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Notre Temps : La culture de l'orthographe et la technologie
Publié dans L'opinion le 01 - 06 - 2015

A merveille, certains s'entendent avec l'orthographe, jusqu'au point d'en devenir des passionnés, parfois des adeptes. Oui, l'orthographe peut procurer des plaisirs. Mais si l'orthographe confectionne des bonheurs en certains lieux, ailleurs elle détricote le désir d'apprendre, déstabilise, enracine le mal-être. Bien qu'impératif et nécessaire, l'impitoyable jeu de langue à haut risque n'est pas toujours envié, voire même détesté. L'orthographe pousse à la révolte des mains des scripteurs blessés. L'orthographe est une surcharge lourdement connotée, préjugée, depuis longtemps instaurée.
Bien manipuler des traces lettrées, selon les lois de l'écriture, constitue l'unique mode d'action censé légitimer, valider l'architecture des mots, des phrases, le langage des lignes. Pour maitriser les rouages, le souk des mots, l'usager s'interroge, médite la meilleure procédure. Le scripteur décape, un tant soit peu, traquenards ou obstacles, prend, de même, connaissance des nouvelles ressources, des mises à jour, guette astuces et recettes, apprivoise enfin tout ce qui est de nature à doper ou à valoriser, à sécuriser son art d'écrire, dans les règles, ses affections et ses dires, en vue d'optimiser ses compétences en la matière. Laquelle matière repose sur une large part d'exigence de la mémorisation, sur l'aptitude à reproduire, à l'image du copier-coller. La reproduction intacte des mots se tresse essentiellement grâce à l'œil d'après différentes études ou experts.
Pour bien orthographier, il convient de bien photographier. Le précepte, tout compte fait, s'accommode adéquatement à l'attitude du transcripteur, aux rapports qu'il entretient avec les mots, ou tout simplement avec l'orthographe. Lorsque celui-ci croise, affronte ou admire des formes, des empreintes sensées, il réagit spontanément en photographe ; le visuel devance, prédomine.
Les méconnaissances photographiques des paysages linguistiques, aussi restreints soient-ils n'engendrent que malaise ou désarroi ; tout obstacle orthographique ne se dissipe que dans le respect des pratiques habituelles de la langue, normes d'écriture. Sachons tout de même que ce jeu n'ambitionne pas toujours que la compétence. L'épreuve peut bien aspirer à d'autres attentes outrepassant le pédagogique, niveau d'instruction, intellectuel, appartenance du milieu socioculturel ou autres intentions. Les traces dévoilent bien des « distinctions sociales ».
En situation d'écriture, surgissent instinctivement des idées, des questionnements dont le but est de transcrire dans l'exactitude, de faire du « sans faute ». Au cours des activités d'écriture, il se présente à l'esprit, instinctivement, toute une mosaïque d'alertes, le a comme attention, le o comme orthographe, le f comme faute, le c comme compliqué, le r comme règle ... des lueurs mêmes de frayeur. Les rigoristes, eux, vont plus loin encore, ils exhibent d'autres curiosités, savourent d'autres éclairages, comme étymologies, ou des recherches davantage fouillées... ; des soucis, à l'image des « mots d'ordre » ou d'un cahier des charges, qui agitent l'esprit dès lors mis en scène.
Rares sont les savoirs qui seraient à même de servir autant de complexité à l'être humain dans l'exercice de ses multiples activités propres à son existence. La question de l'orthographe est une problématique de taille. On reconnaît à l'orthographe de l'hexagone la plus haute complexité au monde. Le problème a incité plus d'un spécialiste à redoubler d'efforts. De nombreuses propositions académiques de simplifications, des réflexions, des recommandations, pleuvent de toutes parts.
L'orthographe constitue toujours le sujet brulant, hautement sensible, irrite plus d'un usager comme d'autres chargés d'éducation. Toujours est-il que les générations actuelles commettent davantage d'erreurs qu'il fut un temps, malgré plusieurs réformes. L'orthographe est toujours à la recherche d'une efficace « thérapie » ou d'exceptionnels génies. L'usager peut toujours rêver.
De part sa complexité, de par son importance pour l'usager, la manufacture n'a pas échappé à la technologie. La technologie accompagne déjà l'écriture électronique sur différents terrains, interactions écrites numériques à distance, élaboration de contenus personnels ou professionnels, orthographe lexicale ou orthographe grammaticale et nombreuses autres aides en rapport avec la photographie de l'écrit. Ailleurs, des correcteurs en ligne, et bientôt des stylos qui écrivent, dénoncent, clignotent les erreurs, délogent les fautes, tout en étant connectés. Ces plumes, aux intelligences artificielles, dans un avenir peu lointain, mouilleront des pages blanches de cahiers scolaires, fleuriront, sans doute sous les doigts en fête des écoliers. La technologie appuie, de plus en plus l'entreprise d'écriture, à coup d'auxiliaires et d'accessoires.
Le Smartphone, ce gadget chouchou du quotidien accompagne le scripteur. Il suggère à partir d'une légère fraction de mot, sa forme intégrale, fournit des solutions instantanées et mobiles, toutes sortes de lectures en couleurs. Des aides précieuses pourrait-on dire, mais on ignore encore les retombées de ces dispositifs d'appui. Finirons-nous un jour peut-être par nous détacher, par être dispensé des pratiques de l'écriture, et l'orthographe perdra-t-elle tout intérêt ? Déjà, dans l'état actuel, il serait fort difficile de repérer ou de déterminer, aussi justement, ce qui incarne le savoir faire personnel de l'auteur d'un contenu électronique de celui qui revient au savoir faire de l'intelligence artificielle, en raison de toutes ces « prothèses » de soutien à l'écriture, pour n'évoquer que le cas de l'orthographe.
Dire que le scripteur est moins riche, moins fourni, sinon sur la voix d'une désactivation progressive, il n'y a que quelques pas.


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