Essaouira - Séville : une nouvelle ligne aérienne pour dynamiser le tourisme    L'Agence nationale des ports engage un appel d'offres de 1,55 million de dirhams pour la mise en conformité à la loi sur la protection des données    Maroc-France : L'exercice Chergui lancé, silence à Alger    Mondial U20 : le Maroc s'incline face au Mexique (0-1) mais conserve la tête du groupe C    Addis-Abeba: début des éliminatoires du 2e concours du Hadith Nabawi Acharif organisé par la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains    GenZ212 élargit son appel à manifester le dimanche 5 octobre    Cybersécurité : Du « Sputnik moment » à l'ère de la souveraineté numérique    Le bitcoin bat un nouveau record et dépasse les 125.000 dollars    Dakhla accueille une conférence internationale sur l'Initiative royale visant à renforcer l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique    Rabat : des milliers de Marocains manifestent contre le génocide à Gaza et la normalisation avec Israël    Khemisset : Un pylône pour hurler l'injustice, Youssef sauvé in extremis !    Israël dit qu'environ 900.000 habitants ont évacué Gaza-ville    France: le nouveau gouvernement nommé    Fin des travaux de la session ordinaire du conseil municipal de Laâyoune    Équipe nationale A': deux matchs amicaux à huis clos face à l'Égypte et au koweït    El Jadida : Prince Héritier Moulay El Hassan préside la cérémonie de remise du Grand Prix du Roi Mohammed VI de saut d'obstacles    Liga : Le FC Barcelone vaincu, le Real Madrid victorieux reprend la tête    Le Salon du cheval d'El Jadida, miroir des liens Homme-cheval    Les manifestations des deux derniers jours se sont déroulées sans aucun comportement de nature à transgresser le droit au rassemblement pacifique (CNDH)    Maroc-Jordanie : Signature à Amman de deux accords dans le domaine de la coopération judiciaire    Nouvelle tournée diplomatique du ministre chinois des Affaires étrangères : l'Italie et la Suisse au cœur de la stratégie européenne de Pékin    Arabia Saudita: El avión del príncipe heredero aterriza en Marrakech    Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman visits Marrakech    Le raffinement égyptien s'installe au Maroc : « Sunrise » se prépare à ouvrir un nouvel hôtel    Espagne : la police madrilène violemment confrontée aux manifestants propalestiniens    Dimanche de football : les Lions de l'Atlas et leurs clubs à suivre    L'Espagne a versé 164 millions d'euros à des pays africains, dont le Maroc, pour soutenir la lutte contre l'immigration irrégulière    L'économie mondiale progresse grâce à l'essor de l'intelligence artificielle et vacille sous le poids des tensions commerciales, selon le Policy Center for the New South    Marrakech : les allégations relatives à la mort d'un individu lors des événements de Sidi Youssef Ben Ali dépourvues de tout fondement    Programme d'accompagnement des entreprises : un levier pour la croissance durable    Le gouvernement a alloué 120 MMDHS au lieu de 69 MMDHS aux secteurs de la santé et de l'éducation    Botola D2 / J2 : La JSS maintient le cap, Wydad Témara vainqueur à Fès    Salon du cheval d'El Jadida : Prestation magistrale de la Police Montée !    Salon du Cheval : Le patrimoine équin des 12 régions du Royaume à l'honneur    MAGAZINE : Abdelhadi Belkhayat, la vie aux chants    Festival national du film 2025: Hakim Belabbes président du jury du long-métrage de fiction    Manifestaciones GenZ: Rusia recomienda a sus ciudadanos en Marruecos evitar las multitudes    Arabie saoudite : L'avion du prince héritier atterri à Marrakech    Décès d'un citoyen à Marrakech : le Parquet clarifie les faits et écarte tout lien avec les manifestations    El Guerguerat. Saisie de près de 54 kg de cocaïne    La police déjoue un trafic de trente-trois kilogrammes de cocaïne au port de Tanger Med    L'envoûtante Meknès se vêtit à l'international pour fêter son deuxième festival interculturel sur le soufisme et la poésie    Line Producers India étend son maillage au Maroc et tisse un pont cinématographique entre l'Inde et le monde arabe    Sidi Taïbi : 17 individus présentés devant la justice après des violences et des pillages    Diaspo #409 : Noura Mennani rend hommage à son père par le pop art    Crédits-Dépôts bancaires : le tableau de bord de BAM en 5 points clés    L'Humeur : Yves Saint Laurent, homme à chiens    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bac international : La posture schizophrène de l'exécutif
Publié dans L'opinion le 18 - 03 - 2014

C'est peu dire que les responsables du parti du chef du gouvernement ont été cueillis à froid par l'annonce de leur position sur le baccalauréat international. Contre toute attente, les responsables PJD se sont succédés pour dénoncer «une recolonisation linguistique». Effet d'annonce qui suscite une totale incompréhension, une volte-face qui en dit long sur les postions et les postures démagogiques des amis de Benkirane.
