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Potentialité : Le Maroc parmi les leaders mondiaux du marché de l'éolien offshore
Publié dans L'opinion le 22 - 03 - 2022

Le paysage réglementaire et les ressources naturelles du Maroc lui offrent un grand potentiel pour devenir un leader mondial de l'énergie éolienne, c'est ce qui ressort du dernier rapport du Conseil mondial de l'énergie éolienne (GWEC).
Le marché florissant de l'énergie éolienne offshore au Maroc l'a placé sur la liste des cinq pays ayant le plus de potentiel d'émerger en tant que leaders mondiaux de l'industrie de l'énergie éolienne offshore. « Le Maroc dispose d'une ressource importante et d'un gouvernement engagé dans la croissance renouvelable », indique le GWEC, principale institution de suivi de l'énergie éolienne, soulignant le potentiel du Maroc en matière d'énergie éolienne.
En Afrique, la liste des leaders potentiels du marché éolien offshore comprend le Maroc en première place, suivi de l'Afrique du Sud, de la Tunisie, de l'Egypte et du Kenya. Le classement du Conseil prend en considération le potentiel technique des pays, les niveaux de coût solaire, la politique d'énergie renouvelable, les objectifs et l'engagement en matière d'hydrogène, entre autres critères.
Sélectionnant 30 pays considérés comme ayant un fort potentiel, cinq d'entre eux, considérés comme « marchés clés pour l'avenir de l'éolien flottant », ont été mis en avant par le Conseil. Il s'agit de l'Irlande, l'Italie, les Philippines, les Etats-Unis (côte Ouest) et le Maroc. Ces cinq pays sont considérés comme les marchés les mieux placés d'un point de vue technologique et politique pour concevoir et développer rapidement des projets éoliens offshore flottants, et devenir des géants mondiaux dans ce secteur.
En ce qui concerne les ressources naturelles du Maroc en matière d'énergie éolienne, la côte atlantique Sud du Royaume dispose d'un potentiel important pour accueillir des parcs éoliens offshore, avec une vitesse moyenne du vent supérieure à 10 mètres par seconde (m/s), a souligné le rapport du GWEC.
« La plus grande zone d'accès à de grandes vitesses de vent se trouve au large de la côte Sud de l'Atlantique, où les profondeurs d'eau chutent fortement près du rivage et varient généralement entre 60 et 500 mètres », explique-t-on.
Un environnement politique propice à la croissance durable
Alors que les ressources naturelles du Maroc sont un moteur majeur de ses performances positives sur le front énergétique, les politiques adoptées par le pays ont joué un rôle déterminant avec sa volonté continue de fixer et d'atteindre des objectifs en matière d'énergies renouvelables.
Le Maroc a lancé son premier plan environnemental en 2009, plaçant la question de l'environnement au coeur de tout projet de développement, et basé sur un développement croissant des énergies éolienne, solaire et hydraulique, et sur la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles. Ce plan vert marocain a pour l'objectif de satisfaire 42% des besoins énergétiques du pays à partir de sources renouvelables d'ici 2020. « Le Maroc a fait preuve de volonté politique non seulement pour fixer des objectifs, mais aussi pour les atteindre », relève le GWEC.
L'objectif de 2020 a été atteint et le Royaume a fixé un nouvel objectif d'énergie renouvelable de 52% d'ici 2030, rappelle le Conseil, notant que le maintien de la sécurité énergétique reste une grande préoccupation au Maroc, car la consommation augmente fortement. Grâce à une contribution de 12,4% dans le mix énergétique en 2021, l'éolien représente désormais la deuxième source d'énergie du Maroc derrière le charbon. C'est l'une des révélations phares de la dernière note synthétique de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). L'éolien devance ainsi le gaz naturel, dont la production a représenté 8,5% du mix-énergétique durant l'année écoulée.
Dans ce sens, le GWEC indique que l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN) et l'ONEE assument la plupart des risques et des aspects de gestion du secteur, tels que les risques de change, d'implantation et de permis, et de politiques publiques.
Alors que le Maroc n'a pas encore fixé d'objectifs pour les parcs éoliens offshore, le pays a un objectif éolien global fixé pour augmenter l'apport national d'énergie éolienne à 1000 mégawatts (MW) d'ici 2024, a expliqué le rapport du GWEC. Depuis 2022, la ville côtière de Tarfaya, dans le Sud du Maroc, abrite également le plus grand parc éolien d'Afrique, d'une capacité de 301 MW.
Quid du paysage réglementaire et logistique ?
Mettant en avant la fluidité des processus réglementaires qui régissent l'investissement dans ce secteur, le document indique que le processus d'autorisation des projets d'énergies renouvelables est réglementé par la loi 13-09.
Dans un premier temps, les promoteurs des énergies renouvelables fournissent au ministère de tutelle une documentation technique comprenant des descriptions du projet et des mesures de protection de l'environnement. Une autorisation provisoire, permettant le démarrage de la construction, est accordée.
Ensuite, le promoteur doit demander la deuxième et dernière autorisation en fournissant entre autres une Etude d'Impact sur l'Environnement (EIE) permettant d'évaluer, a priori, les répercussions des projets d'investissement sur l'environnement, fait savoir le Conseil, soulignant que les délais de réalisation des projets éoliens terrestres sont jugés courts. Le Maroc dispose de ports appropriés à proximité de sites potentiels intéressants pour le marché de l'énergie éolienne offshore, tels que le port d'Agadir à proximité des sites le long de la partie Sud de la côte atlantique.
Le rapport précise toutefois que la chaîne d'approvisionnement n'est pas mature et les développeurs s'appuieront au début de l'essor du secteur sur les importations en provenance de marchés matures proches, tels que l'Espagne ou la France. L'ONEE est responsable du raccordement au réseau dans la plupart des cas. Il a un plan de développement du réseau pour 2019-2023 qui prévoit des investissements dans le réseau pour intégrer les énergies renouvelables, mais aura besoin de plus d'investissements pour distribuer les grandes capacités qu'un parc éolien offshore fournirait et les acheminer vers les centres de charge.
Kawtar CHAAT


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