Fini le temps où le lit suffisait à réconcilier les deux partenaires fâchés au bout d'une querelle un peu hard. Même le rôle d'intermédiaires que pouvaient jouer auparavant beaux parents, famille proche ou lointaine a été réduit au strict minimum. Respect de vie privée oblige, la famille n'a plus envie de s'immiscer dans les affaires d'un couple en difficulté. «Les habitudes sociales ont bel et bien changé. Aujourd'hui, un bon nombre de couples préfèrent s'adresser à des spécialistes et à des coachs personnels pour régler leurs problèmes», nous explique Maria Bichra qui côtoie au quotidien les différentes difficultés mettant à mal la vie en couple. Insistant sur le grand besoin au Maroc de ce genre de nouveaux services, la spécialiste note le grand manque en coachs personnels. «Notre aide est très sollicitée, parfois nous avons des rendez-vous pouvant atteindre les trois mois en avance... », affirme Bichra. Une demande soutenue qui traduit l'ampleur du malaise vécu par les nouveaux et même les anciens couples marocains. Méfiance, préjugés, manque de confiance, peur de décevoir, manque de patience, désir de revanche par rapport à un « passé collectif », rapports de force, ego démesuré, choc culturel... les problèmes des couples marocains résultent en général de ces différentes anomalies. «Des croyances limitantes qu'il suffit de déprogrammer et de remplacer par des idées positives à l'aide d'un spécialiste pour pouvoir construire une relation saine et épanouissante au cœur de l'institution du mariage», insiste Bichra qui essaie de s'attaquer à l'origine du problème en proposant des formations au mariage destinées aux célibataires et même aux mariés. « Il n'est jamais trop tard. Les conflits naissent en général de l'ignorance. Beaucoup de relations avant le mariage restent « superficielles ». Ces formations préparent en fait à la vie en couple, à partager une relation, des sentiments et des responsabilités. « Ceci afin d'éviter les confrontations et autres conflits et déceptions après le mariage », conclut la coach.
