La République du Panama renouvelle sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et réaffirme son soutien total au plan d'autonomie comme unique solution au conflit    Panama réaffirme : le Sahara est marocain... et l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine est la solution finale    Le Maroc élu vice-président de la 3è Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral    Contre la rumeur, pour la justice : le cri de soutien à Achraf Hakimi    Panama choisit le Maroc comme invité d'honneur de la 21e Foire internationale du livre    Paiements transfrontaliers : Chaabi International Bank Offshore distingué par Citi Bank    CHAN 2025 : Les supporters marocains en force à Nairobi, les médias kenyans saluent la performance des Lions    Modernisation poussée de 3 stades après la CAN    Mercato : Arsenal s'intéresse à Brahim Diaz    The UK recognized Morocco's sovereignty over the Sahara as early as 1721    El Jadida - Culture: Plus de 4500 estivants conquis par la plateforme estivale de la plage Deauville    Crash d'avion en Algérie; 4 morts    William Zartman : De Tanger au Maryland, une vie consacrée aux relations Maroc – Etats-Unis    Marrakech : Quand la culture contemporaine rencontre l'art de vivre marocain    Le Maroc représenté à la Biennale de Venise 2026    Royaume-Uni–France : entrée en vigueur d'un accord sur l'échange de migrants    Palestine : Une moyenne d'une classe d'enfant tuée chaque jour    Les régimes de retraite de base demeurent structurellement déséquilibrés en 2024, selon un rapport officiel    Figuig : Le ministère des Habous justifie la révocation du président du Conseil scientifique local    Stabilité financière : le Maroc maintient le cap en 2024    Les projets solaires NOOR Midelt 2 et 3 attribués à ACWA Power    Anass Zaroury affiche ses ambitions en Grèce : "Je veux gagner des titres avec le Panathinaïkos"    CHAN 2024 : le Sénégal bat le Nigeria (1-0)    Prépa CDM (g) U20 – Chili 2025 : Les Lionceaux en stage cette semaine    Les livraisons de ciment s'élèvent à plus de 8,28 millions de tonnes    Emploi : Un marché qui évolue à deux vitesses ! [INTEGRAL]    Alerte météo: Orages entre mardi et vendredi dans différentes provinces    Vaccins essentiels : le Maroc, exception dans une région à la traîne    Accidents de la circulation : 38 morts et 2.848 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Diplômés au chômage : Quand les politiques publiques montrent leurs limites    Sahara : Boulos réaffirme la position de Washington depuis Alger    Bamako: Libération de quatre chauffeurs routiers marocains    Soudan: L'ONU alerte sur la propagation du choléra parmi les enfants    Baroud législatif avant la bataille électorale    4 ans de prison pour un militaire qui a tenté de violer un enfant dans une école de football    ¿Retiró España su bandera de dos islotes reclamados por Marruecos?    Les prévisions météorologiques du mardi 5 août 2025    Marché automobile : l'été confirme une croissance robuste    La DGED et l'ANSE coordonnent la libération de quatre chauffeurs marocains enlevés dans la zone des trois frontières    La justice condamne un jeune homme à Tiznit pour avoir brûlé le drapeau national    Marhaba 2025 : Le ministère de l'Habitat lance une campagne pour les MRE    Good Fortune : Le caftan marocain s'invite sur l'affiche de la comédie avec Keanu Reeves    L'Espagne a-t-elle retiré son drapeau de deux ilots revendiqués par le Maroc ?    Un retour à l'Ajax après un transfert raté    Les Etats-Unis imposent des droits de douane à l'Afrique du Sud, Pretoria redoute la suppression de 30 000 emplois    Festival de Tbourida de Bir Jdid, ou quand les Sabots racontent l'Histoire !    L'ICESCO lance le deuxième concours de poésie «Villes de poèmes»    Le Moussem Moulay Abdallah Amghare se pare de magnifiques sculptures de cheval et de faucon en vue de l'ouverture    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Orientation post-Bac : Les non-voyants toujours exclus des filières scientifiques
Publié dans L'opinion le 16 - 06 - 2025

Le bac en poche, les étudiants non-voyants découvrent vite que leurs options sont déjà réduites. Le manque de ressources adaptées les oriente presque mécaniquement vers les filières littéraires. Cette orientation par défaut interroge la promesse d'égalité des chances et relance le débat sur la nécessaire transformation du système éducatif.