Le programme-pilote du baccalauréat marocain avec l'option française, a été lancé en septembre 2013, sous l'impulsion de l'ex-ministre avec option de l'étendre à toutes les délégations du Maroc.
La partie française selon l'accord établi s'est engagée à fournir une aide technique au ministère de l'Education nationale au cours de la phase d'expérimentation. Six centres dans six académies pilotes (Tanger-Tétouan, Meknès-Tafilalet, Casablanca, Doukala-Abda, Marrakech-Tensift-El Haouz et Souss-Massa- Draa) ont été créés pour accueillir les élèves sélectionnés selon les notes obtenues.
Au moment du lancement du processus, avec le discours de l'ex-ministre qui avait à l'époque annoncé qu'il «fermait les lycées d'excellence pour proposer mieux aux enfants des marocains : le baccalauréat international», les amis du chef du gouvernement, dont leur bras syndical n'avaient pas bougé le petit doigt pour dénoncer ce qu'ils appellent maintenant la «dérive élitiste et colonialiste».
Maintenant qu'on s'apprête à la phase d'extension du dispositif (2014-2015) à l'ensemble des délégations provinciales, déjà prévue dès le lancement du processus, et déjà approuvée par la première version du gouvernement Berkirane, on veut donner l'impression que c'est du nouveau et on se permet de rappeler que certaines dispositions sont non conformes avec la nouvelle constitution. On se permet donc de stigmatiser de façon sournoise un projet élaboré et conçu sous la tutelle de l'ex-ministre avec l'approbation du chef du gouvernement au moment de sa mise à exécution dans le cadre de la continuité de l'administration. Qu'est ce qui a changé entre septembre 2013 et maintenant ? Comment expliquer ce lever de bouclier sur un projet accepté par le chef du gouvernement de la part du parti même du chef du gouvernement ? Des jeux de rôles entre le chef de l'exécutif et les ténors de son parti qui brouillent davantage toute tentative de compréhension et de clarté dans le jeu politique. C'est invraisemblable, incompréhensible, voire même grotesque. Aucune lisibilité crédible de l'action politique. On ne peut à la fois cautionner, en tant que chef de l'exécutif un projet et essayer par des manœuvres de politique politicienne de s'en dédouaner en poussant des «hâbleurs» du parti à le critiquer ouvertement et avec véhémence.
Cela dit, revenons au fond du sujet, apparemment la décision d'instaurer le BIMOF (Bac International Marocain Option Français) vise, à long terme, la remise en cause de la politique d'arabisation à laquelle on impute, à tort, tous les échecs du système éducatif marocain.
Oui, sur le plan pédagogique et didactique, on peut s'interroger sur un principe fondamental de tout système éducatif : l'égalité des chances. Oui, on avancera à deux vitesses et on marginalisera davantage la Bac, version ancienne. A moins qu'on généralise ce type de bac à tous les lycées, et surtout pour tous les élèves.
Oui, on ne peut que s'étonner de ces prises de décision unilatérales, sans études préalables, de fermer, sans préavis, les lycées d'excellence pour propulser le Bac international.
Oui, le BIMOF passe actuellement par une phase expérimentale, ce qui implique logiquement une évaluation sérieuse de l'expérimentation avant la généralisation, sinon à quoi aurait servi cette phase préparatoire ?
Oui, on a l'impression de naviguer à vue et d'oublier la Charte de l'Education et de la Formation, qui représente un consensus national.
Oui, on peut s'interroger sur la manière qui a conduit à cette prise de position, sur un sujet de société, aussi important, sans négociations préalables avec l'ensemble des acteurs.
Mais on est aussi en doit de s'interroger sur les contradictions flagrantes de l'exécutif. Quand on est chef de gouvernement, on décide, on arbitre, on prend des décisions. Personne ne peut comprendre cette position bizarroïde, où le chef du gouvernement donne l'aval à son ministre de l'éducation pour la conception, l'élaboration et la mise à exécution d'un projet tout en s'attardant sur l'adoption de la loi organique portant création du Conseil supérieur de l'éducation et pousser les membres de son parti, dont son bras syndical à fustiger le même projet par médias interposés. Cela a désormais un nom : Double langage, démagogie, voire schizophrénie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.