingrédients d'une opération historique sont réunis. D'abord, l'effet-surprise. Le dossier a été préparé dans une confidentialité totale et l'annonce a pris de court l'ensemble de la place casablancaise et les milieux d'affaires. Ensuite, par son envergure et ses implications, la fusion ONA-SNI esquisse la naissance d'un nouveau capitalisme au Maroc, d'essence anglo-saxonne, orienté vers la création de valeur et séparant clairement les périmètres entre actionnariat et management. L'orientation anglo-saxonne se traduit également par la cession du contrôle des sociétés sélectionnées au marché boursier, désormais seul arbitre des performances de ces entreprises. Enfin, la fusion ONA-SNI initie les bases d'une nouvelle culture de gouvernance qui responsabilise le management face aux organes de contrôle (conseil d'administration…). Dans un contexte de mondialisation et d'ouverture, l'opération ONA-SNI revêt une importance stratégique. Désormais, il y aura un avant et après ONA-SNI. D'ores et déjà, la Bourse de Casablanca frémit. L'intérêt des investisseurs pour la place casablancaise ressucite et une nouvelle relance se dessine à l'horizon. Les grands patrons du Maroc saluent également cette opération en la qualifiant de «décision sage et intelligente». Très exposé médiatiquement, le duo ONA-SNI marque ainsi un bon point et récolte en termes d'image de précieux dividendes. Chapeau bas donc aux architectes de ce «coup de maître», en espérant qu'il serve d'exemple à d'autres grands groupes nationaux.