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Quelques éléments de la coopération franco-marocaine en matière économique
Publié dans L'opinion le 24 - 05 - 2012

«Les liens entre le Maroc et la France sont si étroits qu'il n'est pas aisé de les qualifier ». C'est en ces termes que s'exprimât, le 18 janvier 2006, M. Fathallah Sijilmassi, alors ambassadeur du Maroc à Paris, voulant rendre compte, dans une allocution prononcée devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, de la spécificité des liens qui unissent la France au Maroc. Si, à en croire M. Fathallah Sijilmassi, les qualificatifs échouent à décrire des relations pour le moins exemplaires, les chiffres fourniront assurément la preuve d'un partenariat engagé et sans équivoque. L'Hexagone arrive en tête des partenaires commerciaux du royaume avec, en 2008, quelques 16% des échanges extérieurs marocains et serait le premier client du royaume puisqu'il a reçu, au titre de la même année, environ 23% de ses exportations. Le Maroc représente aussi la première destination des investisseurs français dans la région de l'Afrique du Nord et sur l'ensemble du continent noir. Il totalise, en 2009, quelques 750 filiales et participations françaises, présentes dans des secteurs aussi variés que le permettent les mesures de mise à niveau et de modernisation de l'économie marocaine.
Justement, l'intérêt que les investisseurs français affichent pour le Maroc n'est pas fortuit. Plusieurs considérations hissent celui-ci au rang d'une destination incontournable. Le royaume a amorcé une transition démocratique sans précédent dans le monde arabo-musulman, sanctionnée par l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'instauration d'un nouvel équilibre entre les pouvoirs. Ce qui plaide en faveur d'une stabilité politique, confortée par la modernisation du double cadre, institutionnel et normatif, des investissements. Le Maroc a en effet assaini l'environnement des affaires, à travers la création de l'Agence marocaine de développement des investissements et des centres régionaux d'investissements, et son instrument juridique majeur, en l'occurrence la Charte de l'investissement, prévoit des mesures destinées à réduire le coût des investissements ainsi qu'il autorise un libre transfert des capitaux étrangers. Le royaume enregistre un taux de croissance satisfaisant, malgré qu'il demeure soumis aux fluctuations d'une agriculture pluviale, et plusieurs plans y ont été initiés afin de stimuler le développement. Il en est ainsi notamment des plans, «Azur», destiné à promouvoir l'attractivité touristique du royaume, et «Emergence», une nouvelle stratégie industrielle créatrice de postes d'emploi. Ces mesures se doublent d'un désengagement accru de l'Etat du secteur économique, à l'avantage d'une libéralisation des secteurs les plus névralgiques, tels les télécommunications et l'énergie, et d'une promotion du partenariat public-privé. Du reste, la main-d'œuvre marocaine est recrutée à un coût relativement bas et la langue française a envahi le milieu des affaires. Ce qui favorise l'arrimage au pays du personnel français déployé à des fins commerciales.
Ainsi, la présence française au Maroc, de par qu'elle traduit la qualité exceptionnelle des relations franco-marocaines, ne doit pas éclipser les atouts du royaume qui en font, en termes commerciaux nets, un choix stratégique. De plus, il convient d'observer que la présence française au Maroc, aussi massive soit-elle, n'a pas écarté l'émergence d'autres pays dans la sphère des relations commerciales du royaume. Aujourd'hui, les importations du Maroc en provenance de la France enregistrent une légère baisse, au profit de certains pays émergents à l'instar de la Turquie ou de la Chine, qui ont vu leurs parts de marchés augmenter sensiblement ces dernières années. C'est dire que le Maroc a opté pour la diversification de ses partenaires commerciaux, et ne reconnaît à l'Etat français, malgré toutes les spécificités dont celui-ci pourrait se prévaloir, aucun monopole au détriment des principes de la concurrence loyale et de la bonne gouvernance.
* Créé en 2004 à Rabat, le Centre d'Etudes Internationales (CEI) est un groupe de réflexion indépendant, intervenant dans les thématiques nationales fondamentales, à l'instar de celle afférente au conflit du Sahara occidental marocain. La conflictualité structurant la zone sahélo-maghrébine constitue également l'une de ses préoccupations majeures. Outre ses revues libellées, «Etudes Stratégiques sur le Sahara» et «La Lettre du Sud Marocain», le CEI initie et coordonne régulièrement des ouvrages collectifs portant sur ses domaines de prédilection. Sous sa direction ont donc été publiés, auprès des éditions Karthala, « Une décennie de réformes au Maroc (1999-2009)» (décembre 2009), «Maroc-Algérie : Analyses croisées d'un voisinage hostile» (janvier 2011) et «Le différend saharien devant l'Organisation des Nations Unies» (septembre 2011). En avril 2012, le CEI a rendu public un nouveau collectif titré, «La Constitution marocaine de 2011 - Analyses et commentaires». Edité chez la LGDJ, ce livre associe d'éminents juristes marocains et étrangers à l'examen de la nouvelle Charte fondamentale du royaume.


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