Après le plébiscite populaire du référendum constitutionnel du 1er juillet, la mobilisation doit se poursuivre pour la concrétisation des réformes et la réussite des prochaines échéances, soulignent les quotidiens de ce mercredi. Dans son éditorial, +L'Opinion+ écrit que "l'objectif à atteindre maintenant, c'est de concrétiser les changements introduits par la Constitution et qui touchent des domaines variés allant des libertés et des droits fondamentaux aux attributions du pouvoir législatif dont le champ d'action a été élargi, en passant par le pouvoir exécutif et le renforcement du rôle du chef du gouvernement, sans oublier l'indépendance de la justice, les régions et les collectivités territoriales, la Cour des Comptes, le Conseil Economique, Social et Environnemental, la bonne gouvernance, les instances de protection et de promotion des droits de l'Homme, l'instance de promotion du développement humain et durable et de la démocratie participative". "La tâche n'est pas donc facile. Elle nécessite des consultations et la préparation de textes qui soient conformes à l'esprit et au contenu de la nouvelle Constitution", souligne l'éditorialiste, relevant que "la volonté politique existe". "Il ne faut pas donc altérer ce climat de mobilisation et d'enthousiasme qui anime les différentes couches populaires qui se sont rendues dans les bureaux de vote pour appuyer le texte de la Constitution", poursuit-il. "Les citoyens veulent construire leur pays et en faire un Etat démocratique exemplaire. Ils n'acceptent pas qu'on vient nuire au processus engagé ou qu'une infime minorité de nihilistes vienne troubler l'ordre public par des manifestations qui vont à l'encontre de la volonté de la majorité écrasante du peuple marocain", soutient le quotidien. De son côté, +Le Soir Echos+ écrit que "le vote de la nouvelle Constitution est un vote de confiance dans les institutions. Il exprime la volonté d'une évolution, en douceur, dans un cadre normatif connu et reconnu". "Les représentants des partis politiques et les gestionnaires de la chose publique doivent intégrer cette nouvelle configuration dont les contours se précisent de jour en jour (...) l'évolution dans laquelle le pays est inscrit ne permettra pas de demi-tours ni de replis. En tenir compte permettra de gagner du temps et de concentrer ses efforts sur des actions utiles", estime l'éditorialiste. Et d'ajouter: "La prochaine échéance qui nous attend est celle des élections législatives. La question du calendrier est bien entendu cruciale. Il faut laisser le temps à la classe politique de se préparer ou, en d'autres termes, de se renouveler pour se rapprocher des attentes du peuple et des électeurs, en s'offrant une nouvelle virginité et en proposant un cadre de travail assorti de moyens de mesure". Pour sa part, +Attajdid+ écrit que les dispositions contenues dans la nouvelle Constitution sont un pas sur la voie du progrès démocratique, mais il reste insuffisant et doit être consolidé par le renforcement des mesures de confiance dans le processus de réformes à travers l'assainissement du climat politique et des droits de l'Homme et la préparation des conditions pour des élections honnêtes et transparentes. La concrétisation des dispositions de la réforme constitutionnelle doit se refléter à travers un gouvernement élu, un parlement efficient, une justice indépendante, une bonne gouvernance où responsabilité et reddition des comptes vont de pair, souligne le quotidien. +Rissalat Al Oumma+ écrit de son côté que la nouvelle Constitution plébiscitée par le peuple marocain dans le cadre d'un référendum libre et honnête, est venue réaffirmer la marche irréversible et à pas sûrs du Maroc sur la voie du processus de la réforme globale et que l'option démocratique doit être renforcée et les libertés et droits de l'Homme élargies. "Le pari de la révision constitutionnelle a été magistralement gagné et nous devons, avec la même force et le même élan, relever les prochains défis pour la mise en Œuvre et la concrétisation des dispositions de la nouvelle Loi fondamentale pour garantir la crédibilité de ce grand chantier de réformes qui renforcera la véritable image du Maroc démocratique et en développement, un Maroc avant-gardiste sur le plan régional", affirme le quotidien. Quant à +Bayane Al Yaoum+, il relève que le vote en faveur de la nouvelle Constitution inaugure une nouvelle étape historique dans la marche du Maroc et du peuple marocain sur la voie de la démocratie, et a été "l'expression de notre volonté commune pour la consécration de la modernité, de la démocratie, de l'Etat de droit, de la justice sociale, du progrès, de l'égalité et la mise en application d'une nouvelle génération de réformes globales". "Le peuple marocain a choisi et exprimé solennellement son choix. Refuser d'admettre cette vérité signifie le refus de la volonté populaire et le rejet des principes élémentaires de la démocratie", note-t-il.