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Le HCP décortique la situation des migrants...résumé d'un bilan exhaustif
Publié dans L'opinion le 18 - 12 - 2020

Les résultats de l'enquête nationale sur la migration internationale 2018-2019, menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), ont été présentés lors d'un webinaire tenu, vendredi à l'occasion de la Journée internationale des Migrants qui est célébrée le 18 décembre de chaque année. Résumé.
Les régions Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra ont abrité plus de la moitié des ménages avec des migrants actuels, avec des proportions respectives de 23,3%, 14,9% et 12,4%, selon le HCP. Cette enquête, révèle que la concentration de ces ménages est plus forte en milieu rural qu'en urbain. Pour le milieu rural, trois régions accaparent 69,5% des ménages d'origine des migrants actuels, à savoir Béni-Mellal-Khénifra (41,7%), Draa Tafilalet (14,8%) et l'Oriental (13%), d'après la même source qui note que Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès concentrent six-dixièmes des ménages d'attache des femmes MRE.
Par ailleurs, cette enquête, qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération MEDSTAT, mis en œuvre dans les pays du sud de la Méditerranée, fait savoir que les femmes migrantes marocaines, issues principalement de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès, sont concentrées dans les Anciens pays européens d'immigration et l'Amérique du Nord.
Elle révèle aussi que trois raisons principales représentent plus de neuf dixièmes des raisons d'émigration, à savoir emploi et conditions de travail (47,4%), études et formation (23,4%) et regroupement familial et mariage (19,9%), notant que la première est prédominante chez les hommes, les deux autres, chez les femmes.

L'Europe accueille 86,4% des migrants actuels

Parallèlement, près de huit-dixièmes des migrants actuels (78,1%) sont partis depuis 2000, surtout vers les nouveaux pays européens d'immigration, et depuis 2010 vers l'Amérique du nord et les pays arabes. La durée migratoire dépend des périodes migratoires et des destinations. Si la durée migratoire moyenne est de 13 ans, elle est la plus élevée en Europe, particulièrement dans les anciens pays d'immigration, suivie par l'Amérique du nord, puis les pays arabes et les autres pays du Sud.
L'enquête indique, en outre, que quatre cinquièmes des migrants actuels, qui sont partis à l'étranger depuis 2000, ont accédé au premier pays d'accueil de manière légale, ajoutant qu'ils étaient soit munis de documents légaux valides (visas ou autres documents, 77%), soit n'avaient pas besoin de visa (2,9%) et que seuls 18,3% n'avaient pas de visa ou autre document valide.

Elle fait ressortir également que l'Europe accueille 86,4% des migrants actuels avec la France qui vient en première position (31,1%), suivie par l'Espagne (23,4%) et l'Italie (18,7%). L'Amérique du Nord en attire 7,4% (3,8% pour le Canada et 3,6% pour les USA) et les pays Arabes 3,8%.

Quid de l'éducation ?
Un tiers des migrants marocains actuels (33,5%) a atteint le niveau d'enseignement supérieur, dont 24,4% l'ont achevé. La part des migrants ayant le niveau secondaire qualifiant est de 17,4%, le niveau collégial 16,3% et le niveau primaire 16,9%, précise l'enquête. Les domaines de spécialisation des hommes et des femmes sont différents, relève le HCP, faisant remarquer que le domaine relatif au commerce et à la gestion est relativement plus le fait des femmes, ainsi que les langues et la santé. En revanche les hommes sont plus versés dans les technologies d'information et de communication, l'ingénierie, les mathématiques et statistiques et les sciences physiques.

L'enquête indique, en outre, que parmi les migrants actuels qui ont terminé le niveau d'études supérieures, près des trois quarts (74,1%) ont obtenu leur diplôme au Maroc et le quart (25,8%) à l'étranger, notant que parmi ces derniers, la France se place en premier (14,9%), suivie de très loin par le Canada (2,4%), les USA (2,2%) et l'Allemagne (1,8).

