En amont de la visite de M. Nasser Bourita, Moscou qualifie le Maroc de "partenaire important" de la Russie sur le continent africain    easyJet décolle plus haut au Maroc : une nouvelle base à Marrakech    L'Olivier du Hilton Tangier Al Houara, entre mer, terroir et prestige international    Alykhan Kassam prend les rênes de NETIS Group pour impulser une nouvelle ère de croissance africaine    Chine : les ventes du secteur manufacturier augmentent de 4,7 % au cours des trois premiers trimestres de 2025    Les Lionceaux de l'Atlas en finale de la Coupe du Monde U-20 2025    MarrakechRun 2025 : la course qui unit Marrakech dans un souffle collectif    Marwan Rahiki, l'éclair marocain qui frappe à la porte du sommet de l'UFC    CDM U20 Chili25 : Maroc - Argentine, l'affiche de la Finale    Tourisme : 15 millions d'arrivées (+14%) au Maroc à fin septembre 2025    Catalogne : Une commune maintient les cours d'arabe et de culture marocaine    Etats-Unis : Le Maroc glane des appuis au Congrès    Mondial U20 : Le Maroc s'impose face à la France et file en finale    Football : Record de 16 victoires consécutives pour le Maroc qui détrône l'Espagne et l'Allemagne    Mohamed Ouahbi : «Nous jouerons contre la France en nous appuyant sur nos atouts»    Weather alert in Morocco for thunderstorms and wind gusts on Thursday    CAN 2025: 137,000 entradas ya vendidas, dos nuevas fases de venta por venir    Mohamed Ouahbi: «Jugaremos contra Francia aprovechando nuestras fortalezas»    De Béarn à la vallée de Kelâat M'gouna, Hafsa Chakibi suit les routes de la rose [Portrait]    La CEMAC soutient l'autonomie du Sahara marocain    A Rabat, le FMSPLN célèbre la victoire de la résistance palestinienne    Affaire Boudrika : la défense réclame l'audience de la notaire accusatrice    Mondial U20 : le Maroc triomphe de la France aux tirs au but et accède à la finale historique au Chili    Bakou: Le Marocain Mohamed Redouane élu vice-président de l'Union internationale des magistrats    Les niveaux de CO2 atteignent un record historique en 2024, alerte l'OMM    Bruxelles dresse un « mur » antidrones pour 2027 : l'Europe se protège face à la menace venue du ciel    GenZ 212 : Discord dévoile les limites de l'anonymat    Recrutement des enseignants : Le débat sur la limite d'âge de 30 ans refait surface    Accidents de la circulation : 32 morts et 3.255 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Le président de la Chambre des représentants s'entretient avec la représentante résidente du PNUD    Espagne: Une impasse professionnelle pour les travailleurs migrants    La startup marocaine Chari réussit une levée de fonds de 12 millions de dollars    Connectivité, 5G et e-gouvernement : Amal El Fallah Seghrouchni fait le bilan de la transformation numérique    Maître Abdelatif Laamrani : "L'ouverture du bureau de représentation de Saudi EXIM Bank au Maroc contribue à l'élargissement du champ de compétences locales"    Droits de douane américains : la Chine prête à se battre "jusqu'au bout"    Aït Amira : Lourdes condamnations à l'encontre de17 personnes impliquées dans les émeutes    Migration : Attaque armée contre une embarcation près de Malte    Rétro-Verso : Rabat-Ville ou la renaissance d'une gare historique    Nador : Mémoire de la Paix: le cinéma comme dernier refuge du dialogue    « Marrakech », refuge pictural de Winston Churchill, bientôt aux enchères    Moyen-Orient : le Caucus des accords d'Abraham salue la paix entre Israël et le Hamas et confirme la participation de Rabat au processus    Record mondial : les Lions de l'Atlas en majesté après une seizième victoire consécutive    Accès aux soins oncologiques au Maroc : disparités territoriales, insuffisance des ressources et lenteur du parcours thérapeutique face à une charge cancéreuse croissante    La cour d'appel d'Agadir inflige de lourdes peines après les événements d'Aït Amira    AFRI'CAN : Afrique en transe design    Comediablanca, la success story d'un festival qui conquiert le monde    Quatre femmes, mille rires : "Ménopause" au studio des arts vivants de Casablanca    Comediablanca announces international tour starting at Paris Olympia    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'open sky enfonce d'avantage Royal Air Maroc ?
Publié dans Maghreb Observateur le 20 - 03 - 2009

La compagnie Royal Air Maroc continue de traverser une période difficile, la conjoncture actuelle n'est pas prête de renverser la tendance et la compagnie n'entend pas retrouver les couleurs au courant de l'année 2009. «L'année 2009 sera mauvaise pour Royal Air Maroc». Driss Benhima a choisi de tout déballer, lors d'une rencontre-débat, le 12 mars à la Chambre française de commerce (CFCIM) de Casablanca. «Un début de fléchissement a été enregistré en 2008, alors que le trafic aérien sur le Maroc enregistrait un record de 11,2 millions de passagers, une année plus tôt. Ce qui laisse croire, selon Benhima, que 2009 sera moins bonne avec une stagnation du trafic aérien, compte tenu du recul des voyages et du tourisme à l'international. Il n'est pas exclu, selon lui, que cet exercice soit probablement pour la première fois déficitaire.
