Le dossier sensible des retraites revient au premier plan. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé ce jeudi à Rabat une réunion de la Commission nationale chargée du suivi de ce chantier stratégique. Au menu : examiner la situation actuelle des régimes et établir une feuille de route consensuelle pour garantir leur pérennité financière. Cette rencontre s'inscrit dans la continuité des engagements pris lors de la session d'avril 2025 du dialogue social. Le Chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de préserver les acquis des précédentes négociations, notamment les mesures en faveur du pouvoir d'achat des travailleurs. « Ce dialogue témoigne de notre volonté de trouver des solutions collectives, dans un cadre de confiance et de concertation », a noté Aziz Akhannouch. Le gouvernement ambitionne de concilier trois impératifs : la protection des droits des fonctionnaires, salariés et retraités, la compétitivité des entreprises, et la sauvegarde des équilibres financiers des régimes de retraite. Lors de la réunion, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a présenté un état des lieux préoccupant. Vieillissement démographique, allongement de l'espérance de vie et déséquilibres structurels fragilisent la soutenabilité des caisses de retraite. « Il est urgent d'agir pour assurer leur pérennité », a insisté la ministre, en dévoilant une méthodologie visant à bâtir une vision unifiée autour de principes communs. Une approche participative Pour mener à bien cette réforme, une commission technique composée de représentants syndicaux, patronaux, des caisses gestionnaires et des départements concernés sera chargée d'élaborer des scénarios. Ceux-ci serviront de base à un accord global sur les mécanismes de financement, l'âge de départ à la retraite et la convergence des régimes. La rencontre a réuni les principaux acteurs sociaux et économiques : les centrales syndicales UMT, UGTM et CDT, la CGEM et la COMADER, ainsi que les responsables des organismes de retraite (CMR, CNSS, CIMR, RCAR).