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Télégramme
Publié dans L'opinion le 15 - 05 - 2012

Comme le couscous, le Maroc est toujours plébiscité par les retraités français malgré l'attentat d'Argana. D'ailleurs, les camping-cars sont revenus au pays du soleil couchant quelques mois après le triste drame qui ne collait pas avec l'image légendaire de la nation des mille et un royaumes.
Selon la dernière édition du magazine français «Challenges » du 30 avril dernier - à ne pas confondre avec le magazine sur papier glacé des Lahlou – « le Maroc est le pays préféré des Français pour y passer leurs retraites. Climat agréable, infrastructure développée, fiscalité douce, coût de la vie accessible, communauté déjà nombreuse (le Maroc accueillerait 25.000 retraités français), le Royaume est la destination phare de ces « expats » de plus de 60 ans qui choisissent de vivre leur retraite dans un autre pays. C'est l'Espagne qui occupe la deuxième position, devant le Portugal et la Tunisie ».
Mais, à l'Office du Tourisme où on nomme d'office pour un bail depuis les lustres et au ministère terre d'accueil, il n'y a aucune cellule 3ème âge qui prépare le séjour des retraités venus d'Arcachon ou de Besançon, qu'ils votent Besancenot ou Mélenchon, menacé d'être déculotté par Lipine qui n'a pas perdu ses épines malgré la énième défaite de son Front National, aussi célèbre que l'Orchestre national de Barbès, tout un programme.
A vrai dire, les retraités grenoblois ou munichois n'intéressent pas ceux pour qui s'intéresser au 3ème âge, c'est brader le secteur où le soleil brille pour tout le monde. stop.
Téléphone. Baisse de 80% des tarifs du fixe, SMS à 10 centimes, comme la hendiya de fin de saison. Bref, le téléphone « tata bertal », de Tata à Minamata, finira par couvrir toutes les couches sociales, comme nous l'avions suggéré dès l'apparition de Nokia f'joutiya où on trouve les derniers modèles d'Ipod et autre Blackberry à décoder qui ont été piqués dans le Berry ou dans le Canterbury.
Après des baisses tarifaires significatives qui ont touché à la fois le mobile et l'Internet, Maroc Telecom vient de réduire, jusqu'à 80%, les tarifs du fixe vers les mobiles nationaux et les mobiles d'un certain nombre de destinations internationales. Ces appels seront désormais facturés à un prix unique : 1 dh TTC, les 2 minutes.
En fait, avec toutes ces baisses de tarifs, notre rubrique ne sait plus où se mettre car, au début, quand on avait osé mettre le doigt dans le cambouis – et non bouillie, comme on l'a lu par erreur la semaine dernière – on nous avait dit qu'il ne fallait pas jouer avec le feu… depuis y a plus le feu dans la maison. stop.
Toubib à la petite semaine, et fermliya badawiya. Tout le monde s'improvise en conseiller médical. Dès qu'on voit quelqu'un acheter un avocat, le fruit pas l'autre, de l'acajou, ces cacahuètes des riches, on lui dit automatiquement : attention au cholestérol… Alors, comme nous l'avons vu ici même, tout est question de dose, qu'il faut envisager pour regarder Dozem. Nous vivons sous l'étoile des papaghios qui répètent machinalement tout ce qu'ils entendent dans les salons de coiffure, les cafés du commerce, les souks et les derniers foundouks qui n'ont pas encore été achetés par Chem's Doha.
A entendre ces médecins du dimanche qu'on ne trouve plus à Bab El Had au parterre crado qui mérite le karcher, comme dirait l'ancien président déchu qui a signé son arrêt de mort en 2010 quand il s'en est pris aux Roms, nos potes les gitans, selon Raffarin, un homme pourtant de son camp qui, aujourd'hui, parle sans « msih el capa ».
Enfin, avec toutes ces âarifates pleines de maârifates qui savent d'où vient le cholestérol, la goutte et la tension, on n'aura plus besoin d'aller chez le médecin. stop.
A l'issue de l'exercice 2011, dont les données viennent d'être publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), le solde global des opérations budgétaires des collectivités territoriales était excédentaire de 24 milliards de dh (+3% par rapport à 2010).
