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Le Bien et le Mal sous nos yeux
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 04 - 2022

C'est une triste réalité de la vie qu'il est plus difficile de vendre la paix et la tolérance dans notre monde, que la terreur, la mort et la destruction, en particulier dans la presse mondiale.
La guerre en Ukraine a fait la une des journaux ces dernières semaines. Aujourd'hui, l'attention s'est orientée, au Moyen-Orient, vers la terrible nouvelle vague de terreur qui a coûté la vie à des victimes innocentes à Hadera, Be'er Sheva et Bnei Brak. Dans mon pays, malheureusement, les incidents survenus aux Oscars d'Hollywood ont éclipsé les tueries en Israël.
De même, en Amérique, il faut beaucoup chercher pour dénicher des échos sur les réunions qui viennent d'avoir lieu dans le désert du Néguev. C'est dommage, car ils sont significatifs et historiques.
La semaine dernière, pour ceux qui ont raté cette information, les ministres des Affaires étrangères du Bahreïn, d'Egypte, du Maroc, des Emirats arabes unis, des Etats-Unis et d'Israël se sont réunis lors d'un sommet extraordinaire à Sde Boker, dans le désert du Néguev en Israël. Un contraste saisissant s'est ainsi produit, sous nos yeux, entre les bâtisseurs de ponts de paix dans notre monde et ceux qui veulent le détruire.
Le simple fait que ces hauts responsables se soient réunis en Israël est stupéfiant. Et le fait que tous, à l'unisson, aient condamné les attaques meurtrières est réconfortant. A l'opposé, dans un monde divisé entre le Bien et le Mal, le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah (un proxy iranien), ont félicité les assaillants.
C'est le choc auquel notre monde est confronté entre les constructeurs de ponts et ceux qui utilisent la terreur et la peur afin de nous diviser pour atteindre leurs propres objectifs tordus.
Autre élément important qu'il ne faut pas perdre de vue : il est maintenant évident que toutes ces nations qui ont établi une relation avec Israël partagent les mêmes ennemis dans la région, à savoir les groupes terroristes, certains au nom des idéologies sunnites, d'autres au nom des idéologies chiites. Par conséquent, le sommet du Néguev et avant cela, le sommet trilatéral de Charm el-Cheikh, auquel ont participé le président Abdel-Fattah el-Sissi, le prince héritier Mohammed ben Zayed et le Premier ministre Naftali Bennett, sont aussi importants qu'inédits.
Ces évènements renforcent l'Accord d'Abraham et jettent les bases d'une alliance encore plus large entre la plupart des nations arabes, l'Etat d'Israël et peut-être même la Turquie. Le rêve, apparemment insaisissable d'un nouveau Moyen-Orient semble ne plus être qu'un rêve, même s'il faut beaucoup piocher pour le trouver dans la plupart des journaux.
Ces avancées ont été réalisées pour deux raisons. La crainte de l'influence croissante de l'Iran dans la région - et son accès potentiel aux armes nucléaires, si le nouvel accord auquel aspire les Etats-Unis et l'Europe se concrétise - a poussé les juifs et les sunnites à unir leurs forces pour faire face à la menace chiite radicale. En outre, une profonde déception face aux politiques semi-isolationnistes de l'Amérique pousse les dirigeants arabes modérés à admettre que leur seul allié vraiment digne de confiance est leur petit mais puissant voisin : Israël.
Résultat, des relations diplomatiques ont été pleinement rétablies, des accords de libre-échange signés, des vols directs lancés, avec un tourisme en plein essor et des initiatives économiques ambitieuses entre Israël et ses voisins du Golfe, créant une formidable nouvelle structure régionale, qui se dresse sous nos yeux. En outre, des mesures accélérées de coopération en matière de renseignement et de sécurité constituent les fondements de ce nouveau réseau impressionnant.
Malgré les réalisations exceptionnelles des sommets de Charm el-Cheikh et de Sde Baker, deux acteurs cruciaux pour la paix manquent à l'appel : l'Arabie saoudite et l'Autorité palestinienne. C'est regrettable. Sans la puissance économique et stratégique du Royaume pétrolier, et sans l'entité qui représente le peuple palestinien, tout accord de paix arabo-israélien reste incomplet.
C'est la raison pour laquelle, Israël, Bahreïn, le Maroc, les Emirats arabes unis, la Jordanie et l'Egypte ainsi que les Etats-Unis doivent s'efforcer d'élargir l'initiative audacieuse qu'ils ont déjà lancée.
Les Etats-Unis et Israël doivent devenir des partenaires actifs dans une alliance de défense régionale qui fournira au monde arabe modéré un dôme de fer stratégique. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et d'autres pays arabes devraient devenir des partenaires actifs pour atténuer le conflit israélo-palestinien et prévenir une catastrophe à Etat unique.
L'alliance américano-arabo-israélienne devrait empêcher la nucléarisation de l'Iran et sauvegarder la sécurité énergétique de l'Occident, à la lumière de l'incertitude causée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Cela peut sembler une vision utopique, mais ce n'est pas le cas. Anouar el-Sadate, Menahem Begin, Yitzhak Rabin, Shimon Peres et le roi Hussein étaient de véritables visionnaires : ils ont osé rêver de paix alors que le Moyen-Orient était marqué par des effusions de sang quotidiennes. Grâce à leur courage, ils ont laissé un monde meilleur et plus sûr, pas plus pauvre et plus dangereux.
Voir maintenant les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, des Emirats arabes unis, du Bahreïn et du Maroc aux côtés du secrétaire d'Etat américain en Israël, fait renaître l'espoir que la paix est possible. Il ne devrait pas...et ne doit pas...être gaspillé.


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