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Hautes fonctions
Nominations au compte- gouttes dans le secteur de la Santé des interrogations s'imposent
Publié dans L'opinion le 05 - 02 - 2013

La nomination aux postes de fonctions supérieures dans le secteur de la Santé butte sur deux points d'achoppements : la nomination du nouveau directeur du plus grand CHU du pays (Centre Hospitalier Ibn Sina, 6000 personnels) et la nomination, pour la première fois dans l'histoire de la santé publique au Maroc, d'un président de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur public de la santé (47 000 fonctionnaires et 20 000 retraités). La problématique se résume en deux questions. La première: qui nomme qui au ministère de la santé, comment, selon quels critères et pour quels objectifs? La seconde: quel est le pouvoir de délibération au sein du Conseil de gouvernement ? Voyons les faits de plus près.
En novembre 2012, un appel à candidature a été lancé par le ministère de la Santé pour pourvoir les postes de fonctions supérieures suivants: Secrétaire Général, Directeur de l'Equipement et de la Maintenance, Directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, Directeur du CHU Mohammed VI de Marrakech, Directeur du CHU Hassan II de Fès, Directeur du CHU Ibn Rochd de Casablanca et Président de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur public de la santé.
Il serait intéressant d'observer et d'analyser les séries de nominations faites en cascade. Le Conseil de gouvernement du mardi 22 janvier 2013, sous la présidence du Chef du gouvernement, nomme Dr Belghiti Alaoui Abdelali, nouveau Secrétaire général du ministère de la santé. Il a été officiellement installé dans ses nouvelles fonctions, le lendemain 23 janvier 2013. Une semaine après, le Conseil du gouvernement du 31 janvier nomme trois directeurs des CHU de Casablanca (Pr.Afif), Fès (Pr. Ait Taleb) et Marrakech (Pr.Harif). Pourquoi n'a-t-on pas nommé le Nouveau Directeur du CHU Ibn Sina de Rabat et surtout le président de cette Fondation des œuvres sociales, tant attendue par les 47 000 fonctionnaires actuels et les 20 000 retraités de la santé publique du Maroc ?
Ces nominations en compte goutte relèvent-elles d'une stratégie, d'un conflit entre le ministère de tutelle et le Chef de gouvernement ? En tous les cas, cette nouvelle méthode de nomination, censée accélérer les procédures et améliorer le rendement de l'administration, semble, dans le cas du ministère de la santé, produire l'effet inverse.
Ce qui confirme cette hypothèse, indique un observateur du secteur de la santé au Maroc, le fait que l'appel à candidature de novembre 2012, n'a pas intégré également l'Inspection générale, la Direction des Hôpitaux / Soins Ambulatoires et celle de l'épidémiologie ou la Direction des médicaments. Alors que cela était parfaitement prévisible, dès décembre 2012, soit pour cause de départ en retraite, ou par pure ambition administrative, ou encore pour briguer d'autres fonctions où on sera plus rentable. Pourtant cela n'a pas été fait. Est ce par manque de prévision organisationnelle et managerielle ou pour d'autres calculs ? La question est posée au moment où l'inspection générale du ministère de la santé doit se libérer dorénavant de ses carcans traditionnels et opter pour d'autres outils managériaux, à l'ère de la généralisation du RAMED et de la lutte contre l'exerce illégale de la médecine désigné par les termes de TPA.
Autres interrogations soulevées par plusieurs observateurs : Est-ce que certains noms proposés par le ministre de la santé ont été refusé par le Chef du gouvernement? Dans ce cas, est ce pour des raisons politiques, de compétence, ou d'une approche genre (quota homme femme) ? Pourquoi, il n'y a pas eu de concertations au préalable, pour ne pas désavouer davantage la crédibilité de ce gouvernement ?
Il est à préciser que pour les différents postes, le ministre de la santé nomme des commissions de sélection dont il est le seul à détenir les critères du choix de ses membres et dont il demeure le seul maître à bord pour la validation des différentes décisions prises. Notons par ailleurs que si l'appel à candidature a été public, les profils et les compétences des membres des différentes commissions ainsi que les résultats des délibérations, se sont faits dans une discrétion totale.
Passons sur ce vice de forme et abordons une question de fond. Pour les autres postes non encore pourvus, est ce que le ministre de la santé n'a pas les bonnes personnes pour les bons postes? Ou bien le ministre de la santé a proposé des noms qui ont été refusés par le Chef du gouvernement? Dans tous les cas, ces questions restent posées, étant donné qu'aucun communiqué explicatif n'a été publié.
Mais ce qui déroute, c'est le poste de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur public de la santé, dont le projet de loi a été présenté en juin 2010, et dont la publication du dahir de création, s'est faites en juin 2011, signé par Abbas Fassi, alors Premier ministre. Aujourd'hui, la balle est dans le camp du ministère de la santé. Le retard dans la nomination d'un responsable de cette fondation n'est plus légitime devant les efforts déjà consentis, depuis la décision de Sa Majesté de créer cette Fondation, en passant par le Conseil des ministres, le Conseil de gouvernement, les deux Chambres, le ministère chargé des relations avec le parlement qui s'est chargé de son envoi au Secrétariat du gouvernement (SGG). Le retard de nomination de son président n'est nullement justifié, d'autant plus que 21 candidats ont brigué ce poste. Il doit bien en ressortir une compétence.
On n'a pas besoin nécessairement d'une locomotive qui peut être essoufflée, l'essentiel est que le train des œuvres sociales démarre.


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