Chaque année, à l'issue des examens du baccalauréat, l'heure est à l'orientation universitaire. Mais pour les élèves non-voyants au Maroc, ce moment tant attendu se transforme souvent en frustration. Faute de ressources pédagogiques adaptées et d'un encadrement inclusif dans les universités, ces étudiants se voient presque systématiquement orientés vers les filières littéraires. Une situation qui limite injustement leur potentiel, alors même que nombre d'entre eux disposent des compétences nécessaires pour briller dans des domaines scientifiques ou techniques.
Cette question de l'orientation post-Bac semble trouver ses racines dès le moment du choix de la filière au lycée, révélant, dans une certaine mesure, les limites de la réponse apportée par le système éducatif au principe d'égalité des chances. Malgré les efforts déployés par le ministère de tutelle pour favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap, des voix continuent de s'élever, parmi les élèves non-voyants et leurs familles, pour souligner les difficultés persistantes à accéder à un encadrement pédagogique et technique réellement adapté à leurs besoins.
En particulier, les filières scientifiques, qui pourraient leur offrir de réelles opportunités académiques et professionnelles, demeurent peu accessibles. Cela s'explique notamment par des approches d'enseignement encore largement traditionnelles et des outils d'évaluation peu compatibles avec les exigences spécifiques de cette catégorie d'élèves, en particulier pour les activités expérimentales et l'usage de supports visuels.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui, faute d'alternatives concrètes, s'orientent vers des parcours littéraires, parfois par défaut plus que par choix. Face à ces disparités, les élèves concernés plaident pour une révision en profondeur de l'approche pédagogique, afin de rendre effectif le principe d'égalité des chances.
Adapter le système éducatif, pas les élèves
Interrogée sur les solutions envisageables pour diversifier les parcours accessibles aux non-voyants, Samira Bekhti, Présidente de l'Organisation Marocaine des Droits des Femmes en Situation de Handicap, a expliqué au journal « L'Opinion » que « ce problème d'orientation vers les filières littéraires découle principalement du manque de ressources adaptées dans les universités, telles que les livres en braille et les supports audio ». « Pour ouvrir davantage de possibilités, il est indispensable d'investir dans les technologies d'assistance, de former les enseignants à l'éducation inclusive, et de développer des bibliothèques accessibles en braille et en audio », a-t-elle précisé.
Concernant les alternatives actuellement proposées, elle précise : « Le Maroc a lancé plusieurs initiatives, dont le programme national d'éducation inclusive, pour accompagner les personnes en situation de handicap. Pourtant, ces actions demeurent insuffisantes face aux défis d'accès aux ressources et de sensibilisation. Il est essentiel de renforcer les efforts pour garantir une inclusion réelle dans tous les secteurs».
La Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées exige que la volonté des personnes concernées soit respectée dans toutes les décisions les concernant. Sur ce point, Samira Bekhti souligne : « Le respect de la volonté des personnes handicapées est un principe fondamental encore trop négligé ». Elle insiste sur le fait que « garantir l'égalité des chances ne peut se faire sans leur implication réelle dans les choix qui affectent leur vie ».
Abdelmajid El Makni, expert marocain en handicap, rejoint ce constat. Il déplore que le système éducatif ne soit pas adapté pour les non-voyants et plaide pour son développement, notamment en ouvrant dès le lycée d'autres filières à ces élèves. Il remarque que beaucoup d'entre eux se voient limités aux études de droit ou à la littérature arabe. Il insiste aussi sur la nécessité de réformer la direction pédagogique en y intégrant des spécialistes du handicap, d'adapter les programmes et d'élargir les options. Pour lui, « ce n'est pas aux non-voyants de s'adapter au système éducatif, c'est au système de répondre à leurs besoins ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.