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Amélioration de la qualité des services publics et consolidation de la réforme de la fiscalité L'UE envisage de signer trois nouveaux programmes avec le Maroc
En 2003, l'Union européenne lance la politique de voisinage qui complète, précise et approfondit le partenariat euro-méditerranéen. A travers cette politique, l'UE tente d'aller au-delà des relations existantes avec ses partenaires pour converger vers une relation politique et une intégration économique plus poussées allant dans le sens d'une sorte de promotion de certaines valeurs communes et de respect de certains engagements. Toujours est-il que cette politique est déclinée en des plans d'action différenciés et établis, de commun accord, par l'UE et chacun des pays partenaires. Prenant en compte les spécificités de chacun des pays partenaires de l'UE, ces plans définissent un programme de réformes économiques et politiques avec des priorités à court et moyen termes. Le Maroc n'échappe pas à la règle avec, toutefois, cette particularité tirée du fait que, dans ses relations avec l'UE, il est doté d'un statut avancé dont la feuille de route, adoptée le 13 octobre 2008, s'assigne, depuis, comme principaux objectifs de traduire le renforcement du dialogue politique, de la coopération économique et sociale, dans les domaines parlementaire, sécuritaire et judiciaire et dans différents secteurs dont l‘ agriculture, le transport, l'énergie et l'environnement ainsi que l'intégration progressive du Maroc dans le marché intérieur commun et la convergence législative et réglementaire. Aujourd'hui, l'heure est au bilan et aux perspectives d'avenir aussi. Et c'est justement à cet exercice que s'est livré M. Eneko Landaburu, Ambassadeur de l'Union européenne, à travers la conférence de presse de lundi dernier. Une conférence qui avait à dresser le bilan des réalisations de 2012 et présenter les objectifs de l'Union européenne dans son partenariat avec le Maroc pour 2013, notamment sur les différents volets de négociations des accords en cours, de la coopération financière et technique, et du dialogue politique. En la circonstance, M. Landaburu a précisé que l'année 2012 a été marquée par une continuité et un renforcement dans les relations entre le Maroc et l'Union européenne. Une année riche en initiatives et opportunités de rapprochement pour le futur dont une coopération financière qui s'est soldée par la signature de très importants programmes. En ce sens, trois importants programmes qualifiés de novateurs ont été lancés, dont le montant alloué s'élève à plus d'un milliard 700 millions de dirhams de dons, tels le programme «Réussir le Statut Avancé», l'appui budgétaire dans le domaine de la promotion de l'égalité homme/femme ou le programme de développement rural dans la région d'Al Hoceima. En termes d'appui à la transition politique et économique du pays, l'ambassadeur de l'Union européenne précise que celle-ci reste matérialisée tant par un soutien aux grandes politiques sectorielles que par la mise en place de nouveaux outils en faveur de la société civile. Et d'ajouter qu'un dialogue sur la mobilité a également débuté dans l'objectif de faciliter la circulation des personnes tout en gérant plus efficacement le défi de la migration irrégulière. Pour ce qui des perspectives 2013, M. Landaburu a ajouté que l'année en cours verra se dérouler d'importantes négociations dans de nombreux domaines tels que la pêche, le partenariat pour la mobilité ou encore un engagement plus fort pour l'appui à la société civile. Et ce, parallèlement au fait que l'UE envisage de signer trois nouveaux programmes en cours de négociation et qui se rapportent au programme Hakama (gouvernance) qui vise à accompagner les réformes de la gestion publique, notamment la nouvelle loi organique des finances en cours de finalisation/approbation, l'amélioration de la qualité des services publics ainsi que la consolidation de la réforme de la fiscalité. Un appui à la politique forestière dont l'objectif est de contribuer à la mise en place d'un nouveau cadre de gouvernance de la politique forestière avec une implication de la société civile en tant qu'acteur et bénéficiaire du programme et la poursuite de l'appui à la deuxième phase de l'INDH, sont également envisagés. Et ce, parallèlement au fait que l'exercice de programmation de la prochaine période 2014-2017 est déjà engagé et consiste à définir les futurs axes de coopération sur la période, en appui aux priorités politiques du plan d'action et en tenant compte du principe «more for more», autrement dit, l'octroi de fonds plus en harmonie avec les progrès en matière de réformes.