Le quartier Al Matar s'est réveillé ce mercredi sous tension. Une foule de résidents en colère a investi la rue Jibran Khalil Jibran pour dénoncer la fermeture prolongée d'un passage routier central, devenu source de chaos quotidien et d'exaspération collective. Le tronçon, fermé sans solution de rechange, paralyse la circulation locale et complique les déplacements les plus essentiels. Un épisode marquant survenu récemment a cristallisé la colère : un corbillard, en route vers le cimetière Arrahma, a été contraint de faire demi-tour, faute d'accès. Pour les habitants, cette scène est la preuve irréfutable du danger que représente le maintien de cette fermeture. Face à la montée de la contestation, les autorités locales se sont rendues sur place en urgence. Un dialogue s'est engagé avec les manifestants, débouchant sur une première mesure : la rédaction d'une pétition collective à adresser au gouverneur de la province, dans l'espoir d'une réouverture rapide. Depuis le lancement chaotique des travaux sur cette artère, les retards et les dysfonctionnements se sont accumulés, nourrissant un sentiment d'abandon chez les riverains. Aujourd'hui, leur mobilisation marque un tournant : ils exigent des réponses concrètes et la fin d'un calvaire routier qui dure depuis trop longtemps. Le dossier reste ouvert. Mais dans les rues d'Al Matar, l'impatience grandit.