Les victimes du Polisario aux Iles Canaries ont fait part de leur frustration de la complaisance du Parti populaire espagnol vis-à-vis du Polisario dont des représentants ont été accueillis chaleureusement à Las Palamas. Une proximité perçue comme une trahison à la cause des victimes du actes terroristes perpétrées par le front séparatiste durant les années 70 et 80. Détails. Les victimes du Polisario aux Iles Canaries se sont insurgées contre la proximité ostentatoire du Parti populaire espagnol avec le front Polisario. Des députés du PP ont accueilli des représentants du mouvement séparatiste à Las Palmas. De quoi suscité la colère de l'Association des Victimes du Terrorisme aux Iles Canaries qui a regrettée le "tournant inattendu" de la droite sur le passé criminel du Polisario. Dans un communiqué relayé par la presse ibérique, l'association a accusé le PP d'abandonner les 300 victimes espagnoles qui ont subi les actes terroristes du Polisario pendant les années soixante-dix et quatre-vingt. L'association s'est indignée des contractions des députés susmentionnés. Ces derniers, rappelle le communiqué, ont eux-mêmes promis de ne pas blanchir le Polisario de son passif terroriste lors d'une rencontre au siège du Congrès espagnol à Madrid, en octobre dernier. Ils ont également fait part de leur soutien absolu la loi sur la réparation et l'aide aux victimes du terrorisme. Les victimes demandent au PP de faire preuve d'une plus grande cohérence au moment où le parti de droite, qui constitue la principale force d'opposition au gouvernement Sanchez, ne cesse de se rapprocher du Polisario. Depuis la décision de Pedro Sanchez de soutenir le Plan d'autonomie, le Parti populaire, sous la houlette de son nouveau leader, Alberto Nunez Feijoo, a multiplié les gestes de rapprochement avec le Polisario dont une délégation a été invitée au dernier congrès du parti. Le PP n'a eu de cesse de manifester son hostilité à l'égard du Maroc. Le parti conteste vivement la décision de Sanchez qui n'aurait pas été, selon lui, concertée avec le Parlement et qui aurait été prise en dehors du consensus national sur la question du Sahara. Le PP s'est efforcé ces derniers mois à faire obstruction à la réconciliation entre le Maroc et l'Espagne dont les relations traversent leur meilleure période, selon le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. Jusqu'à présent, les attaques terroristes du Polisario contre les ressortissants espagnols pendant les années 70 et 80 restent une plaie vive dans la mémoire du pays. Cette question mémorielle n'est pas encore résolue.