Ce qu'il faut savoir, c'est que les collectivités territoriales disposent d'une multitude de ressources, dont certaines sont gérées directement par elles, comme les taxes sur les débits de boissons, dont les chiffres ne sortent pas des caves de Bni Snassen ou de Bni Mtir, sur l'exploitation des cafés, les droits d'abattage - rappelons que des bouchers à la « Gourna » de Rabat passent avant les autres - ainsi que l'occupation des espaces publics, un casse-tête casse-pipe, et l'exploitation des salles de spectacles où on projette de moins en moins de films.
Au total, ces différents taxes et droits ont généré des recettes de 5,63 milliards de dh (+2%). Les ressources gérées pour leur compte par le ministère des Finances (DGI et TGR), par contre, ont quasiment stagné à 4,62 milliards de dh. Elles comprennent la taxe professionnelle, la taxe d'habitation et la taxe sur les services communaux et autres serbice miniçibo… Allô maman, tu n'a pas fait beau, chantait Alain Souchou, né à Mers Sultan, que Drucker, qui ne connaît pas Sophie Tucker, gloire de la chanson allemande, veut faire passer pour un Breton. stop.
Espagne. « Ça craint pour les immigrés marocains », titre à la une un confrère qui défend la Finance et le Kapital, comme dit Merkel qui donne des leçons à toute l'Europe et qui a pleuré le départ du petit guépard qui se prenait pour le maître de la jungle.
Alors que les travailleurs marocains subissent les conséquences de la crise depuis un bon nombre d'années. Depuis que l'immigré de Tiddas ne disait plus « Labass » à ses parents à qui il n'a pas envoyé l'argent du mouton dès l'année 2004 où les travailleurs étrangers dans le pays d'El Cordobes, qui ne prend pas le tobès malgré la crise, se sont mis à 3 et 4 pour habiter dans des appartements de fortune que même les desperados - 1 ans déjà, Hermano – ne pouvaient plus se payer.
Il y a longtemps qu'on a senti le coup de barre, quand les immigrés ont commencé à réduire leurs déplacements du temps où ils quittaient Va-l-l-a-do-lid dans le Nord d'Espagne pour passer l'Aïd à Ahfir, ex-Martinprey Du Kiss pour ceux qui veulent tout savoir. stop.
L'ex-RTM, devenue SNRT, enseigne qui évoque une boîte de louiza et de thé, a multiplié le budget des productions étrangères par dix entre 2006 et 2009 ! En effet, le montant réservé aux séries mexicaines, brésiliennes et autres télénovelas turques est passé de 10 MDH à 300 MDH ! Le volume de la publicité a-t-il augmenté pour autant ? L'audience a-t-elle crevé tous les plafonds ? Quelles sont ces productions « phares », qui nécessitent tout ce budget ? Et pour quel niveau de qualité ? Des questions auxquelles seul le rapport de l'IGF, dont les conclusions ne sont pas rendues publiques, pourrait apporter les réponses adéquates.
Questions sans réponse dans une Société Nationale où les décisions importantes sont prises en cercle fermé qui ne tient pas compte des éclaircissements de la NC. stop.
Tendance. En Russie, où l'on a pris le train en marche, dans cette marche universelle où les hommes lèvent la tête de la Puerta del Sol à la Bastille, le mot d'ordre n'est plus à la manif, mais à la promenade, comme l'ont instaurée des écrivains qui ne veulent plus se contenter de tremper leur plume dans l'encre pour faire taire les cancres. Le concept nouveau de la promenade et non plus la manif, sera peut-être un nouveau moyen de persuader les forces de l'ordre, qui se sont montrées jusqu'ici cool et skout… d'employer la matraque, cette zarouata qui fait avouer aux guerouata l'inavouable… stop.
Mawazine. Une pensée pour Abdeljalil Lahjomri qui regarde certainement le retour de l'événement musical qu'il a couvé et dorloté à sa naissance quand il n'y avait pas à Rabat une manifestation mondiale digne de ce nom.
Pour l'édition 2012, là encore, les habitants des deux rives et de plus loin, de Meknès, Oujda ou Figuig, auront l'embarras du choix. Entre Lenny Kravitz qui déplacera les fans du funk chic, Scorpion, resté sur le qui - vive depuis les années lampion, et Khaled, le roi sans royaume, qui retrouve le Maroc comme si il était à Oran.
Cette année, les restaurants seront également de la fête si les organisateurs diversifient leurs petits copains à qui ils réservent chaque fois le bœuf sur le toit. Bario Latino, Bo M, Golden Tulip, Jardin des Roses et autres adresses prestigieuses seront des étapes incontournables durant ce moussem qui enlève « el hem »… stop.


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