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Culture, spiritualité et entreprise
Publié dans L'opinion le 08 - 04 - 2017

La distinction fait les hommes mais aussi l'originalité des cultures. C'est le cas des cultures et spiritualités des pays du Sud-Est asiatique. A l'écoute de la modernité, assimilant avec finesse et intelligence les soubresauts de celle-ci, sans céder au nivellement crétinisant de l'esprit engendré par un certain cosmopolitisme ambiant, la culture dans ces pays se distingue par un réflexe traditionnel et une réflexion moderne.
Au Maroc, cherchant à développer une culture entrepreneuriale, la presse économique spécialisée met à profit l'expérience des prouesses de développement de ces pays afin d'éclairer nos entrepreneurs et décideurs sur les mécanismes qui régulent l'essor des entreprises et leur blocage.
Cependant, on ne récolte de cette approche qu'une cascade de concepts sans âme, épuisés en Amérique, ressassés en Europe et rabâchés chez nous, des compte-rendu de séminaires et de colloques sans suite organisés par des entreprises à façade moderne mais à structure familiale où il est question de technologies, de communication, de management, de marketing,
de coaching, de mise à niveau et même de techniques de relaxation dans la gestion des ressources humaines, de bourse et j'en passe.
Les instruments de décollage économique formidable de ces pays, en plus de la maîtrise des techniques modernes de gestion, nos décideurs ne les ont pas saisis. Ils se situent ailleurs. C'est du côté des soubassements culturels et spirituels de ces nations qu'il faut les déceler.
La structure mentale, les affects psychologiques et psychiques de ces sociétés sont majoritairement et relativement régis par 4 valeurs spirituelles, essentielles, pour comprendre la capacité des entrepreneurs de ces pays à créer, développer leurs entreprises, créer de la richesse et s'adapter à toutes les situations ; valeurs qui passent pour anachroniques, parce que véhiculant une culture de résignation, à nos yeux.
1ère valeur : l'éthique de l'échec
L'échec est toléré et n'a pas cette connotation moralisante, dégradante et misérabiliste répandue dans d'autres cultures. Par des techniques appropriées de méditation et de maîtrise de soi, la personne se libère de la pesanteur de l'échec, social ou autre, en cherchant les causes en elle-même et non point dans l'autre ou dans l'environnement ambiant, d'où une culture conviviale et de cohabitation sociale remarquable.
2ème valeur : l'éthique du
détachement
La personne est censée aimer et se concentrer sur tout ce qu'elle conçoit et fait, «ici et maintenant » pour éviter toute dispersion de l'esprit, d'où une dépense d'énergie sans esprit de profit, contrairement à nous autres qui comptabilisons tout et pour qui seule la recherche du gain motive nos actes, crée des ressources...
3ème valeur : l'éthique du " oui " et de l' " Ouïe "
Pour transcender l'échec, le personnel et le groupe se mettent à l'écoute de l'intelligence de leur corps par une technique appropriée de concentration et de méditation et non seulement le recours aux forces mentales propres au cerveau, qui n'est qu'un organe du corps, acceptent et composent avec l'adversité, cultivent l'art et l'éthique du " oui " et de l' " Ouïe ", mettent à profit, sans animosité aucune, l'expérience de la réussite des autres.
4ème valeur : le culte de l'effort
L'effort d'investissement personnel et collectif dans l'éducation, dans la recherche scientifique et dans les arts traditionnels et arts martiaux comme moyen d'accès à la magnanimité et les techniques de maîtrise de soi et de méditation au service de la collectivité, illustrent ce culte de l'effort et expliquent la productivité phénoménale des forces du travail et des entreprises.
A elles seules, relativement, ces 4 valeurs entre autres, associées aux techniques de gestion modernes avec une ingéniosité inouïe, et globalement à une économie politique de la spiritualité où c'est celui qui reçoit qui est supérieur à celui qui donne, en raison de l'opportunité qu'il offre au donnateur d'acquérir la purification, expliquent le dynamisme et la force de ces sociétés et l'originalité de leur culture entrepreneuriale...
Au Maroc, le blocage du développement des entreprises, en plus de leur faiblesse et de leur incapacité à absorber les compétences (valable pour tous les pays en voie de développement !) se situe aussi au niveau des réflexes d'une certaine élite et de certains décideurs qui rejettent l'essentiel de nos valeurs spirituelles, l'essentiel de la culture du terroir. C'est dans cette direction qu'on doit orienter la réflexion pour mieux s'éclairer sur la pesanteur, généralisée de la société. C'est l'homme qui crée l'entreprise et non le contraire.


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