A deux semaines du scrutin, le PS n'est plus crédité que de 20% d'intentions de vote, son score le plus bas depuis le début de la campagne. L'UMP connaît une baisse moins sensible, avec 26% d'intentions de vote, contre 28% quinze jours auparavant. Plus la date du scrutin approche et moins les électeurs semblent avoir envie de se déplacer jusqu'aux urnes. C'est en tout cas ce que révèlent plusieurs sondages, qui prévoient un taux de participation situé entre 35 et 39% pour le 7 juin, soit deux points de moins en seulement une semaine. Ce phénomène de démobilisation touche presque l'ensemble des partis politiques. L'hypothèse d'un vote sanction, en tout cas, se rapproche de plus en plus. 47% (contre 45% à la mi-mai) des personnes interrogées souhaitent manifester lors du scrutin leur «opposition à l'action du président de la République et du gouvernement». Seuls 28% des sondés manifesteront au contraire leur «soutien à l'action» de Nicolas Sarkozy, soit une chute de 10 points par rapport au dernier sondage Ipsos datant du 15-16 mai 2009. Des chiffres qui, dans l'ensemble, sont assez similaires à ceux des européennes de 2004, où 46% des Français prévoyaient de réaliser un vote sanction et au contraire 26% des sondés souhaitaient soutenir la politique gouvernementale. Enfin, il semblerait que les partis politiques, aux yeux des personnes interrogées, n'aient pas su mener de bonnes campagnes électorales. 24% des Français estiment ainsi que le PS a mené une «bonne campagne», et 37% que l'UMP a su tirer son épingle du jeu. Les Verts-Europe Ecologie arrivent en revanche en tête, avec 40% d'avis positifs. Le Front National, lui, arrive tout en bas du classement, avec seulement 12%.