La typologie des projets retenus montre une prédominance des candidatures à vocation agricole. A elles seules, elle se sont en effet adjugé près de 46% de l'ensemble des attributions, tandis que la filière agro-industrie représente 17% et les activités non agricoles près de 38%. «Détail» important à retenir : une soixantaine d'offres par les dossiers déposés émanent d'investisseurs étrangers, parmi lesquels 4 ont été retenus. Il faut préciser que l'assiette foncière requises pour cette 3e tranche s'élève à 21.240 hectares dont 12.427 hectares de terres agricoles loués par la Direction des domaines, 7.143 hectares consistant en reliquat des terres de Sodea/Sogeta et 1.670 hectares sous forme de terres exploitées par les établissements de formation agricole, les ORMVA (Offices régionaux de mise en valeur agricole) et l'INRA (Institut national de la recherche agronomique). «C'est la première fois qu'on enregistre des projets portant sur l'agrotourisme. On espère que cette tendance va se développer dans l'avenir», confie par ailleurs M. Hajjaji, qui précise : «Nous orientons les agriculteurs vers les filières qui rapportent, mais on leur laisse toute la liberté de choisir ce qu'ils vont faire avec les terres dont ils disposent». Précisons que l'ADA prépare d'ores et déjà le lancement d'une 4e tranche, prévu en septembre ou octobre prochains.C'est dire l'engouement et l'intérêt porté à cette opération dans laquelle, explique M. Hajjaji, «quelque 255 projets parmi 1.929 déposés ont été définitivement retenus après un processus de sélection rigoureux en deux phases. Ils vont nécessiter des investissements de l'ordre de 8,2 milliards de DH et devront générer à terme quelque 24.464 emplois dont 22.424 postes permanents».Affectation libre des terresLe bilan des candidatures pour cette 3e tranche est largement positif. En effet, pas moins de 1.929 offres ont été déposées auprès des instances de l'ADA, ce qui est une première dans la mesure où ça représente trois fois le nombre de candidatures enregistrées lors de la 1re tranche et plus de 2,3 fois celles reçues dans le cadre de la 2e tranche.Les spécialistes de la chose agricole sont familiers de ce système que le commun des gens, qui suivent de loin ce dossier, associent couramment au «dossier Sodea-Sogeta». Eh bien, il se trouve que la 3e tranche de ce partenariat public-privé aura été un franc succès, et ce en dépit des appréhensions exprimées par les uns et les autres eu égard aux aléas climatiques et surtout au marasme économique.Le top-management de l'ADA (Agence pour le développement agricole) a de quoi être satisfait. La semaine dernière, son directeur général, Ahmed Hajjaji, a eu le loisir de démontrer devant les représentants de la presse nationale, en son siège à Rabat, l'efficience du modèle «PPP» en matière de gestion agricole. Ce «PPP» (partenariat public-privé) a en effet été érigé, depuis quelques années, en système de gouvernance pour piloter la stratégie déroulée autour des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat.YASSINE MONCEF