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La répression allume le feu dans les camps de Tindouf
Publié dans L'opinion le 03 - 04 - 2023

La répression systématique pousse de plus en plus d'opposants à se révolter contre la caste vieillissante au pouvoir. Décryptage.
C'est la pagaille au sein des camps de Tindouf. Les camps ont été le théâtre d'actes de violence dans la nuit du vendredi et du samedi. De violentes émeutes ont éclaté suite à des affrontements entre des jeunes révoltés et les éléments armés du polisario.
Tout a commencé lorsqu'une foule a pris d'assaut le siège de la soi-disant gendarmerie au camp de Dakhla, qui se trouve à une centaine de kilomètres du camp de Rabouni. Trois véhicules de gendarmerie ont été brûlés, dont deux complètement calcinés par les manifestants qui se sont dispersés avant de prendre la fuite suite aux coups de sommation donnés par les gendarmes.
Des coups de feu à balles réelles se sont faits entendre, selon Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a annoncé cet incident sur sa page Facebook. Les scènes de violence ont été documentés dans les vidéos qui circulent viralement sur les réseaux sociaux.

L'indignation ne suffit plus face à la répression
Ce passage en force des émeutiers s'apparente à une riposte à la répression violente des opposants au sein des camps par les hommes armés du front séparatiste. Cet incident a eu lieu après que la famille d'un opposant connu, dénommée Ouled Dlim, a été victime d'une intervention vigoureuse de la gendarmerie. Celui-ci a été pourchassé par une patrouille sous prétexte qu'il a violé le couvre-feu imposé dans les camps pendant le soir avant que sa famille ne se voit maltraitée par les hommes armés du front.
Ces violences ne datent pas d'aujourd'hui et remontent à quelques jours lorsque les milices du polisario ont effectué de nombreuses descentes musclées dans les domiciles des familles de la tribu Ouled Dlim qui ont subi les pires molestations. Ce n'est pas la première fois qu'on entend parler de tels incidents. Un incident similaire à l'attaque du poste de la gendarmerie avait eu lieu en mars 2022, quand des membres de la tribu Awlad Musa ont attaqué un poste de contrôle du polisario près d'un camp appelé "Smara".
C'est dire combien les victimes de la répression polisarienne sont nombreuses. La répression qui s'est abattue sur la tribu en question a atteint une ampleur telle que les chioukhs ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils ont dénoncé la dictature du polisario et sa répression systématique contre toute voix discordante. Ils ont également condamné la campagne d'arrestations des opposants. « On ne peut ignorer les pratiques de harcèlement et de maltraitance dans le but de menacer et dissuader les gens de parler », se sont indignés les auteurs du communiqué, qui a circulé sur les réseaux sociaux, notamment chez les proches du Mouvement sahraoui pour la paix.
Le communiqué s'est adressé au Secrétaire Général des Nations Unies, sollicitant une intervention de la communauté internationale afin de mettre fin aux pratiques arbitraires du polisario. Les chioukhs ont également lancé un appel au Maroc de faciliter le retour de leurs proches à la mère patrie.
Selon la même source, la responsabilité des abus de la caste dirigeante à Tindouf incombe, en premier lieu, à l'Algérie qui parraine et protège le front séparatiste auquel le régime militaire donne tous les moyens pour renforcer sa répression et son règne sans partage dans les camps.
La caste dirigeante en crise de légitimité
La situation dans les camps de Tindouf se détériore continuellement au moment où la caste dirigeante, conduite par Brahim Ghali, est de plus en plus contestée. Le leadership du front séparatiste est souvent critiqué par ses propres relais médiatiques à cause du clientélisme qui règne au sein de la caste qui se maintient dans les postes de commandement contre le gré des populations séquestrées. Les critiques sont devenues plus virulentes après la très contestée réélection de Brahim Ghali au seizième congrès. Bien qu'élu à une majorité dont la véracité est objet de doute, le chef du front séparatiste ne fait pas l'unanimité. Des médias proches du polisario critiquent sévèrement le recul de sa légitimité et celle de ses partisans de la première génération au fil des années. Pour rappel, Ghali a été reconduit à la tête du front avec 69% des voix lors du 16ème congrès, soit le score le plus bas de son histoire, selon les relais de la propagande polisarienne.
La perte de légitimité n'est qu'un corollaire des échecs accumulés par le front qui continue de vendre l'illusion de la prétendue autodétermination tout en voilant ses déconfitures diplomatiques par une répression violente de toute opposition.
Pour rappel aussi, le front n'a eu de cesse de se voir infliger des défaites cuisantes, dont le soutien espagnol au plan marocain d'autonomie. Un coup dur pour la bande de Brahim Ghali qui comptait sur l'ambiguïté de Madrid pour brouiller les cartes du Maroc. Maintenant, en plus des Etats-Unis, près de quatorze Etats européens, dont l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, les Pays-Bas et d'autres soutiennent l'initiative proposée par le Maroc en 2007. De quoi frustrer une population qui se sent trahie par les promesses mensongères d'un cartel qui profite de la situation actuelle pour détourner l'aide humanitaire et se remplir les poches.
En plein marasme, il ne reste pour le leadership actuel que l'escalade et l'action belliciste. Les participants au 16ème congrès, qu'on le rappelle, ont fini par adopter ce qu'ils appellent un plan d'action dont le seul objectif est d'intensifier la « lutte armée ». Une carte d'ores et déjà jouée par le front séparatiste en 2020 où il a annoncé son retrait unilatéral de l'accord de cessez-le-feu de 1991. Une carte qui s'est avérée inutile puisque le front séparatiste s'est contenté de faire la propagande d'une guerre fictive, devenant ainsi la risée des observateurs.
Le vent de la dissidence a soufflé
Dans ce climat morose, un vent de dissidence a soufflé au sein des camps sachant que les désaccords se sont accumulés au sein même de la caste dirigeante. En témoigne la fronde de personnalités connues comme l'ex-représentant du front séparatiste en Europe, Oubi Bachir, qui a présenté sa démission en guise de protestation contre la caste vieillissante qui s'accroche au pouvoir sans vouloir donner le flambeau aux jeunes générations. Ce dernier se montre de plus en plus critique à l'égard des compagnons de Ghali qui, selon lui, sont responsables de l'insuccès et des débâcles de la thèse séparatiste. « Le reproche qu'on peut adresser à cette génération c'est leur incapacité à assurer la relève », a-t-il confié au quotidien espagnol El Independiente dans une interview.


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