Les pays africains sont appelés à élaborer des législations contraignantes pour la sauvegarde du patrimoine rupestre et mettre en place les mécanismes nécessaires à leur application, ont souligné les participants au 1er atelier international sur les inscriptions rupestres tenu à Smara, du 19 au 21 octobre. Dans une recommandation contenue dans "l'Appel de Smara" lancé à l'issue de cette rencontre, les participants ont souligné l'importance de la sensibilisation des populations locales à la valeur historique et économique des gravures rupestres. La sensibilisation des populations installées à proximité des sites de gravures rupestres revêt une grande importance pour la sauvegarde de ce patrimoine civilisationnel, ont-ils indiqué, appelant dans ce sens les scientifiques et les chercheurs à contribuer à cet effort de sensibilisation pour faire face au danger qui menace ce patrimoine commun. Sur le plan national, les participants ont plaidé pour la classification des sites de gravures rupestres au Maroc et l'organisation de visites de terrain en faveur des élèves des établissements scolaires. Cet atelier a été organisé par le ministère de la Culture, en partenariat avec la Fondation de l'Art Rupestre Africain (Trust for African Rock Art - TARA) basée à Nairobi, sous le signe "le patrimoine rupestre africain: les défis du pillage et de la destruction". Une pléiade d'experts venus du monde arabe, d'Afrique, d'Amérique et d'Europe ont pris part à cet atelier dont les travaux ont été couronnés par le lancement de "l'Appel de Smara" destiné à sensibiliser l'opinion publique internationale quant à la nécessité de faire face au danger qui guette ce patrimoine commun.