A plus long terme, la compagnie compte poursuivre la rationalisation de sa flotte. Dès cet été, vont être étoffées les destinations «qui marchent bien», comme l'Afrique où certaines grandes compagnies aériennes focalisent leurs efforts. Air France porte l'essentiel de sa stratégie commerciale sur l'Afrique de l'ouest en augmentant son offre de 10% vers Luanda, Brazzaville, Ouagadougou, Port Harcourt, Bangui... Mais c'est sur le moyen-courrier que les changements seront les plus importants. On assiste ainsi au grand retour des départs de Provence via Casablanca pour les continuations vers les différentes capitales africaines surtout. Devant la chute attendue du trafic, RAM va créer des fréquences sur les liaisons entre Casablanca et les principaux pays d'Afrique centrale et australe.
Au-delà de la volonté de Royal Air Maroc de consolider son rang de 2e compagnie africaine, acquis en 2007 derrière la South African Airways (Afrique du Sud), l'enjeu est de combler le manque à gagner sur le plan financier. Sur les lignes domestiques, la compagnie perd plus de 154 millions de DH par an en plus des difficultés à se faire du chiffre sur les lignes régulières rendues encore plus difficiles par la concurrence des low cost, entre autres. A noter que RAM réalise 70% de chiffre d'affaires à l'étranger dont 40 en France.
Or, cette course à la rentabilité se fait depuis 2002, date de l'ouverture effective du ciel entre l'Europe et le Maroc, qui a démarré un peu plus tôt côté marocain dès le lancement du Plan Azur en 2001. Mais, comme le répète à l'envi le patron de RAM, «le Maroc n'a pas attendu la signature de l'open sky en décembre 2006 pour ouvrir son ciel aux avions européens». Ceci, bien que «l'Europe n'ait pas été favorable à cette initiative encore moins coopérative sur la question de l'ouverture du ciel». Depuis l'ouverture, «aucune compagnie ne s'est vue refuser l'atterrissage au Maroc», martèle-t-il comme s'il voulait prendre à témoin les membres de la CFCIM. En revanche, «l'on oblige RAM à atterrir dans d'autres aéroports que ceux programmés». Les cas des transferts d'atterrissage des vols RAM des aéroports de Roissy CDG vers Orly sont éloquents.
De plus, jusque-là, les règles européennes accordent des droits d'atterrissage plus complets et plus intéressants aux nouveaux entrants, se plaint le management de RAM. «Certes, le ciel est ouvert, mais les aéroports européens sont souvent fermés», lance-t-il, un brin rieur, vers le président de la Chambre, Bernard Digoit, qui acquiesce. Autre contrainte de taille, «la compagnie nationale n'a pas les mêmes droits que ses consœurs européennes».
Malgré l'open sky avec l'Europe, un rapport de forces existe avec des conditions européennes extrêmement restrictives pour le Maroc, qui a risqué gros avec l'ouverture du ciel. Car, «on aurait pu voir disparaître la compagnie nationale», fait remarquer le patron de RAM.
Mais, au-delà des contraintes liées aux modalités d'application de l'open sky, «la libéralisation a aussi apporté son lot d'avantages en termes de trafic», reconnaît Driss Benhima, bon joueur.
Autre constat. 2008 et 2009 ont été marquées par la disparition du ciel marocain de grandes compagnies classiques (British Airways, Iberia…), qui ont été remplacées par des low cost, notamment Easy Jet et RayanAir. De grosses machines, qui disposent de beaucoup de sous-traitants et d'un site Internet! Tout le reste est outsourcé. Ce qui gêne énormément le low cost local qui connaîtrait de grosses difficultés, laisse entendre Benhima. «Jet4You souffre énormément aujourd'hui car la concurrence a une offre plus globale, donc réalise de grandes économies d'échelles», estime-t-il. La compagnie a développé ses propres filiales. Sauf qu'il y a de fortes chances que le paysage aérien évolue dans les prochaines années avec probablement la disparition de petites compagnies et le développement et le renforcement de grands low cost.
Un scénario avec lequel RAM et sa filiale Atlas Blue devront composer. A ce titre, Benhima annonce le repositionnement imminent d'Atlas Blue. Celle-ci est appelée à monter en gamme en ouvrant dans quelques semaines une offre business class entre Paris et Marrakech notamment. Il s'agit alors de mettre fin au modèle économique d'Atlas Blue en tant que pur produit low cost.
A. R. & B. T


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.