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Essaouira / Women's Tribune-3ème édition
«L'engagement des femmes dans la gouvernance»
Publié dans L'opinion le 17 - 05 - 2011

La 3 ème édition de Women's Tribune s'est tenue à Essaouira du 6 au 8 mai, avec une participation féminine dynamique et engagée pour la cause de la Femme. Women's Tribune se veut un carrefour d'échanges et de rencontres des femmes des deux rives de la Méditerranée et d'Afrique. Un croisement de regards et d'idées, un espace d'expression et de réflexion au tour de thèmes spécifiques où se conjuguent savoirs intellectuels, expériences et pratiques. Telle est la vocation du Women's Tribune : un Evènement qui réunit des hommes et des femmes pour débattre ensemble de l'égalité des chances, des droits, et de l'accès à la citoyenneté en Méditerranée et en Afrique.
Dès le départ, W.T s'est voulu un lieu d'échange et de débat mais, également, d'amitié et de convivialité où l'on se retrouve pour parler vrai, sans tabou ni langue de bois. La première édition qui s'est tenue fin mars 2009, avait comme thème «Femmes, co-actrices du développement». L'année suivante, le forum a travaillé sur le thème «Femmes et pouvoir, du discours à l'action», avec comme question de base: pourquoi donc le pouvoir se concentre-t-il essentiellement entre les mains des hommes et que faire contre cet état de fait qui perdure tant sur le plan politique, économique que médiatique à l'échelle de l'ensemble de la planète ?
La troisième édition va approfondir encore cette question et lui trouver un début de réponse, à travers le thème: «L'engagement des femmes dans la gouvernance». Plus claire que cette revendication féminine il faut vraiment chercher. D'ailleurs l'état des lieux de la gouvernance féminine à l'échelle mondiale est le même. Moins de participation féminine dans les instances de décisions et dans les institutions, des salaires plus bas que ceux des hommes même dans les pays riches, à poste de responsabilité identique…
La troisième édition du W.T. va entrer dans le vif de ce sujet d'actualité en abordant de nouveau et en profondeur la dynamique des quotas, à la fois dans l'approche de réflexion définissant les modalités d'application ( qui ? comment ?) mais également sur l'après-quota et sur ce qu'il faut faire pour pérenniser la place des femmes en politique et atteindre la parité. Ce sujet a connu une vive participation au sein du Forum, d'autant plus qu'il cadre bien avec les changements attendus au Maroc notamment à travers la mise en place d'une nouvelle Constitution. Deux dates à retenir concernant la participation féminine en politique dans notre pays : 1963, le droit de vote accordé aux femmes ; 1993, soit trente ans après, deux femmes font leur entrée au parlement.
Si les femmes défendent fervemment le système de quota, donc celui de la parité, c'est pour forcer la main à la Société pour une implication réelle dans la gestion de la chose publique, dans la prise des décisions (politiques, économiques, sociales, culturelles…) et ce à travers des instituions élues aussi bien au niveau national (parlement) qu'au niveau régional et local (conseils régionaux, communes urbaines et rurales, chambres professionnelles etc..). Bref le quota est une première étape, à imposer, pour permettre une réelle insertion féminine dans les rouages de la gestions au quotidien pour une participation dynamique au développement du pays.
En résumé cela veut dire, instituer la parité par des textes de loi, afin de permettre aux femmes d'assumer et de partager les responsabilités politiques (et autres) qui leur reviennent de droit au même titre que les hommes. Pour un véritable exercice de démocratie pratique (à tous les niveaux), il n'est plus concevable d'exclure les femmes, de les marginaliser, dans des sociétés modernes qui comptent 50% de femmes dans le monde. A défaut d'obtenir une parité de 50%, ce qui arrivera un jour ou l'autre, les femmes réclament pour passer à l'action 30 et pourquoi pas 40%. Une rude bataille qu'elles finiront par gagner.
A cœur veillant, rien d'impossible, n'est-ce-pas, mesdames ?
Précisons enfin que Women's Tribune est dirigée par un bureau qui se présente comme suit :
Présidente : Mme Fathia Bennis
Vice -présidente : Mme Hakima Fassi Fihri Sijilmassi
Secrétaire générale : Mme Mouna Zerriffi
Trésorière : Mme Selwa Benabdellah
Vice trésorier : M. Yves Pélissier
Membres actifs : Mme Nabila Freidji ; M. Youssef Chehbi et Mme Samira Abouanass.


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