Journée mémorable que celle vécue, le lundi 06 janvier 2014, par les marrakchis, le baume au cœur, devant la signature d'ambitieux projets social, sanitaire, culturel, artistique, sportif et écologique qui feront de la cité ocre une métropole de dimension mondiale, en termes de développement et de rayonnement s'entend. Le statut mondial, Marrakech l'a déjà et n'en finit pas de l'exprimer ostensiblement à chacun des événements internationaux qu'elle abrite ou initie. Avec le lancement par SM le Roi Mohammed VI du projet «Marrakech cité du renouveau permanent», elle entend s'inscrire dans une dynamique de développement durable qui soit en phase avec les générations futures. Une manière d'anticiper et d'installer des garde-fous pour se munir contre l'usure du temps. En dotant Marrakech de cet ambitieux programme quadriennal qui verra sa matérialisation dans son intégralité en 2017, le Souverain a voulu lui impulser un nouveau sang qui la mettrait à l'abri des vicissitudes de la vie qui menacent les cités déclarées patrimoine immatériel et l'installerait confortablement parmi le top ten des destinations touristiques internationales. Il ne s'agit pas d'un lifting comme on pourrait le croire, mais d'une véritable métamorphose planifiée dans le temps et l'espace, budget conséquent à l'appui. Ainsi pas moins de 6 milliards 300 millions de DH ont été alloués à la réalisation de ce remake, qui touche toutes les composantes de la ville, cela va de la mobilité urbaine aux exigences touristiques, en passant par les infrastructures sportives et l'environnement. Même la gouvernance y est passée à la trappe pour une promotion qui ferait de l'homme le centre de gravité du développement. Il est hors de question de faire du neuf avec du vieux, il s'agit plutôt d'une approche novatrice où la transversalité, l'intégration, la cohérence, et l'harmonisation en amont et en aval en constituent les lignes directrices. Il n'est qu'à passer en revue la liste des chantiers projetés pour mesurer leur envergure : Création d'une cité des arts populaires, un musée du patrimoine immatériel, un conservatoire de musique, un musée de civilisation marocaine de l'eau, la réhabilitation du théâtre royal ainsi que des remparts et des portes historiques, voilà pour le volet culturel. S'agissant de la mobilité urbaine, on prévoit l'aménagement et la mise à niveau de routes et autres avenues, le transfert de la gare routière de Bab Doukkala, la mise en place d'un système informatique de régulation de circulation et l'amélioration des accessibilités des personnes à besoins spécifiques. Le volet éducatif et sportif n'est pas non plus en reste. Il s'enrichira de 18 établissements d'enseignement, de nouvelles mosquées et écoles coraniques, de la construction de 6 piscines municipales, et d'un espace du citoyen sans oublier des marchés publics à tendance ludique et domestique et la création d'une forêt pour pique-nique. Il ne faut pas oublier non plus la réhabilitation des anciens quartiers qui composaient l'identité de la médina ancienne, comme El Bahia, Kbour Chou, Hay Salam, Zraïb, Riad Larous, Bab Ftouh et Ben Youssef. On allait oublier le volet sanitaire qui à son tour connaîtra la construction de 2 hôpitaux publics et 2 centres de santé et bien entendu le transfert de la décharge public. Et ce n'est pas tout. Marrakech étant la capitale touristique du royaume, il va falloir la doter de moyens à même de consolider cette position. C'est chose faite. Avec une allocation de 400 millions de DH, elle sera en mesure de rivaliser avec le top ten des destinations touristiques mondiales. Parole de Abdrrafie Zouiten, le big boss de l'ONMT.