Né en 1951 dans un milieu modeste du quartier de Takaddoum à Rabat, où il doit acquérir la débrouillardise qui le caractérise, Mehdi Qotbi entre au lycée militaire de Kénitra.Dans un club de scouts appelé « Les Tigres », il dessine sur un mur un tigre dont la puissance étonne les spectateurs, alors qu'il n'a jamais dessiné, ni peint. C'est le point de départ. Il quitte le lycée, et sa famille, exerce différents métiers. Il est admis à l'École des Beaux-Arts de Rabat. Il est aidé par le peintre Jilali Gharbaoui, un des plus grands peintres marocains, l'un des premiers non-figuratifs. Puis il décide de partir pour la France arrive à Paris, et retourne à Toulouse où il avait trouvé un meilleur accueil au passage. Il fréquente l'école des Beaux-arts de Toulouse de 1969 à 1972, où il travaille avec Daniel Schintone, et c'est là qu'il décide de changer son prénom. Il intègre enfin l'école des beaux-arts de Paris. Il devient professeur d'arts plastiques dans divers établissements de la région parisienne, avant de se consacrer exclusivement à la peinture. Très impliqué dans la promotion de son pays, proche du roi Mohamed VI, il est le créateur en 1991 (pour réagir au livre de Gilles Perraut « Notre ami le roi ») du « Cercle d'amitié franco-marocain » dont il est aussi président. La peinture de Mehdi Qotbi est marquée par la calligraphie et la peinture orientales, un foisonnement de « signes ». Il a fréquenté, et travaillé avec de nombreux écrivains : Léopold Sedar Senghor, Michel Butor, Nathalie Sarraute, Octavio Paz... Ses œuvres se retrouvent dans de nombreux musées et collections.