«Ces chiffres éclairent sur les lieux de formation des MRE et illustrent l'ampleur de l'exode/drainage des cerveaux». Par ailleurs, le HCP fait savoir que près de deux migrants actuels sur trois (64%) exercent une activité professionnelle dans leur pays d'accueil. La part des hommes actifs occupés (76%) est deux fois plus élevée que celle des femmes (38,2%). Cette proportion varie nettement selon l'âge et passe de 37,9% parmi les jeunes âgés de 15 à 29 ans à 79,6% parmi les 40-49 ans. Une part non négligeable des migrants actuels âgés de 60 ans et plus est toujours en activité (44,2%).

Analysés selon le statut professionnel, plus de huit migrants actuels sur dix (82,2%) sont des salariés, un sur dix (10,4%) des indépendants et 3,3% des employeurs. Les secteurs d'activité où travaillent les migrants actuels sont assez divers. L'agriculture, sylviculture et pêche demeure le premier secteur pourvoyeur d'emplois, suivi par le bâtiment et travaux publics (BTP) et celui du commerce.

Seuls 2,9% des migrants marocains actuels ont réalisé des projets d'investissement au Maroc, 3,4% parmi les hommes et 1,8% parmi les femmes. Cette proportion augmente avec l'âge, passant de 2,4% pour les migrants âgés de 30 à 39 ans, à 6,7% pour les 50-59 ans et 8,2% pour les 60 ans et plus, selon HCP, notant que 2,3% des migrants actuels ont investi à l'étranger, 2,8% pour les hommes et 1,3% pour les femmes.
L'écrasante majorité des migrants actuels (97,1%) n'investit pas au Maroc, tient à souligner la même source, relevant que les raisons de non-investissement sont liées principalement à l'insuffisance de capital, aux procédures administratives compliquées et au faible appui financier et manque d'incitations fiscales.
Investissements et contributions financières
Par ailleurs, le HCP fait savoir que plus des quatre cinquièmes ont envoyé de l'argent au Maroc au cours des douze mois précédant l'enquête, notant que ce pourcentage varie peu en fonction du sexe et du niveau d'éducation, mais diffère quelque peu en fonction de l'âge et du pays d'accueil.

La fréquence des envois baisse un peu avec l'âge et elle est un peu plus élevée dans les pays arabes et les «anciens pays européens d'immigration».

En ce qui concerne les montants moyens envoyés, ils sont plus élevés pour les jeunes, ceux qui ont un niveau d'éducation élevé, les migrants actuels d'Amérique du Nord et des anciens pays européens d'immigration, fait savoir l'enquête, relevant que cela est «lié certainement à des niveaux de revenus plus élevés».

En outre, l'enquête révèle que deux tiers des envois des migrants actuels sont effectués via les agences de transfert d'argent, et que les banques marocaines viennent loin derrière, ajoutant que huit dixièmes des migrants actuels qui effectuent des transferts au Maroc, le font plus d'une fois par an, les autres, une fois par an. Les bénéficiaires des transferts sont en premier les parents suivis du conjoint et des enfants. Près de neuf dixièmes des transferts reçus servent aux dépenses ordinaires du ménage d'attache au Maroc.

De plus, quelque 12% des migrants actuels ont envoyé (ou apporté) des biens en nature au Maroc au cours des douze mois précédant l'enquête, sans différence significative entre les hommes et les femmes.

Il convient de noter que l'enquête, qui a touché les marocains résidant à l'étranger, les migrants de retour et les intentions d'émigrer des marocains non migrants, a été réalisée sur le terrain entre août 2018 et janvier 2019 auprès d'un échantillon représentatif de 15.000 ménages, dont 8.200 ménages de migrants actuels, 4.100 ménages de migrants de retour et 2.700 ménages de non-migrants.

Une deuxième phase sera menée en 2021 auprès des réfugiés et demandeurs d'asiles, des migrants irréguliers et des immigrés régularisés.


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